Notre espèce Homo sapiens saura-t-elle s'adapter aux conséquences fulgurantes de son succès depuis 40 000 ans et à son amplification sans précédent depuis un demi-siècle ?
Il n'y a pas si longtemps, plusieurs espèces humaines se partageaient la Terre et échangeaient des techniques et des gènes. Puis des populations sapiennes plus récentes (notre espèce), sorties d'Afrique, sont parties à pied et en bateau à la conquête du monde jusqu'en Australie et aux Amériques, avant d'écarter les Néandertaliens d'Europe ou les Dénisoviens d'Asie, parmi d'autres.
Telle est la splendide aventure que raconte cet essai. Mais cette étonnante capacité d'acclimatation des hommes depuis plus d'un million d'années pourra-t-elle servir notre adaptation dans un monde urbanisé, connecté, pollué, menacé par des pandémies, comme la Covid-19, et aux écosystèmes dévastés ? Car l'évolution continue.
Avec ses talents de vulgarisateur hors pair, Pascal Picq interroge les notions de progrès et d'évolution en explorant comment le succès inégalé de Sapiens le rend désormais seul responsable de son devenir : Sapiens est face à Sapiens.
De nombreuses découvertes récentes ont enrichi la connaissance que nous avons de nos ancêtres. Pourtant, l'histoire des premiers hommes nous fait toujours l'effet d'un labyrinthe... En prenant pour guide Pascal Picq, le lecteur parcourra sans se perdre cette longue évolution, qui commence au coeur de l'ère tertiaire, durant le long Miocène (de 23 à 5,5 millions d'années) ; il découvrira nos lointaines origines communes avec les singes, bien plus humaines qu'on ne l'imaginait !
Ce captivant récit se poursuit jusqu'à l'apparition d'Homo erectus, dont l'émergence vers 1,9 million d'années marque un tournant dans l'histoire de la vie : ses innovations techniques et culturelles, comme le feu et la cuisson, interagissent avec son évolution biologique, modifiant son corps, son cerveau et la société. Une étape décisive qui témoigne de la puissance du genre Homo, le premier grand singe qui a dominé l'ancien monde.
Que nous dirait une femme de Neandertal si elle revenait dans notre monde d'aujourd'hui ?
Madame Neandertal a vu le jour grâce au mariage paléo-anthropologique de vieux os et de la génétique. Élevée dans le plus grand secret, elle se fait connaître lors d'une conférence sur la biodiversité dans laquelle elle s'adresse publiquement à ses frères sapiens...
Cette fable philosophico-anthropologique est l'occasion pour Pascal Picq de nous brosser un tableau de l'évolution de l'humanité tout en procédant à l'examen critique des sciences et de la modernité. Madame Neandertal s'interroge : que peuvent bien apporter à l'humanité de demain tous ces « progrès » sans compréhension de ce qu'est l'évolution ? Consternée par la pauvreté de nos débats de société autour de l'éducation, de la procréation ou de l'environnement, elle plaide pour une diversité essentielle à notre survie... Témoin d'un temps où coexistaient différentes espèces humaines, elle nous alerte sur les risques de notre hégémonie destructrice.
Drôle et érudit, le discours de Madame Neandertal nous aide à cerner les enjeux d'une postmodernité très incertaine.
Comment la croyance peut-elle aller à l'encontre de ce que l'on sait ? Derrière cette question, volontairement provocante, Pascal Picq interroge les origines de l'Univers, de la Vie, et de l'Homme sur la Terre. S'appuyant sur la longue histoire des sciences, il montre en creux la résistance de nos esprits modernes à comprendre le monde hors des sentiers sacrés.
Les questions sur les commencements, nous dit-il, importent autant que leurs réponses, variées et riches. Car la curiosité humaine ne se tarit jamais. Au cours des derniers siècles, Charles Darwin puis Albert Einstein ont repoussé les limites du monde. Visionnaires conscients - et inquiets aussi - de briser des tabous, ils ont ouvert des voies essentielles à la recherche moderne. On sait depuis que rien n'est éternel, que tout évolue : l'Univers, la Vie et l'Homme...
« C'est nous qui éliminons les grands singes et qui créons les robots. Comment apprendre à vivre avec ces nouvelles intelligences artificielles pour assurer un futur meilleur à l'humanité ?
Ma réponse d'éthologue et de paléoanthropologue est qu'il nous faut d'abord comprendre les intelligences naturelles qui accompagnent notre évolution, à savoir celle des singes et des grands singes.
Sinon nous serons les esclaves des robots. » P. P.
Ce livre plein d'humour nous en apprend beaucoup sur nous-mêmes, sur les hommes (et femmes) politiques, sur les grands singes... et les robots.
C'est aussi un bestiaire à clés et toute ressemblance avec des personnages existants risque de ne pas être fortuite...
Cette première monographie scientifique en langue française sur Gustave Geffroy s'attache à un auteur aujourd'hui négligé, mais reconnu de son vivant comme l'un des meilleurs critiques d'art, proche collaborateur et ami de Georges Clemenceau dont il partage les idées de gauche. Ses articles rendent compte, entre 1800 et 1926, de l'actualité artistique de cette période féconde en propositions nouvelles. Servi par une belle écriture appréciée par Mallarmé ou Goncourt, son discours est nourri par un incessant dialogue avec ses amis artistes, Rodin, Bracquemond, Monet et Carrière. L'analyse de son regard singulier et sensible le révèle pleinement inscrit dans les débats esthétiques contemporains : naturalisme pictural, symbolisme, impressionnisme, place de l'art et de l'artiste dans la société. Car il met aussi sa plume et ses réseaux au service de la "vie artistique", en faveur de l'Art social, des arts de l'estampe, des arts décoratifs. Cet ouvrage retrace le parcours d'un homme façonné "par le regard de l'art" (Mirbeau) qui mérite de retrouver la place qui lui revient dans l'histoire de l'art français.
" La paléoanthropologie, qui étudie l'évolution biologique de l'homme, traque nos ancêtres depuis un siècle et demi. Elle répond au besoin universel de savoir "ce que nous sommes". Mais, ce faisant, elle reste profondément influencée par nos mythes séculaires, nos croyances religieuses et nos constructions philosophiques.
D'un point de vue strictement scientifique, nous ne connaissons qu'une partie de l'arbre évolutif des hommes et des grands singes africains. Mais ce que nous commençons à percevoir bouleverse toutes les conceptions classiques de l'homme et sa place dans l'histoire de la vie.
Le temps est venu de proposer un récit scientifique des origines de l'évolution de l'homme, avec ses incertitudes et ses questionnements, mais en prenant en compte toutes les avancées acquises. " P. P.
À l'aube de sa carrière, Charles Darwin accomplit le périple qui lui permit de prendre la mesure de l'extraordinaire richesse du monde naturel. Pour lui, pas de vie sans évolution, et pas d'évolution sans diversité !
Un siècle plus tard, celui qui deviendra le grand anthropologue Claude Lévi-Strauss, parti tout jeune à la découverte des peuples amazoniens, comprit que la diversité culturelle est tout aussi cruciale pour l'évolution de l'homme.
Pascal Picq imagine les deux savants partant à la redécouverte du nouveau monde. Ils seraient bien en peine de le reconnaître de nos jours, tant la diversité naturelle et culturelle a été atteinte. À mesure que des espèces disparaissent, que des cultures et des langues meurent, c'est notre avenir et celui de la Terre qui sont compromis.
Darwin et Lévi-Strauss nous avaient pourtant avertis.
Un appel passionné à une prise de conscience urgente et salutaire.
«Il était une fois des grands singes qui habitaient dans d'immenses forêts au sud de l'Europe...»
Parmi les trois « origines » (de l'univers, de la vie, de l'homme) qui font depuis toujours les grands succès de l'édition scientifique, l'origine de l'homme est le domaine de recherches qui a connu récemment les changements les plus radicaux. La multiplication des découvertes de fossiles d'hominidés relègue aux oubliettes l'idée d'une lignée ancestrale unique et jette le doute sur les théories expliquant de façon univoque le passage du simiesque australopithèque au sémillant Homo sapiens sapiens.
Abondamment illustré de cartes, crânes et fossiles, cet ouvrage d'un spécialiste renommé synthétise avec clarté le long chemin (environ six millions d'années) qui mène de la célèbre Lucy à Neandertal et aux Magdaléniens.
« L'homme est un animal politique », dit-on, en oubliant un peu vite que, s'il est politique, il reste aussi animal, et que peut-être d'autres espèces aussi sont elles-mêmes politiques. C'est ce que rappelle Pascal Picq dans cet ouvrage tonique et un rien provocateur où il explore les origines naturelles de la politique.
S'ouvrant à la manière de La Fontaine sur une petite galerie de fables et de portraits où il appartiendra au lecteur de deviner quelles personnalités se cachent sous les figures du babouin à toison grise, de l'orang-outang, du gorille ou encore du bonobo et du titi à fraise, ce livre n'est pourtant pas qu'une amusante suite de « singeries » ; c'est aussi une réflexion sur le pouvoir, dans ses jeux et ses enjeux, tels qu'ils apparaissent chez les animaux eux-mêmes, notamment les chimpanzés, les plus étudiés à cet égard.
Sexe, intérêt et conflits, mais aussi entente et réconciliation : nous n'avons rien inventé !
- Nous vieillissons, nous mangeons mal, nous nous déchirons entre clans et communautés. Et de ces problèmes et d'une foule d'autres qui sont notre lot contemporain, nous débattons comme si l'homme avait toujours été le même, comme s'il échappait à la nature, comme s'il n'était pas né d'une longue, très longue et très chaotique évolution.
- Fondé sur les développements les plus récents de la paléoanthropologie, ce livre est une surprenante tentative pour jeter un regard original sur nos questionnements d'aujourd'hui, à propos du vieillissement, de l'alimentation, du sort fait aux animaux, de la morale ou encore du développement durable.
- Car cette science en pleine explosion ne nous instruit pas seulement sur nos origines et notre histoire passée.
Elle nous force à nous interroger sur nous-mêmes et peut éclairer les débats de notre temps.
Le singe est-il le frère de l'homme ? Nous, des macaques ? ! Ne sommes-nous pas au sommet de l'échelle des êtres ? Et si l'homme est un singe, l'inverse est-il pour autant vrai ? Quelles surprises nous réserve encore la planète des singes ? Les Petites Pommes du savoir.
Des réponses brèves, claires et sérieuses aux questions que vous vous posez sur le monde.
« Les enseignements de la pandémie de Covid-19 au révélateur de sa science anthropologique, mais aussi de ses convictions et de ses engagements d'Homme : voilà les trésors que partage Pascal Picq dans ce dense dialogue, qui met comme jamais en lumière les attributs de «l'évolution» : plus que jamais, en effet, à l'épreuve de l'événement sanitaire, économique, social, (géo)politique, entrepreneurial, qui frappe la planète, n'est-il pas capital de se placer en situation, en condition, en volonté de s'adapter ? Jamais autant qu'aujourd'hui n'a été espérée une «société évolutionnaire», jamais autant qu'aujourd'hui n'est apparue aussi cardinale la conscience que chaque décision, chaque acte accompli maintenant détermine le «jeu des possibles» des générations futures." Denis Lafay
Que savons-nous vraiment des animaux ? comment sont-ils apparus ? pourquoi la nageoire, l'aile, la patte, et l'oeuf, ce merveilleux produit de la sexualité ? pourquoi certaines espèces se sont-elles laissé apprivoiser, domestiquer ? que saisissent-ils du monde ? pouvons-nous communiquer avec eux ? comprendre leurs pensées ? et pourquoi mangeons-nous les uns et aimons-nous les autres ? l'histoire des animaux, c'est aussi la nôtre celle de nos rapports mouvementés avec la nature, avec notre passé.
Insectes, poissons, oiseaux, mammifères et bien sûr chevaux, chats, chiens et autres familiers, ils défilent dans ce récit conté avec passion par trois des plus grands spécialistes. une histoire de famille, en somme, dont ils révèlent les secrets.
Il y a plus de 3 millions d'années, des primates issus d'une grande famille empruntent un chemin évolutif qui aboutira aux hommes modernes. Au cours de ces millénaires, nos ancêtres imaginent, créent, inventent, transmettent, échangent. et inventent des outils.
Comment les identifier ? Quand sont-ils apparus ? À quoi correspondent-ils du point de vue de l'évolution du bagage cognitif (le cerveau) et moteur (la main) de l'homme préhistorique ?
Après bien des années de réductionnisme, qui ont conduit à une conception rigide de l'hominisation - c'est l'outil qui fait l'homme -, nous avons appris que les chimpanzés utilisent toutes sortes d'outils, dont des outils en pierre pour briser des noix. Et il semble bien que les orangs-outans en fassent de même. L'outil et la culture ne sont donc pas les attributs du seul homme.
Toutefois, la fabrication d'outils en pierre dure participe d'une activité idéomotrice qui implique un projet, des connaissances, des savoir-faire, et une dextérité manuelle, qui reste unique à l'homme et à ses lointains ancêtres. Et pour comprendre un ensemble de pierres taillées préhistoriques, il faut savoir reconnaître toutes les étapes de la réalisation de ce projet, depuis l'acquisition des matières premières jusqu'à l'abandon de l'outil, en passant par sa fabrication, et son utilisation.
Trois chercheurs : un paléo-anthropologue, un neurobiologiste et un philosophe, réunis, pour tenter de répondre à une même question, plus que jamais d'actualité : « qu'est-ce que l'humain? ». Le paléo-anthropologue, Pascal Picq, considère l'homme à l'intérieur du monde vivant, en insistant plus sur les continuités que sur les ruptures. Selon lui, comment ne pas faire descendre l'homme de son piédestal d' « animal doué de raison », quand on sait que les primates ont développé des techniques relevant de la culture ? Le neurobiologiste Jean-Didier Vincent, interroge quant à lui le « miracle » de la sélection génétique qui a fait qu'à un moment de l'évolution quelques gènes se sont mis soit à fonctionner plus longtemps soit à se dupliquer et à s'exprimer là où ils ne devaient pas l'être, dans le cerveau ". Enfin, pour nouer nature et culture, la philosophie, en la personne de Michel Serres, relaie les savoirs scientifiques en méditant sur le temps. Nous savons aujourd'hui évaluer la durée gigantesque requise par la formation de l'univers inerte, des vivants et de l'homme. Comment définir ce dernier, sinon comme un vivant parti à la conquête de ce temps ? Comme "le premier vivant en voie d'autoévolution" ?
Cet ouvrage propose une approche ordonnée de la sexualité humaine depuis ses origines lointaines jusqu'à ses problématiques actuelles.
L'orientation, l'attachement, les sentiments, l'amour, la fidélité, la puberté, les apprentissages, la sexualité adulte épanouie, les nouvelles pratiques, les perversions, la pornographie : tous les thèmes clés qui font notre vie érotique sont abordés. En fil conducteur, une question centrale : qu'est-ce qui est vraiment humain ? Et qu'en était-il de la sexualité de nos lointains ancêtres ?
En retraçant les grandes étapes de la découverte des origines de l'homme, Pascal Picq montre comment a persisté et persiste encore l'idée préconçue que l'homme se situerait en haut de l'échelle des êtres, qu'il y aurait comme un saut qualitatif de la nature entre les singes et lui. Les recherches de Pascal Picq, une nouvelle fois, nous décentrent.