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Dispute
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La notion de " cadre " correspond-elle toujours à une réalité ? la question se pose, en effet, car de toutes parts, cette " figure sociale " assez spécifiquement française est remise en cause par les nouvelles formes d'organisation de l'entreprise et par la poussée néo-libérale.
Paul bouffartigue, qui dirige un groupe de recherche sur les cadres au cnrs, revisite ici les diverses interprétations du groupe social et en propose une conception nouvelle, celle d'un " salariat de confiance ". car celui-ci a longtemps disposé au sein de l'entreprise d'un privilège d'autonomie et de liberté d'emploi du temps, ainsi que d'un engagement de progression de carrière. le recours à ce concept de " salariat de confiance " permet de mieux comprendre les mutations des deux dernières décennies.
Ce livre montre, en effet, que les années quatre-vingt-dix ont vu s'opérer, pour les cadres, un tournant majeur aux allures de véritable rupture. il décrit les phénomènes qui ont altéré la cohésion du groupe : chômage. ralentissement des carrières, succès des experts, féminisation, charge de travail, banalisation de la fonction. et, s'appuyant sur plusieurs enquêtes auprès des ingénieurs et des élèves ingénieurs, il fait la démonstration que la dissolution de la figure traditionnelle du cadre est à l'oeuvre aussi bien dans les entreprises que dans les écoles.
Mais dans cette dissolution, s'enracine la quête par les cadres d'une nouvelle place au sein du salariat.
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Quand le travail se précarise, quelles résistances collectives ?
Sophie Béroud, Paul Bouffartigue
- DISPUTE
- 15 Octobre 2009
- 9782843031861
La précarité est désormais, sous bien des formes, le lot commun des salariés. Précarité de l'emploi, souvent inscrite dans le contrat de travail: précarité du travail: mais aussi précarité des droits syndicaux et sociaux. Ces données sont le plus souvent interprétées comme une dégradation des acquis sociaux et des normes salariales conquises au cours du vingtième siècle. Et comment ne pas conclure, en effet, à un affaiblissement généralisé du mouvement syndical et des capacités des salariés à s'organiser et à se défendre? Au delà de cette réalité, le présent ouvrage cherche à éclairer ce qui naît des contradictions du processus de précarisation. Une vingtaine d'études conduites en France et à l'étranger (Etats-Unis. Royaume-Uni, Espagne, Argentine) explorent les formes prises par les résistances collectives et les possibilités nouvelles qui s'ouvrent à elles. L'ouvrage revient aussi sur l'histoire du salariat pour comprendre ce que sa déstabilisation contemporaine présente de spécifique et comment des collectifs de salariés sont parvenus par le passé à maîtriser des formes de précarité au point de conquérir face à leurs employeurs d'importantes marges de liberté. Il interroge surtout les dynamiques actuelles de mobilisation des précaires - notamment dans le commerce, la restauration rapide, la construction navale - et les ressources sur lesquelles elles s'appuient aussi bien que celles qu'elles tendent à renforcer. Il montre que l'acteur syndical n'est pas condamné aux seconds rôles dans une perspective de transformation sociale intégrant la sécurisation du travail et des conditions d'existence.
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