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Une péninsule nucléaire? histoire des Corée
Marie-Hélène Labbé
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 25 Juillet 2023
- 9791023107609
Y aura-t-il un jour une Corée unifiée et dotée de l'arme atomique ? Depuis 1945, deux Corée se font face : l'une, communiste, soutenue par les Chinois et les Soviétiques, dotée de plusieurs bombes nucléaires ; l'autre capitaliste, démocratique, sous parapluie nucléaire américain. La neuvième puissance nucléaire militaire face à la treizième économie mondiale. La guerre de Corée, de 1950 à 1953, se termina par un simple armistice le 27 juillet 1953, ce qui signifie que les deux Corée sont toujours techniquement en guerre.
La Corée du Nord s'est lancée dans une course implacable à l'arme nucléaire.
Elle y est parvenue en 2006 malgré les sanctions, et menace le Sud d'une « mer de feu ». Séoul, protégée par un parapluie américain de plus en plus troué, s'est lancée clandestinement, tout comme le Japon, dans des recherches nucléaires pour garantir sa propre sécurité. Leurs parcs électronucléaires pourraient leur permettre de fabriquer rapidement un engin nucléaire.
L'Asie du Nord-Est est devenue en 2022 l'arrière-cour de la guerre en Ukraine.
Les tirs de plus en plus fréquents de missiles nord-coréens ainsi que les exercices militaires conjoints américano-sud-coréens et américano-japonais risquent d'enflammer une région explosive. À moins qu'ils ne soient l'aiguillon qui fasse prendre conscience aux deux Corée qu'elles constituent une nation dont la force économique et les capacités nucléaires en feraient une puissance qui compte. Le juche du XXIe siècle. Mais un processus d'unification sera long, chaotique et pourrait conduire les autres puissances de la région à intervenir pour le briser. -
La quête nucléaire de l'Iran
Marie-Hélène Labbé
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 18 Juin 2020
- 9791023106633
Janvier 2020 : Qassem Soleimani tué par un drone américain, crise diplomatique entre les États-Unis et l'Irak, bombardements par l'Iran de bases irakiennes abritant des soldats américains... Jamais les suites de l'accord de Vienne de 2015 et leur remise en question par Donald Trump n'ont été autant d'actualité.
La quête nucléaire de l'Iran, poursuivie depuis cinquante ans, a connu une route contrastée, alternant accélérations brusques et ralentissements parfois mystérieux. L'opacité du régime théocratique des mollahs ne facilite pas la compréhension des décisions prises en Iran ; en tout état de cause, le dernier mot revient au Guide suprême. Les réponses des États occidentaux sont ainsi le plus souvent décalées par rapport aux intentions iraniennes, offrant souvent des avantages ou faisant des concessions quand Téhéran durcit sa position et multipliant les sanctions sans que leur objectif soit toujours clair : changement de régime ou inflexion de la politique iranienne ? Toute négociation ne saurait oublier le glorieux passé de la Perse qui nourrit le nationalisme iranien, dont la recherche de la bombe est un élément fondamental.
Spécialiste de la prolifération nucléaire, Marie-Hélène Labbé offre un éclairage sur une situation complexe et dangereuse.
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Traumatisme irakien
Marie Hélène Labbé
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 26 Janvier 2016
- 9791023105162
Ce livre entre dans les coulisses encore largement mystérieuses de la décision de Tony Blair d'attaquer l'Irak de Saddam Hussein en 2003, aux côtés des USA. L'autrice s'appuie sur les documents rendus publics par la commission Chilcot.
Dans toutes les manifestations anti-guerre depuis 2003, les marionnettes de Tony Blair et de George W. Bush ont été représentées les mains couvertes de sang. L'opinion publique internationale les juge en effet coupables d'un mensonge d'État sur l'existence d'armes de destruction massive, à l'origine de l'intervention militaire en Irak. Toute l'ambition de ce livre est d'entrer dans les coulisses encore largement mystérieuses de cette décision. Notamment du côté britannique, où l'on a tantôt accusé le messianisme de Blair, tantôt l'amateurisme de son premier cercle, tantôt une gouvernance viciée.
Pour cela, l'auteur s'appuie sur les documents rendus publics par la commission Chilcot (auditions publiques de hauts responsables, déclarations écrites et archives déclassifiées). Car en 2009, sous la pression des médias et des familles de victimes, le gouvernement de Gordon Brown a diligenté une commission d'enquête dans le but de faire enfin la vérité sur l'origine de la guerre. Présidée par Sir John Chilcot, cette commission a pleinement utilisé les pouvoirs d'investigation exceptionnels auxquels l'autorisait son mandat : plus de 150 hauts responsables ont été entendus. Toutefois, cinq ans après la clôture des auditions, le rapport d'enquête traîne. Il devrait être remis à David Cameron en avril 2016, puis publié début juillet. Les responsables politiques ont eu tout le temps qu'ils souhaitaient pour préparer leur réponse en prévision d'un procès. Au cas où la responsabilité complète de l'échec serait transférée aux responsables des services de renseignement et aux militaires britanniques, ces derniers ont par avance annoncé qu'ils donneraient à entendre leur vérité. Autant dire que la publication du rapport provoquera des dialogues musclés entre les différents corps de l'État. Premier protagoniste à l'époque des faits, Tony Blair jouera là sa place dans l'Histoire.