Le grand ami et spécialiste de Bacon a rencontré dans son atelier de Berlin le peintre roumain qui en quelques années est devenu un des peintre les plus recherchés internationalement ; leur échange est éclairant sur cette nouvelle génération de l'art venue de l'Est qui, nourrie de classicisme et de modernisme cherche aujourd'hui une voie originale.
Parmi les traits partagés par Bacon et Giacometti, il faut noter le très caractéristique isolement dans l'espace, quasi anxiogène, des figures qu'ils créaient - notamment au moyen du système de « cages » déjà évoqué.
Les deux artistes tendaient à confiner leurs sujets entre les murs d'une pièce. Et si Giacometti en sortait parfois pour installer un paysage étrange et désolé, Bacon, lui, ne s'aventurait que très rarement hors de ses intérieurs claustrophobiques, étroitement verrouillés, où l'air semble manquer. Beaucoup de paysages européens ayant été dévastés par la guerre, la vie se réfugiait dans des lieux clos, avec un être humain encore plus isolé dans la vacante banalité d'un intérieur moderne.
Hockney vivait et travaillait alors dans un appartement de Powis Terrace, à Notting Hill, quartier qui ne ressemblait en rien à ce qu'il est devenu aujourd'hui, chic, attirant touristes et clients d'antiquaires. Au contraire, c'était alors un quartier difficile et même dangereux, un des pires de Londres, plein de taudis, avec beaucoup de familles antillaises immigrées. Il venait d'être, récemment, le théâtre des fameuses émeutes raciales de Notting Hill. Je me souviens être allé là dans un mélange d'excitation et d'inquiétude, et je fus frappé par la façon dont Hockney avait réussi à transformer son atelier dans cette zone sinistre en un brillant lieu de rencontre accueillant toutes sortes de gens vifs et surprenants.
Élevé dans une Irlande rurale dont il aura tôt fait de rejeter le poids des conventions, Francis Bacon trouve dans le Londres puis le Paris des années 1920 les sources d'une inspiration plus conforme à sa démesure. Ses premières oeuvres, animées d'une violence aussi vitale que destructrice, dérangent. L'intransigeance de sa vision ainsi que sa virtuosité picturale l'imposent cependant sur la scène artistique d'après guerre. Consacré comme un des peintres les plus originaux du XXe siècle, Francis Bacon deviendra également une légende vivante des milieux de débauche : son goût revendiqué pour les beuveries, le jeu et les orgies a repoussé chaque fois un peu plus loin les limites de la création chez cet artiste exigeant dont l'oeuvre, devenue exemplaire de notre modernité, exprime avec fureur les soubresauts d'une humanité convulsive.
Michael Peppiatt signe ici une biographie de référence, enrichie dans cette nouvelle édition d'éléments inconnus jusqu'à aujourd'hui. Il fait ainsi apparaître les multiples facettes de cet artiste provocateur et secret et nous livre les grandes clés d'explication de son oeuvre.
Ce « dialogue » entre Francis Bacon et Alberto Giacometti a mûri tout doucement dans mon esprit depuis le jour où Bacon m'a parlé en détail de ses rencontres avec Giacometti dont la dernière eut lieu en 1965 à Londres quand il vint superviser l'installation de sa grande exposition à la Tate Gallery. Je n'ai pas entendu la version de Giacometti de leurs longues discussions animées (l'une d'elles se déroulant toute une nuit), mais ayant lu tous les entretiens qu'il a pu accorder, j'ai eu le sentiment que je pouvais saisir et restituer la voix de Giacometti presque aussi nettement que celle de Bacon. Ce dialogue, qui reste une fiction, est néanmoins une fiction profondément ancrée dans le réel.
Les années 60 avaient démarré. Red Grooms avait fait une superbe performance, dans son Delancey Street Museum, intitulée Burning Building. Kaprow avait ses 18 Happenings à la Reuben Gallery. À la Judson Gallery, nous avons organisé une série de performances, Ray Gun Spex, avec Jim Dine, Bob Whitman, Dick Higgins et d'autres. Time Magazine a publié une photo pleine page de Patty et moi réalisant The Street. Le fait d'avoir publié cela était considéré comme une reconnaissance même si les commentaires étaient défavorables.
Dans ces entretiens le peintre de Venise raconte ses origines, sa famille, ses voyages, et aborde la question de sa déportation à Dachau qui engendrera de longues années plus tard sa terrible série d'oeuvres : Nous ne sommes pas les derniers.
bien qu'il semble improbable que des peintres aussi individualistes et différents stylistiquement que bacon et andrews, freud et kossoff aient jamais pu former quelque ecole que-ce fût, les liens entre eux s'avèrent plus étroits et convaincants que dans d'autres concepts, comme ceux de l'ecole de paris ou de l'ecole de new york.
Deeply intimate memoir-biography of the most important artist of the twentieth century
A love letter to Paris and a memoir of a life spent at its bohemian heart, rich with adventures, misadventures and the beauty of one of the most enduringly romantic cities in the world The Existential Englishman is both a memoir and an intimate portrait of Paris - a city that can enchant, exhilarate and exasperate in equal measure. As Peppiatt remarks: 'You reflect and become the city just as the city reflects and becomes you'. This, then, is one man's not uncritical love letter to Paris.
Intensely personal, candid and entertaining, The Existential Englishman chronicles Peppiatt's relationship with Paris in a series of vignettes structured around the half-dozen addresses he called home as a plucky young art critic. Having survived the tumultuous riots of 1968, Peppiatt traces his precarious progress from junior editor to magazine publisher, recalling encounters with a host of figures at the heart of Parisian artistic life - from Sartre, Beckett and Cartier-Bresson to Serge Gainsbourg and Catherine Deneuve. Peppiatt also takes us into the secret places that fascinate him most in this ancient capital, where memories are etched into every magnificent palace and humble cobblestone.
On the historic streets of Paris, where all life is on show and every human drama played out, Michael Peppiatt is the wittiest and wickedest of observers, capturing the essence of the city and its glittering cultural achievements.
Une version mise à jour de cette étude sur l'oeuvre de l'un des artistes les plus insaisissables et énigmatiques de son temps. Avec des essais et plusieurs interviews de Francis Bacon alors qu'il n'est qu'un jeune peintre, cet ouvrage aborde également les différentes expositions et les mémoires de l'artiste.