L'évocation de François I éveille tout d'abord les souvenirs scolaires d'un géant débonnaire représenté par Clouet ou Le Titien, de la bataille de Marignan ou du séjour de Léonard de Vinci au Clos Lucé. Mais au-delà des images convenues, qui était précisément ce roi mécène ? Quelles furent ses entreprises politiques ? Pascal Brioist nous plonge dans la vie du grand homme, son éducation, sa formation, ses pratiques du pouvoir. Un destin jalonné d'épisodes célèbres, marqué par la centralisation du pouvoir, la rivalité des Habsbourg et l'apparition de la Réforme. Prince des arts, roi bâtisseur, à l'origine de l'unification linguistique de la France, il engage aussi le royaume dans la course au Nouveau Monde et règne en souverain absolu.
1533, Catherine de Médicis épouse le futur Henri II. La jeune adolescente apporte avec elle l'excellence de la table italienne. Le palais des aristocrates français s'en trouvera bouleversé à jamais. De cette rencontre naîtra la cuisine française réputée... Bien connue, l'anecdote est répétée à satiété depuis le XVIIIe siècle. Entre mythes et réalités de la table, ce livre déconstruit le récit des origines italiennes de la cuisine française, inventé au XVIIIe siècle, et revient sur ce que les sources de la Renaissance nous disent des relations entre la France et l'Italie du point de vue du boire et du manger.
Éric Zemmour tord l'Histoire de notre pays pour le faire éclater. Sa stratégie est aussi limpide que machiavélique : déconstruire notre récit na>onal, dynamiter les acquis de la recherche historique et réhabiliter l'an>-France à travers Vichy, les an>-dreyfusards, les contre-révolu>onnaires ou les par>sans de l'Algérie française. Si Pétain défendait les juifs, si Dreyfus a trahi, si l'OAS avait raison, alors notre construc>on républicaine et notre vivre-ensemble sont bâ>s sur du sable et plus rien ne s'oppose au renoncement à ses principes fondamentaux et au tryp>que liberté-égalité-fraternité.
Chaque mensonge est une pierre qui vise à bâ>r un autre récit na>onal, un récit qui exclut et s>gma>se l'Autre. Si les Français con>nuent à se laisser berner par les contre-vérités historiques égrenées par Zemmour, ils voteront allègrement par référendum des mesures qui abou>ront au déni de leur na>onalité et à l'expulsion de millions de leurs concitoyens, passant outre les principes de cons>tu>onalité et la Conven>on européenne des droits de l'Homme.
Rétablir la vérité historique est la première étape pour éviter la guerre civile à laquelle la logique de Zemmour risque de mener. CombaPre ses idées pied à pied et exposer les rouages de sa pensée est dès lors une mission de salut public.
Pour ce faire, Pascal Brioist a sollicité les meilleurs historiens de notre temps qui, chacun dans son domaine, démontent le discours de Zemmour en trois temps : en exposant ses contre-vérités, en rétablissant les faits et en dévoilant le sous-texte de son discours.
À la découverte d'un génie.
Léonard de Vinci, artiste pluridisciplinaire, a commencé dès l'âge de20 ans à étonner ses maîtres par sa maîtrise de l'art. Convoité par plusieurs grands mécènes, il fut ingénieur militaire à Milan et Florence, peintre et architecte du roi Louis XII et de François Ier, conseiller technique au Clos-Lucé...
Il crée des machines de guerre, organise des fêtes pour la Cour, construit des machines pour voler et explorer les fonds marins, réfléchit à la construction de villes idéales, dissèque des corps humains pour en comprendre le fonctionnement, observe les arbres, les plantes et les animaux.
Il passe sa vie à tout dessiner et observer tentant de rassembler en des milliers de carnets l'ensemble des savoirs afin de donner un sens à tout ce qui est.
Le livret se découpe en 4 parties exposant chacune un art du maître :
- L'artiste peintre-sculpteur.
- L'ingénieur qui étudie et crée des machines de toutes sortes.
- L'urbaniste et architecte.
- L'homme à la découverte de la Nature.
Une double-page centrale est consacrée à la Joconde où l'on retrouve le peintre dans son atelier ainsi qu'une chronologie retraçant ses oeuvres et ses études.
Léonard de Vinci est mort il y a exactement 500 ans. En 2017, un tableau qui lui a été attribué s'est vendu 450 millions de dollars, devenant ainsi la toile la plus chère du monde. C'est l'un des hommes les plus illustres ayant jamais vécu sur cette planète, ceci à cause, diton, de sa capacité surhumaine à se saisir de tous les domaines du savoir et de la pratique.
Mais le « génie » venu de Toscane recèle des mystères, nombreux. Ainsi, comment devient-on courtisan quand on est né illégitime ? Comment devient-on ingénieur militaire quand on a débuté dans les ateliers florentins ? Comment devient-on le « premier peintre, ingénieur et architecte » de François Ier, un des plus puissants rois d'Europe ? À découvrir les audaces de cet homme qui voulait saisir tous les secrets du monde, Pascal Brioist éclaire une « pensée héroïque » qui plane encore sur nous aujourd'hui.
Traitant du sujet 2019 d'Histoire moderne de la spécialité Histoire-Géographie du concours de l'ENS Lyon et de la banque commune attachée, cet ouvrage est la version actualisée du volume paru en 2007 à destination du même public.
L'ouvrage est structuré en cinq parties :
- Repères : les rapports de force - Espaces: comprendre les enjeux de chaque espace du programme - Acteurs: les différents types d'acteurs de la question - Objets: flottes, instruments de navigation et produits de luxe - Notions et thématiques Il comprend aussi cartes, chronologie, bibliographie et glossaire
Proposant ses services à Ludovic le More, duc de Milan, Léonard de Vinci vante en dix points ses talents d'ingénieur : construction de ponts, machines de siège, fortifications, bombardes, chars de combat, catapultes etc. La peinture n'apparaît qu'en fin de liste. Travaillant à partir de sources négligées, souvent inédites, l'historien Pascal Brioist suit la carrière d'un ambitieux qui parcourt l'Italie dans le sillage des chefs de guerre et des politiques. Qu'il s'agisse de proposer aux fantassins des armes contre la cavalerie ou de perfectionner la poudre à canon, rien ne semble impossible à l'infatigable ingénieur militaire. Fasciné par César Borgia, il devient l'un de ses indispensables collaborateurs. Autour de Léonard, Pascal Brioist fait revivre la prodigieuse vitalité, la brutalité et les raffinements de la Renaissance italienne. Il montre aussi le traumatisme provoqué chez Léonard par son expérience de la guerre avec ses massacres et ses destructions. On est loin du rêveur, écologiste avant la lettre, que certains se sont plu à imaginer.
Publié à l'occasion de l'exposition « Léonard de Vinci et l'anatomie, la mécanique de la vie » au Château du Clos Lucé, cet ouvrage met en lumière une facette méconnue du travail de l'artiste : la dissection anatomique. Autodidacte, « homme libre et sans lettres » emblématique de l'esprit de la Renaissance qui voit dialoguer librement arts et science, Léonard a consacré trente ans de son existence à l'anatomie. Trente ans d'une quête absolue, pour comprendre la mécanique, le mouvement et le fonctionnement organique du corps humain, et tenter de percer le mystère de la vie. Sa contribution à ce champ du savoir révèle un esprit visionnaire qui, avec cinq cents ans d'avance, a déjà largement compris et documenté le fonctionnement du corps humain, et dont le travail d'anatomiste est indissociable de celui de peintre. Si ces études anatomiques sont un hommage à la beauté intérieure, elles nourrissent aussi ses plus grands chefs-d'oeuvre, en ajoutant à la grâce du geste la précision du regard. Avec plus d'une quinzaine de contributions inédites, universitaires, historiens de l'art, chirurgiens et médecins sont invités à reconsidérer l'héritage de l'un des plus grands artistes et scientifiques de tous les temps. Mis en regard d'une imagerie médicale contemporaine, le travail de Léonard de Vinci anatomiste précurseur permet de mesurer l'ampleur de son apport à la science, en révélant une oeuvre d'une stupéfiante actualité.
Bienvenue dans le beau XVIe siècle ! Celui de François Ier, de Rabelais, de Léonard de Vinci. Celui pour lequel on parle habituellement de Renaissance. Renaissance, vous avez dit Renaissance ? Les historiens Jules Michelet et Jacob Burckhardt, revenus du passé, défendent âprement le mot, qu'ils ont inventé. D'autres sont plus circonspects. N'y avait-il pas encore à cette époque tant de guerres et tant de misères ? La Réforme voulue par Luther et Calvin n'était-elle pas déjà sévèrement combattue ? Oui, mais les arts, les lettres, les sciences ! La redécouverte de l'Antiquité ! L'État moderne ! L'individu ! L'exploration du Nouveau Monde ! Drôle et tendre à la fois, ce récit proche des gens du XVIe siècle nous invite à comprendre ce que fut - et ne fut pas - la Renaissance.
Du doc qui se lit comme une histoire, en BD !
Dans Chevalier, on suit, durant les vingt premières années de la guerre de Cent Ans, le parcours d'un jeune garçon, Enguerrand, qui grandit et devient chevalier. À côté des étapes clés de la vie d'un chevalier du Moyen Âge, on glane des informations sur la société médiévale, les relations entre les générations, entre les sexes, les enjeux militaires, l'économie de la vie chevaleresque, la réalité des tournois... Passionnant !
Tout ce dont l'étudiant a besoin pour le sujet 2021 d'Histoire ancienne de la spécialité histoire et géographie du concours de l'ENS Lyon et de la banque commune attachée. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : - Repères : le contexte historique - Thèmes : comprendre les enjeux du programme - Outils : pour retrouver rapidement une définition, une date, un personnage, une référence
Cet ouvrage traite les aspects politiques, religieux et culturels de la vie de Louise de Savoie, mère de François Ier. Il aborde le parcours qui a mené la duchesse d'Angoulême de la Savoie à la cour de France, mère du roi et régente. Le lien étroit que la comtesse et duchesse d'Angoulême a entretenu avec les arts est étudié, ainsi que son intérêt pour les lettres.
Bayard, d'Artagnan, le chevalier d'Éon ; ces figures de bretteurs racontent des histoires différentes, mais néanmoins reliées entre elles par le fil d'une lame.
Le chevalier, le duelliste et l'escrimeur sont autant d'archétypes qui révèlent qu'à l'époque moderne l'épée est une culture. Ce livre entreprend d'en explorer tous les aspects : du geste de l'escrimeur aux valeurs qui lui sont associées. C'est en effet à partir de la Renaissance que les techniques de l'escrime deviennent un art guidé par des principes savants et moraux. L'analyse des valeurs impliquées dans cet art permet aussi de suivre l'évolution des idéaux de la noblesse qui fait de l'épée le vecteur de son identité.
Il ne faudrait, toutefois, pas oublier que l'art de vivre l'épée à la main reste, de part en part, un art de tuer. À une époque où le port d'une arme blanche est une pratique courante, l'escrime civile et civilisée ne saurait occulter les cadavres abandonnés par les innombrables duellistes. C'est pourquoi l'histoire de l'épée est aussi une histoire de la violence et de l'inaltérable fascination qu'elle exerce.
Pour le découvrir, il faut alors plonger dans les archives d'une justice souvent prompte à occulter ce crime qui trouble l'image d'un roi absolument maître de ses sujets. Une autre vision du rapport entre violence et civilisation se dessine de cette façon. S'il est souvent admis que la violence est le contraire de la civilisation, on découvre que l'escrime et ses pratiques meurtrières alimentent une véritable civilisation de la violence, c'est-à-dire une culture, un art, un savoir mis au service de l'homicide.
Oublions un instant le roman de cape et d'épée et ses duellistes aimables et bavards pour considérer la brutalité de ceux qui, dans le silence des petits matins, règlent leur compte l'arme à la main. L'époque moderne se révèle alors sous un autre jour, grâce à l'archéologie du geste de l'escrimeur, restitué dans toute sa technicité, dans toute sa férocité. C'est ainsi que l'épée peut faire l'objet d'une véritable histoire totale, attentive aux objets, aux gestes, aux pratiques sociales et aux courants intellectuels de la Renaissance aux Lumières.