Sur l'antisémitisme, le premier volume des Origines du totalitarisme, la trilogie d'H. Arendt, contient de nombreuses erreurs provenant d'une méconnaissance de l'histoire ainsi que d'une large utilisation d'écrits d'extrême droite, antisémites et nazis. Les analyses sur les juifs de cour, l'émancipation des juifs européens, le rôle des Rothschild, la montée de l'antisémitisme en Europe à partir des années 1880 et l'affaire Dreyfus présentée comme une répétition du génocide, sont indéfendables. L'antisémitisme allemand de la fin du XIXe siècle, la Grande Guerre et ses conséquences, la crise de 1929 et le nazisme sont ignorés. Enfin, les juifs seraient responsables de leur malheur. Pourquoi H. Arendt, juive allemande contrainte de fuir son pays en 1933, éprouve-t-elle une telle haine à l'égard des juifs ? Outre son mépris pour l'histoire, l'influence qu'exerce sur elle la pensée de M. Heidegger, du sioniste K. Blumenfeld et de l'historien S. Baron répond à cette question.
Peut-on imaginer deux univers plus opposés que ceux de la banque et de l'utopie ?
Pourtant, ce qui sépare l'idéal du concret se résume souvent au même mot : argent. Et c'est lorsque les pionniers de la coopération de production, mus par la volonté un peu folle de rendre l'économie plus humaine au coeur de la société capitaliste, prennent conscience qu'il leur faut eux aussi se doter d'instruments financiers à la hauteur de leurs ambitions que se met en marche un processus dont le Crédit coopératif est aujourd'hui l'héritier. C'est à la découverte de cette épopée plus que centenaire que l'historien Michel Dreyfus nous convie à travers ce livre passionnant. Faisant logiquement démarrer son propos en 1893, date de création de la Banque coopérative des associations ouvrières de production, il nous fait découvrir les nombreuses étapes ayant jalonné la vie d'une banque solidaire dont nous mesurons aujourd'hui, plus encore qu'hier, l'utilité en ces temps de faillite de la finance sans éthique.
Désireux de ne pas écrire une histoire in vitro de cette banque d'un genre particulier depuis sa création jusqu'à aujourd'hui, l'auteur adopte une démarche consistant à maintenir le cap de son récit sans jamais déconnecter son objet d'un contexte aux dimensions multiples (économiques, politiques et sociales). Ce faisant, il soutient la gageure de se situer en permanence au confluent de mondes habituellement voués au cloisonnement historiographique. Il analyse ainsi conjointement les évolutions de secteurs aussi divers que ceux de la banque, du mouvement coopératif et du syndicalisme.
Mieux, il n'hésite pas à mener cette histoire au long cours jusqu'à sa période la plus contemporaine, sachant notamment saisir l'une des évolutions majeures de ces dernières décennies : l'ouverture de la banque coopérative à d'autres secteurs de l'économie sociale puis de l'économie sociale et solidaire, en restituant en particulier le rôle décisif qu'elle joue aujourd'hui dans le champ associatif.
Une tâche d'autant plus ardue que l'auteur adopte le parti pris biographique, émaillant son récit du portrait des acteurs de cette histoire, présentant leur itinéraire professionnel, politique et syndical, et prouvant en cela que l'histoire d'une banque peut aussi être une histoire humaine. Cette importance accordée aux individus et non pas seulement aux structures est d'ailleurs loin de se limiter à ceux qui, au fil des décennies, ont permis au Crédit coopératif de devenir ce qu'il est aujourd'hui ; aux figures de Pierre Lacour, Jacques Moreau, Jean-Claude Detilleux et Jean-Louis Bancel, par exemple, viennent ainsi s'ajouter celles d'intellectuels qui, de Charles Gide ou Marcel Mauss à Claude Vienney en passant par Henri Desroche ou Albert Meister, ont permis l'élaboration puis le renouvellement d'un corpus théorique. Dépassant la simple juxtaposition, Michel Dreyfus restitue ce dialogue permanent et fructueux entre praticiens et logiciens ayant en commun un idéal d'économie humaine.
On l'aura compris : le tour de force réalisé à travers cet ouvrage réside dans la capacité de son auteur à rendre accessible à tous une histoire aussi complexe que méconnue, et ce faisant d'éclairer tout un pan de cette économie sociale et solidaire placée sous le feu des projecteurs depuis qu'un ministère délégué a été inauguré pour elle en mai 2012.
Le communisme a marqué profondément l'histoire du XXe siècle.
Funeste production de l'imaginaire pour certains, entreprise criminelle pour d'autres, le communisme est une réalité autrement plus complexe. Les contextes différents dans lesquels il s'est développé, les investissements militants multiples dont il fit l'objet, les contradictions qui le caractérisent, expliquent l'extraordinaire diversité et l'ambivalence du communisme. Toute la difficulté - et l'enjeu de ce livre - est de penser ensemble ces dimensions.
Une équipe internationale d'une vingtaine d'universitaires, historiens, politologues, sociologues, propose dans cet ouvrage une somme d'analyses et de synthèses, d'une grande lisibilité, nourries par la consultation d'archives longtemps inaccessibles.
La rédaction de la loi sur l'économie sociale et solidaire (2014) a suscité de nombreux débats qui montrent la difficulté à définir cette notion. L'économie sociale prend son envol à la fin des années 1 970, puis l'économie sociale et solidaire émerge deux décennies plus tard. Elles reposent sur trois mouvements fort anciens : les sociétés de secours mutuels et les coopératives apparues dans les années 1 830, ainsi que les associations à la fin du XIXe siècle. Mutuelles et coopératives commencent alors à se structurer à l'échelle nationale ; de leur côté, les associations restent dispersées. Ces trois mouvements n'ont aucun lien à l'heure où la notion d'économie sociale, défendue par des penseurs les plus divers, progresse.
Mais la Grande Guerre introduit une rupture : l'économie sociale disparaît complètement de la scène. Dès lors, associations, coopératives et mutuelles poursuivent leur développement avec discrétion, au moment où l'Etat joue un rôle croissant dans l'économique et le social. Les trois mouvements restent à l'arrière-plan de la scène à la Libération et durant les Trente Glorieuses ; ils n'en continuent pas moins leur marche en avant. Puis on assiste au retour de l'économie sociale en raison du rapprochement esquissé à partir des années 1970 entre les trois mouvements. Le recul de l'Etat, sensible une décennie plus tard, favorise cette évolution qui va se poursuivre jusqu'à nos jours.
Ce livre retrace l'histoire de ces trois mouvements ainsi que celle, beaucoup plus récente, des fondations, quatrième composante de l'économie sociale et solidaire, et étudie les modalités de leur rapprochement à la veille de l'arrivée de la gauche au pouvoir, en 1981. Il décrit leur implantation dans différents groupes sociaux et professionnels et examine les modalités de leur rapport au politique qui se pose tout au long de cette histoire. Il s'interroge enfin sur le projet de l'ESS aujourd'hui : prend-elle en charge des besoins sociaux que l'État est de moins en moins capable d'assumer ou bien esquisse-t-elle un autre modèle de société ?
Révision majeure du langage html, html 4.
0 propose de nouveaux concepts destinés à améliorer la qualité des présentations web, en y apportant quelques simplifications et surtout en les clarifiant et en les unifiant. le student edition html 4 est un livre à vocation pratique qui vous permettra d'apprendre le langage et de l'utiliser concrètement. basé sur les documents du w3c (world wide web consortium), il présente un html simple, ne s'embarrassant pas de considérations formelles, et compatible avec des navigateurs anciens.
Son objectif est de vous donner rapidement les moyens de réaliser un site web, sans fioriture et sans mise au point délicate. peu de connaissances en informatique sont nécessaires pour aborder ce livre. la première partie détaille les principaux points de html ; la seconde constitue un dictionnaire alphabétique succinct et facile à consulter, aide-mémoire de toutes les commandes et de leurs attributs.
Depuis le début des années 2000, en lien avec les événements du Proche-Orient, on a vu se développer en France l'idée selon laquelle la gauche serait la principale responsable de la recrudescence d'actes antisémites. Cette vision est excessive et injustifiée, mais elle traduit un certain malaise. Existe-t-il ou a-t-il existé un antisémitisme spécifique à la gauche? Longtemps négligée par les historiens, cette question délicate est traitée pour la première fois dans cet ouvrage extrêmement documenté, qui retrace l'histoire des positions de la gauche française vis-à-vis de l'antisémitisme sur deux siècles. Des débuts de la révolution industrielle à nos jours, toutes les composantes de la gauche ont tenu des propos antisémites, mais sous des formes très différentes dans l'espace et dans le temps. A l'antisémitisme économique associant les Juifs au capitalisme, exprimé par de nombreux socialistes au XIXe siècle, s'est ajouté un antisémitisme racial et xénophobe à partir des années 1880. Au lendemain de l'affaire Dreyfus, tournant fondamental, l'antisémitisme n'est plus revendiqué ouvertement dans les rangs de la gauche. Mais il n'y disparaît pas pour autant et on le voit encore insidieusement à l'oeuvre, dans l'entre-deux-guerres, à la SFIO et chez les pacifistes, parfois au sein du Parti communiste, puis, après guerre, à l'ultra-gauche, sous la forme du négationnisme. Une plongée historique passionnante, qui intéressera tous ceux que préoccupe cette question douloureuse - et en particulier les lecteurs de gauche, pour rester vigilants contre un danger toujours possible.
La Seconde Guerre mondiale a fait l'objet d'une quantité considérable de recherches mais l'histoire de la mutualité - le mouvement social le plus ancien et le plus important du pays - restait à écrire pour cette période. C'est donc une importante lacune que vient ici combler l'historien Michel Dreyfus.
Cette histoire est loin de se résumer au soutien apporté à la Charte du travail de Vichy par la Fédération nationale de la mutualité française, même si le souvenir de cet épisode a longtemps pesé sur les mutualistes. L'une des grandes forces de ce livre est de présenter la vie du mouvement aux échelons national et départemental.
Les mutualistes sont touchés par la répression, mais bien davantage par les conséquences de la guerre. Le poids du passé est vivace chez eux au moment où l'emprise de l'État dans la protection sociale se renforce. Mais des éléments de nouveauté sont également à l'oeuvre au sein du mouvement et ils donneront tous leurs fruits après la guerre.
Michel Dreyfus porte aussi son attention sur les lendemains de la Libération, notamment sur les conséquences de l'instauration de la Sécurité sociale au sein du mouvement mutualiste.
Existe-t-il ou a-t-il existé un antisémitisme original et spécifique à la gauche ? Longtemps négligée par les historiens, cette question délicate est enfin traitée pour la première fois dans cet ouvrage extrêmement documenté, qui retrace l'histoire des positions de la gauche française vis-à-vis de l'antisémitisme sur deux siècles.
Des débuts de la révolution industrielle à nos jours, toutes les composantes de la gauche ont tenu des propos antisémites mais sous des formes très différentes dans l'espace et dans le temps. À l'antisémitisme économique associant les Juifs au capitalisme exprimé par de nombreux socialistes au XIXe siècle, s'est ajouté un antisémitisme racial et xénophobe à partir des années 1880. Puis survient le tournant fondamental de l'affaire Dreyfus, à partir duquel l'antisémitisme n'est désormais plus revendiqué ouvertement dans les rangs de la gauche. Mais il n'en disparaît pas pour autant et on le voit encore insidieusement à l'oeuvre à la SFIO et chez les pacifistes, puis dans les rangs du Parti communiste ou encore dans ceux de l'ultra-gauche négationniste.
C'est donc une plongée historique passionnante que propose ce livre, en espérant aider la gauche à se confronter à cette question délicate et douloureuse, non pour battre sa coulpe dans une autoflagellation masochiste, mais pour rester vigilante contre un danger toujours possible.
Longtemps sous-estimée par les historiens, la protection sociale est devenue depuis deux décennies un objet d'étude important, en France comme en Europe.
Pourtant l'histoire des assurances sociales restait à écrire à travers une démarche comparative internationale et c'est ce que fait cet ouvrage dont la réalisation a bénéficié du soutien de la Mission historique de la Caisse des dépôts et consignations. Sur tout le Vieux Continent, les assurances sociales se sont inspirées du modèle allemand organisé à travers les trois lois Maladie (1883), Accident (1884) et Invalidité/ vieillesse (1889), édictées sous Bismarck.
Ce modèle a été repris dans de nombreux pays mais sous des formes très diverses liées à leur histoire nationale. Les différences entre ces modèles furent également considérables sur le plan chronologique puisqu'il fallut attendre près d'un demi-siècle pour que la France se décide, en 1930, à adopter les assurances sociales; elle fut d'ailleurs le dernier grand pays d'Europe à le faire. Ce livre, propose une histoire comparée des assurances sociales en Europe.
Tout d'abord, il présente trois études inédites sur I'organisation de la protection sociale en Espagne, en Italie et en Grande-Bretagne, de la fin du XIXe siècle au terme de la Seconde Guerre mondiale. Il était nécessaire d'examiner ces réalisations au regard des assurances sociales qui ont fonctionné en France jusqu'à la Libération : c'est pourquoi un chapitre traite de ces dernières et en particulier des acteurs sociaux ou mutualistes, patrons et syndicalistes ou qui, aux côtés de I'Italie, en ont assuré la gestion.
Enfin, les liens internationaux noués par les organismes des assurances sociales des différents pays européens, à travers la Conférence internationale de la mutualité et des assurances sociales (CIMAS), restaient également à redécouvrir : c'est pourquoi la CIMAS a fait l'objet d'une contribution spécifique. A travers le tableau des dispositifs ayant existé dans ces quatre pays européens et de l'étude de la CIMAS, ce livre retrace les principales lignes de force de la protection sociale en Europe, de la veille de la Première Guerre mondiale à la fin de la Seconde.
Ecrit à l'heure où la construction politique et sociale de l'Europe piétine, ce livre restitue l'histoire méconnue de cette protection sociale que Léon Bourgeois, le père du solidarisme et un des fondateurs du parti radical, fut un des premiers à penser clans toute sa dimension internationale à la veille de la Grande Guerre.