Organisé en sept moments chronologiques, ce livre retrace une histoire de la couleur en photographie depuis l'invention du médium en 1839 jusqu'à la fin du XXe siècle, restituant les étapes de sa reconnaissance culturelle.
Jusqu'à la fin des années 1970, la couleur en photographie est volontiers considérée comme (
En 1907, la société Lumière commercialise le premier procédé industriel de photographie couleur, la plaque autochrome. C'est une révolution : la photographie peut enfin se parer des couleurs de la vie.
En Bretagne, la lumière changeante, les costumes ou les motif des voiles fourniront autant de prétexte à expérimenter ce procédé qui pour la première fois offre une représentation en couleurs naturelles de cette contrée dont seuls les peintres et graveurs avaient pu jusque là transmettre les tonalités
Ce n'est qu'en 1976, plus d'un siècle après son invention par Louis Ducos du Hauron, que la photographie en couleur accède officiellement au statut d'oeuvre d'art avec l'exposition de William Eggleston au MoMA. Cette consécration intervient alors qu'autour de lui, à New York, Ernst Haas ou Saul Leiter utilisent la couleur déjà depuis plusieurs décennies.
En Europe, où règne aussi l'exclusivité artistique du noir et blanc, l'Italien Luigi Ghirri, dans les années 1970, et le Français John Batho, dès 1963, s'engagent dans la couleur. « Je voulais savoir, déclare ce dernier, ce que la photographie pouvait avoir à dire au sujet de la couleur. »
Revoir en images les mutations des milieux ruraux des années 1970 : voilà l?objet de cet ouvrage. Très illustré de clichés tirés d?albums de famille inédits, ils nous plongent dans cette époque sous tous ses aspects ; faisant naître, selon l?âge du lecteur, nostalgie ou curiosité.
On y observe la confrontation entre des pratiques ancestrales, proches de la terre, respectant des traditions établies, et de nouveaux modes de vie : vêtements, divertissements, autonomie, révolution des mentalités? Aucun secteur ne reste intouché : agriculture, artisanat, commerce dans les bourgs, mais aussi travail à l?usine et à la ville toute proche, dont l?extension donne de plus en plus aux campagnes leur nouveau visage « péri-urbain ».
Commentées par des spécialistes, ces images-témoignages expliquent aussi les raisons de ces mouvements, plus seulement économiques mais sociologiques. Dans ce désir de progrès à tout prix, porté par la technique et la consommation, déjà des doutes s?élèvent, annonçant des voies alternatives qui font aujourd?hui encore référence.
La collection de la Société photographique de Rennes nous permet de parcourir près d'un siècle de photographie durant lequel un regard n'a jamais cessé de se réinventer : celui d'amateurs partageant une même passion au sein de l'une des plus anciennes sociétés photographiques de France. Avec plus d'une centaine de photographies inédites, le lecteur part à la rencontre des sujets qui ont attiré ces photographes : capturer le quotidien de leurs contemporains, observer les multiples changements urbains de Rennes, témoigner des événements qui rythment la société de leur époque, l'histoire de leur ville et de la Bretagne.
Martin Karplus (né à Vienne en 1930, vivant aux États-Unis depuis 1938), scientifique mondialement reconnu pour ses travaux (entre autres, il est un pionnier de la théorie chimique de résonance magnétique nucléaire) a aussi pratiqué la photographie en couleurs entre 1954 et 1965 : une bourse de la National Science Foundation lui a permis de visiter toute l'Europe, muni d'un Leica IIIC. Pendant cette pause dans une vie consacrée à la science, il n'a cessé de produire des photographies avec les premières diapositives Kodachrome. Il a poursuivi ce travail durant quelques années aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Asie. La centaine d'images sélectionnées parmi les milliers réalisées en quelques années, témoignent du regard curieux et profondément humaniste d'un très grand chercheur.