Littérature argumentative
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Livre des esquisses (1952-1954)
Jack Kerouac
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 17 Mars 2022
- 9791037110367
Entre 1952 et 1954, Jack Kerouac sillonne les États-Unis, de New York à San Francisco, et s'échappe au Mexique, au Maroc, ou encore à Londres et Paris. Ses notes, prises sur le vif, s'accumulent dans des carnets. La vie quotidienne en Caroline du Nord, le travail du serre-freins dans les dépôts de chemins de fer, les bruits dans les bois, les gens dans la rue, les filles, le vin, l'herbe... Orage approchant, brume grise, herbes folles, hôtels, bars, camions, lumières... Autant d'images et d'impressions qui composent le motif de ce Livre des esquisses.
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En 1956, Gary Snyder invite Jack Kerouac au Marin- An à Mill Valley, une bicoque réabilitée par le poète charpentier Locke McCorckle, qui la considère comme un refuge face au puritanisme et au consumérisme américain. Entre méditation, lecture de poésie, déjeuners dans l'herbe, discussions sérieuses et fêtes très arrosées, Kerouac, qui travaille aux dernières modifications de Sur la route, encouragé par Snyder, rédige ce sutra.
C'est au cours de l'une de leurs discussions qu'il dit à ce dernier « peu m'importe la mythologie, les noms et les différentes saveurs nationales du bouddhisme. Seule m'intéresse la première des quatres nobles vérités de Sakyamuni : toute vie est souffrance ».
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«La correspondance de Jack Kerouac et Allen Ginsberg débute en 1944 et durera jusqu'à la mort de Kerouac, en 1969. Écrire est la chose la plus importante, les pages sont noircies sur une rythmique be-bop frénétique, la spontanéité compte plus que tout, il s'agit d'expérimenter, de vivre. Kerouac et Ginsberg se lisent mutuellement au fur et à mesure de l'élaboration de leurs textes; ils se conseillent, se critiquent, s'encouragent. Ils se serrent les coudes, composent à tout prix lettres, poèmes, romans, il faut réussir à se faire éditer, et lire encore, toujours, constamment:Céline, Cummings, James, Shelley, Spengler, Joyce, Kafka, Proust, Rabelais, Reich, Thoreau, Wolfe, Rilke, Auden, Baudelaire, Rimbaud, Shakespeare, Stendhal, Thomas, Apollinaire, Blake... Au gré de leurs visions, ils découvrent et créent une autre planète en pleine Amérique. Poètes jazz, ils rêvent et orchestrent l'écroulement d'un monde, tout en oeuvrant à la naissance d'un autre. Burroughs, Cassady, Corso, Ferlinghetti et les autres sont là, les mots cavalent, les voyages sont initiatiques. Bienvenue dans l'enivrant tumulte électrique de ces jeunes gens pauvres et illuminés de la Beat Generation.» Nicolas Richard.