Pendant longtemps, la production poétique française, pourtant si abondante et variée, de la longue période qui s'étend du milieu du XVIe siècle au début du règne personnel de Louis XIV, fut considérée comme archaïque et négligeable. Le XXe siècle, en exploitant notamment la valeur opératoire du concept de «baroque», a entrepris de remettre en cause cette vision réductrice. Le présent recueil d'articles s'efforce de suivre à la trace cette tentative de réhabilitation d'un patrimoine injustement oublié.
Parues en 1926, Les Histoires du petit Renaud sont cinq récits animaliers d'une grande drôlerie illustrés par Pierre Bonnard. La Bibliothèque nationale de France détient le premier exemplaire de ce livre, enrichi des dessins à la plume du peintre, rehaussés au pochoir de touches d'aquarelle rouges et bleues, ainsi que de deux variantes, d'un inédit, et d'une suite d'épreuves mises en couleurs. L'ensemble est relié dans le style Art déco par Marot-Rodde. La valorisation de ce trésor et la redécouverte plus largement partagée d'un délicieux livre d'artiste pour enfants nécessitaient la présente réédition.
Chauveau propose des histoires d'animaux cocasses qui sont aussi des contes cruels à hauteur d'enfant, dont le lecteur adulte percevra toute la portée satirique et subversive. Dans « L'Histoire du petit ours », la vision de l'éducation par Chauveau fait retour dans un dénouement d'une violence surprenante : la tête du petit garçon éclate parce qu'elle a été trop léchée par des ours soucieux d'accroître son intelligence. Parmi eux, l'ancien ours en peluche meurt asphyxié, victime de l'ambition démesurée qu'il a projetée sur son jeune maître. Sont ainsi tournés en dérision les excès d'une éducation qui plie la nature insouciante des enfants à la volonté des adultes.
En dépit des crises politiques, économiques et sociales que connaissent les pays d'Afrique de l'Ouest, la pêche piroguière continue de connaître une vigueur économique remarquable.
Au-delà des débats sur l'évolution des pêches artisanales en Afrique de l'Ouest, la " qualité empirique " des phénomènes sociaux et institutionnels qui opèrent dans ou autour des activités de pêche peut apporter un éclairage incisif sur les recompositions qui s'opèrent actuellement en Afrique, sous trois aspects essentiels : l'aspect politique de la régulation de l'accès aux ressources (biologiques, matérielles, sociales et institutionnelles) et de leur contrôle ; la mobilité géographique et professionnelle des individus et des groupes ; la très forte intégration aux marchés (locaux, régionaux et mondial) de la pêche piroguière.
L'introduction générale présente un historique et un état des connaissances sur la pêche et les sociétés de pêcheurs.
Elle propose de substituer au " paradigme halieutique ", focalisé sur la détermination des institutions par l'environnement bio-écologique et les techniques de son exploitation, une approche anthropologique plus large des dynamiques institutionnelles passées et contemporaines.
Les contributions (d'anthropologues principalement, mais aussi de géographes et d'une historienne, et en référence aux travaux récents des économistes) montrent que les régulations des pratiques de pêche impliquent des systèmes de pouvoirs et de règles beaucoup plus diversifiées ; que les identités ethnique, professionnelle et de genre constituent des enjeux autour desquels les différents groupes d'acteurs élaborent des stratégies actives de négociation ; que, pour interpréter l'écart entre les objectifs des projets de développement et leurs résultats réels, il faut prendre en compte la confrontation des normes, des logiques et des " règles du jeu " des acteurs locaux, tant du côté des " développeurs " que du côté des pêcheurs.
Souvenirs de Jean Chevalier, né au Fouillet d'Azy en 1785, mort dans sa vigne en 1855. Il fut enrôlé dans la Grande Armée en décembre 1805 au 16e Chasseurs à cheval et participa à toutes les campagnes de son régiment jusqu'à la bataille de Waterloo où il servait dans le 1er Régiment de Chasseurs à cheval de la Garde. Ouvrage très bien écrit, avec de magnifiques descriptions des moeurs des paysans berrichons d'autrefois, des paysages du Berry, et bien sûr des habitudes des soldats du 1er Empire.