Comment le désir que nous avons tous de vivre en paix nous divise-t-il avec une telle violence ? C´est ici que commence la « politique », celle qui remet en jeu nos convictions les plus intimes et les plus généreuses. Socialisme, conservatisme, libéralisme, mais aussi fascisme et anarchisme : quel est l´esprit de ces options fondamentales inspirant nos convictions ? Quelles en sont les véritables origines ? Et si cela se termine, parfois sans enthousiasme, dans le choix d´un bulletin de vote... ne faut-il pas chercher ailleurs la déchirante noblesse de la politique ?
Chaque nouvel ouvrage de Michel Houellebecq est accompagné d'un cortège d'indignations qui empêche d'entendre la voix sourde et grave de l'auteur de Soumission. Il faut pourtant partir de la beauté qui se dégage de cette écriture apparemment si morne et qui est celle de l'inquiétante étrangeté du quotidien.
La lecture que propose Jean-Noël Dumont permet de percevoir le désarroi spirituel d'inspiration pascalienne qui traverse toute l'oeuvre de Houellebecq.
Inquiétude intrinsèque que J.-N. Dumont appréhende et résume par trois interrogations: un art de l'indifférence est-il possible? Une société sans religion est-elle possible? Comment vivre dans l'absence de Dieu?
Cet essai court et vigoureux donne à comprendre pourquoi Houellebecq est, malgré tout, notre grand écrivain.
Désireux d'être présents dans le débat public, les catholiques, plus que jamais, s'interrogent. Actifs et sollicités dans le champ social et associatif, pourquoi peinent-ils tant à jouir d'une vraie légitimité dans l'opinion publique et le champ politique ? Sans doute l'erreur est-elle de vouloir « faire de la politique » alors qu'il s'agit de « faire l'Église ». Celle-ci est en effet politique à part entière, mais selon une logique alternative : il ne s'agit pas de gagner des territoires, des droits ou des pouvoirs, mais de renouveler sans cesse la communion, l'hospitalité, l'alliance pour oeuvrer dans une histoire inachevée. Les catholiques peuvent et doivent, par leur présence, reconduire la cité à ses vraies finalités qui ne peuvent être atteintes par le jeu des pouvoirs. Revisitant la pensée de trois intellectuels catholiques engagés en politique comme Péguy, Montalembert, et le théologien américain Cavanaugh, Jean-Noël Dumont propose ici une véritable « alternative catholique » qui ouvre enfin la porte à une « théologie politique » et reconsidère la laïcité, le rapport à l'État, le sens à l'histoire.
Dans de belles pages de son Phèdre, Platon décrit l'homme comme un attelage composé d'un cocher - l'esprit - et de deux chevaux. L'un est blanc, noble et énergique - la volonté. L'autre est noir, massif et indocile - les appétits.
Que peut encore enseigner à nos contemporains un homme du XIXe siècle ? Orateur admiré, romantique, audacieux, Charles de Montalembert (1810-1870) fut de tous les combats qui ont façonné son époque.
Observant, non sans colère, l'affaiblissement de la présence catholique dans le débat public, il a été de ceux dont la voix porta. Commémorer le bicentenaire de la naissance de Montalembert est l'occasion de saisir toute l'actualité de ses luttes. En évoquant certaines de ses rencontres et de ses amitiés, le colloque de La Roche-en-Brenil, sur les lieux où Montalembert vécut, a permis de retrouver la dimension universelle des questions posées par cet homme libre, tout en se tournant vers des grandes figures de ce siècle où naquirent bien des grands principes qui régissent encore la société contemporaine.
En France la démocratie naît dans la lutte.
Souvent malmenés dans leurs luttes, les catholiques ont rejoint des camps divers. Même si la démocratie peut avouer des sources chrétiennes, les soupçons et les haines réciproques n'ont pas manqué. Un catholique peut-il être un bon citoyen ? La souveraineté du peuple est-elle compatible avec les vérités définitives de la foi ? L'Église peut-elle s'exclure du modèle démocratique tout en prenant part à la démocratie ? La démocratie peut-elle se passer de la pensée et de l'action des catholiques ? Les débats ont perdu de leur violence...
Mais sont-ils pour autant clos ?
Aucun livre n'a à répondre d'un héritage aussi lourd que le Manifeste : c'est une raison de le lire et de l'étudier pour comprendre notre siècle. Ces Premières leçons guident la lecture du Manifeste en faisant apparaître la cohérence philosophique de la pensée de Marx pour qui la philosophie doit " transformer le monde " et non plus " l'expliquer ". En développant les thèmes fondamentaux, la Révolution, l'histoire, la religion, le matérialisme..., cette étude met en lumière les tensions qui traversent le Manifeste. Elles font la richesse d'un livre de propagande devenu un classique de la philosophie. Au-delà des régimes que le marxisme a engendrés, par son indignation et son génie, Marx reste notre contemporain.
Alors que les managers cherchent à capitaliser au mieux l'importance de leurs marques, les consommateurs se montrent de plus en plus méfiants face aux discours et offres des entreprises. Ce numéro présente des méthodes, outils et concepts, en marketing, permettant une meilleure compréhension du nouveau consommateur ainsi qu'une gestion innovante des marques. Sont abordés le scepticisme du consommateur, la personnalité de la marque, la gestion de ses extensions, son importance du point de vue du consommateur...