Homosexualité et politique en France : d'un tabou à un sujet électoraliste, de 1960 à nos jours.
HOMOPOLITICUS Citoyen engagé durant les longs débats qui mèneront à l'adoption du PaCS, acteur omniprésent lors de la préparation de la loi pénalisant les propos homophobes, Jean-Luc Romero nous raconte, dans Homopoliticus, l'histoire complexe des relations entre les responsables politiques et la question de l'homosexualité, et cela depuis le début des années 1960, date à laquelle elle a fait son apparition dans la vie politique nationale. De la dépénalisation de l'homosexualité en 1982 à la pénalisation des propos homophobes en 2004, sans oublier le vote ô combien symbolique du PaCS qui permet enfin au couple homosexuel d'être reconnu par notre droit, bien du chemin a été parcouru.
Homosexuel, premier et seul homme politique à avoir révélé sa séropositivité en France, l'auteur a parcouru le long chemin de l acceptation et a dû, comme tant d'autres, cacher longtemps son homosexualité, avant d être dénoncé par un journal alors qu'il allait lui-même révéler son identité.
Cette histoire qui ne peut qu'être subjective l'auteur l'assume, n'en est pas moins une narration précise et argumentée faite au coeur du système. Jean-Luc Romero a pu observer et parfois vivre l'homophobie de nombreux responsables politiques qui, avec l évolution de la société mais aussi de leur intérêt politique, se sont transformés, pour beaucoup, en de véritables homophiles... Du moins en apparence !
Un livre engagé pour comprendre mais aussi apprendre !
Vincent, Hervé, Maïa, Chantal, Rémy, Eluana, ces prénoms résonnent toujours dans le coeur des Français. Ils nous ont tous émus par leur sincérité et par la justesse de leurs cris et de leurs demandes d'être délivrés d'une vie devenue absolument insupportable. N'étaient-ils pas les mieux placés - et les seuls - pour juger de l'utilité ou non de continuer à vivre ?
Et vous, comment voyez-vous votre fin de vie ?
Il y a quelques mois, j'ai écrit sur un petit carnet noir la limite au-delà de laquelle je ne souhaite pas aller. J'ai écrit les outrages de la maladie que je ne tolérerai pas. J'en ai déjà tellement subi au point d'accepter les déformations de mon corps et de mon visage que le sida et ses traitements m'ont infligées jour après jour depuis plus de vingt ans.
Je lis et relis chaque jour ces lignes pour m'assurer que la maladie ne m'a pas encore amené à ces limites que je juge intolérables.
Je me battrai sans relâche pour une loi républicaine, pour une loi qui assure enfin à chacun d'entre nous, en fin de vie, la liberté, l'égalité, la fraternité.
Les voleurs de liberté ne gagneront pas. Ils ne nous voleront pas notre dernière liberté ! Ils ne vous voleront pas votre dernière liberté !