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Mitsuyo Kakuta
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Plus qu'un personnage de roman possédant les caractéristiques du polar, plus qu'une Madame Bovary japonaise du début du XXIe siècle, Rika est une sorte d'héroïne hollywoodienne, (on pense à Bonnie and Clyde, à Thelma et Louise) mais cette femme est typiquement japonaise, et nullement marginale. Dans un style parfois lapidaire, l'éclairage sur la société japonaise est au ?l de ce livre toujours plus intense. Tout y est subtil et e?cace, sensible et angoissant, voire e?rayant, toujours sous tension. Et tout conduit à la question du féminin aujourd'hui, au Japon comme dans le monde entier.
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Février 1985, Tokyo, une jeune femme court dans les rues, un bébé dans les bras, qu'elle vient de kidnapper, sans préméditation. Elle court, l'enfant ne pleure pas, la scène n'est pas alarmante, une mère semble en retard quelque part dans la ville. Deux années de cavale s'ouvrent ce jour-là, deux années de fuite et d'effacement. Une relation fascinante entre une femme et un bébé que la peur et l'instabilité ne fragilisent pas.
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Je mange bien, ne t'en fais pas : quatre récits de coeur et de cuisine
Mitsuyo Kakuta, Areno Inoue, Ekuni Mori
- Picquier
- Le Banquet
- 1 Octobre 2021
- 9782809715583
Joie, tristesse, amertume, soulagement... nous ne ressentons pas les émotions, nous les goûtons. Nous les déposons sur la table autour de laquelle nous nous asseyons, et nous les partageons. Quatre écrivaines japonaises mettent en scène l'Europe - le Pays basque, la Bretagne, le Piémont italien, l'Alentejo au Portugal - et ses plats. Quatre variations autour de la nourriture où le minestrone, les galettes de blé noir ou le pão de ló deviennent des lieux de mémoire et de réconciliation. Dans ces nouvelles, les plats disent de nous ce que les mots ne peuvent pas dire. Les drames - mort d'une mère, d'un mari, disparition d'une soeur, jalousie amoureuse - se nouent et se dénouent autour d'un repas partagé. Car ce que l'on partage lorsque l'on mange ensemble, ce n'est pas de la nourriture mais de l'amour.
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À la mort de son grand-père, Yoshitsugu découvre le passé chinois de sa famille. Il décide alors de refaire le voyage avec sa grand-mère, de rejoindre la Mandchourie pour apprendre auprès d'elle, en ces lieux d'origine, l'histoire qui est aussi la sienne.
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Sayoko est une jeune mère déstabilisée par sa condition de femme au foyer, une solitude déprimante qui altère ses relations conjugales, semble fragiliser son enfant. Bien que très diplômée, Sayoko est prête à accepter n'importe quelle proposition pour retrouver un statut social. En répondant à une annonce, elle rencontre Aoi, une chef d'entreprise particulièrement brillante qui correspond exactement aux critères japonais de la femme active et qui se trouve sur le point de diversifier ses affaires en se lançant dans le service à domicile. Sayoko est immédiatement embauchée, elle passera désormais ses journées à nettoyer des lieux sordides. Mais elle retrouve sa joie de vivre et le plaisir de côtoyer Aoi efface toute trace de la pénibilité du travail. Car une étroite relation amicale s'instaure entre les deux femmes, une attirance, une dépendance, à moins qu'il ne s'agisse du souvenir ou de l'évocation d'une amitié d'enfance... Un roman riche en finesse, en sensibilité et en analyses psychologiques. Tout en subtilité, Mitsuyo Kakuta aborde la question du féminin au Japon, de la difficulté professionnelle des jeunes mères et de la douloureuse question du racisme et de la différence.