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Jack Kerouac
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« Avec l'arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu'on pourrait appeler ma vie sur la route. [...] Neal, c'est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route... » Neal Cassady, chauffard génial, prophète gigolo à la bisexualité triomphale, pique-assiette inspiré et vagabond mystique, est assurément la plus grande rencontre de Jack Kerouac, avec Allen Ginsberg et William Burroughs. La virée, dans sa bande originale : un long ruban de papier, analogue à celui de la route, sur lequel l'auteur a crépité son texte sans s'arrêter, page unique, paragraphe unique. Aujourd'hui, voici qu'on peut lire ces chants de l'innocence et de l'expérience à la fois, dans leurs accents libertaires et leur lyrisme vibrant ; aujourd'hui on peut entendre dans ses pulsations d'origine, le verbe de Kerouac, avec ses syncopes et ses envolées, long comme une phrase de sax ténor dans le noir. Telle est la route, fête mobile, traversées incessantes de la nuit américaine, célébration de l'éphémère.
« Quand tout le monde sera mort », a écrit Ginsberg, « le roman sera publié dans toute sa folie. » Dont acte. (Josée Kamoun)
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«Qu'est-ce que je leur dis quand ils veulent savoir ce que je fais dans la vie ? Je leur dis seulement ce que je ne veux pas faire. Pour le reste, je ne sais pas, donc je ne dis rien.» Après leur rencontre dans un bar new-yorkais, Bill, professeur à Columbia, décide de dire adieu à sa vie bien rangée pour s'engager dans la Marine avec Wesley, un jeune matelot. Tous deux prennent la route sans un sou afin d'atteindre Boston puis s'embarquer sur le Westminster, direction le Groenland. Alors que les doutes commencent à assaillir Bill, Wesley se perd dans Boston, pourchassé par celle qu'il a abandonnée... Premier roman de Jack Kerouac, inédit et retrouvé dans ses archives, L'océan est mon frère exalte la fureur de vivre avec une puissance rare.
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«Un gars de l'Ouest, de la race solaire, tel était Dean. Ma tante avait beau me mettre en garde contre les histoires que j'aurais avec lui, j'allais entendre l'appel d'une vie neuve, voir un horizon neuf, me fier à tout ça en pleine jeunesse ; et si je devais avoir quelques ennuis, si même Dean devait ne plus vouloir de moi comme copain et me laisser tomber, comme il le ferait plus tard, crevant de faim sur un trottoir ou sur un lit d'hôpital, qu'est-ce que cela pouvait me foutre ? J'étais un jeune écrivain et je me sentais des ailes. Quelque part sur le chemin je savais qu'il y aurait des filles, des visions, tout, quoi ; quelque part sur le chemin on me tendrait la perle rare.»
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«Sans bourse délier, je quittai Los Angeles sur le coup de midi, caché dans un train de marchandises, par une belle journée de la fin septembre 1955. Étendu sur une plate-forme roulante, mon sac sous la nuque, les genoux croisés haut, je me laissai absorber par la contemplation des nuages tandis que le convoi roulait vers le nord. L'omnibus qui m'emportait me permettrait d'arriver avant la nuit à Santa Barbara où je me proposais de dormir sur la plage. Le lendemain matin, un autre omnibus m'emmènerait jusqu'à San Luis Obispo, ou bien le rapide de marchandises me déposerait à San Francisco à sept heures du soir.»
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Mexico city blues : l'écrit de l'éternité d'or
Jack Kerouac
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 7 Avril 2022
- 9782072971709
Ce grand oeuvre poétique composé de 252 chorus, écrit à Mexico en 1955, nourri de marijuana et d'élans mystiques, est bien celui d'un jazzpoet passionné de blues et initié dès 1952 au bouddhisme par Allen Ginsberg. D'une extrême liberté, spontanée, folle, sauvage, joyeuse ou désespérée tour à tour, l'écriture de l'icône de la beat generation, qui tient du vertige, entre rythmique et mystique, n'a pas d'équivalent.
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La grande traversée de l'Ouest en bus et autres textes beat
Jack Kerouac
- Folio
- Folio 2 Euros
- 17 Mars 2022
- 9782072885433
Textes extraits du recueil Vraie blonde, et autres (Folio)
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Venu dans notre pays pour rechercher l'origine de son nom véritable, Jean Louis Lebris de Kerouac, le chef de file du mouvement beat, s'aperçoit de retour en Floride qu'il a reçu, au cours de ce voyage, une sorte d'illumination, un satori. Ne sachant à quel épisode précis attribuer cette révélation, il va revivre avec le lecteur ces dix journées passées en France. Journées où abondent les situations inattendues, et où l'on sent ce besoin de sympathie et de chaleur humaine que Kerouac manifestait en maintes occasions.
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Les rêves doivent être enregistrés comme ils viennent, spontanément. J'arrachais du lit ma carcasse lasse et à travers des paupières enflées par le sommeil, je gribouillais au crayon à toute vitesse, dans mon petit carnet à rêves jusqu'à la moindre bribe de souvenir.J. K. Vivre cette odyssée nocturne aux côtés de Jack Kerouac, c'est errer avec lui dans un monde baigné d'étrangeté et d'inconscient, et être emporté dans un voyage sans fin, en quête d'amour, d'aventure et peut-être d'une certaine paix. La forme libre de l'écriture ensommeillée, d'une immédiateté presque idéale, nous projette en plein dans la spontanéité et le rythme beat.Dans les années 70, Book of Dreams avait été publié dans une version amputée de moitié. Ce n'est qu'en 2001, aux États-Unis, que le texte complet a été redécouvert. «L'Imaginaire» propose aujourd'hui cette édition intégrale, comprenant plus de deux cents rêves inédits en français.
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«Un jour, à Mexico, j'ai emmené chez moi cinq fumeurs de thé qui me vendaient la camelote, mais ils se révélèrent être des voleurs. Ils me chipèrent mon couteau scout pendant que j'avais le dos tourné. Je ne dis rien, bien que je m'en fusse aperçu. À un moment donné, le chef est resté trente secondes bien sonnées derrière moi sans ouvrir la bouche et l'idée m'est alors venue qu'il allait me poignarder...»
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Le héros de ce roman, Jack Duluoz ou Ti Jean, n'est autre que Jack Kerouac, l'auteur de Sur la route. Au bord de la folie, le Roi des Beatniks cherche à fuir l'existence de cinglé qu'il a menée pendant trois ans et part pour San Francisco. Il se réfugie au bord de la mer, à Big Sur, dans une cabane isolée. Après quelques jours de bonheur passés dans la solitude à se retremper dans la nature, Duluoz est à nouveau saisi par le désespoir et l'horreur. Aussi revient-il à San Francisco où l'attendent le monde, les beatniks, l'érotisme. Mais il ne retrouve pas la paix pour autant.
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Au milieu des années cinquante, nombreux sont les écrivains de la Beat Generation à s'intéresser au bouddhisme et à se tourner vers le haïku, dont la forme épurée fait écho à leur quête de spiritualité. Si Jack Kerouac n'est pas le premier à expérimenter cette tradition poétique, il est selon Allen Ginsberg «le seul maître du haïku». Adaptant ces poèmes japonais de trois vers à la langue et à la culture américaines, il en vient à redéfinir le genre, qui l'accompagnera toute sa vie.
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Le vagabond américain en voie de disparition ; grand voyage en Europe
Jack Kerouac
- Folio
- Folio 2 Euros
- 14 Mai 2002
- 9782070423163
Sous prétexte d'aller chercher ses droits d'auteur à Londres, Kerouac flâne à travers l'Europe. Il découvre les charmes troubles de Tanger, les paysages de Cézanne, les promenades émerveillées dans Paris, la pluie normande et les brumes de Londres...Dans un brillant plaidoyer en faveur des vagabonds, il se place sous l'égide de Virgile, de Benjamin Franklin ou de Walt Whitman, pour revendiquer le droit à l'errance, aux nuits à la belle étoile, aux rencontres et à l'imprévu.Deux textes autobiographiques de l'auteur de Sur la route, un des témoins mythiques de la Beat Generation.
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Sur les origines d'une génération : Le Dernier mot / On the origins of a generation : The last word
Jack Kerouac
- Folio
- Folio Bilingue
- 17 Mars 2022
- 9782072961670
«Voilà le Beat. Vivez vos vies à fond? Non, aimez vos vies à fond.»Qu'est-ce qu'être «Beat»?Sur un rythme hypnotique, l'auteur de Sur la route nous entraîne aux origines de la Beat Generation; l'occasion pour lui d'évoquer avec justesse ses thèmes de prédilection:la littérature, le jazz, le voyage, la route, le bouddhisme, le zen...
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De retour d'un voyage en France à la recherche de ses origines, Jean Louis Lebris de Kerouac, le chef de file du mouvement beat, s'aperçoit qu'il a reçu une sorte d'illumination, un satori. Ne sachant à quel épisode précis attribuer cette révélation, il décide de revivre avec le lecteur ces dix journées passées dans notre pays, journées où abondent les situations inattendues, et où l'on sent ce besoin de sympathie et de chaleur humaine que Kerouac manifestait en maintes occasions.
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Livre des esquisses (1952-1954)
Jack Kerouac
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 17 Mars 2022
- 9791037110367
Entre 1952 et 1954, Jack Kerouac sillonne les États-Unis, de New York à San Francisco, et s'échappe au Mexique, au Maroc, ou encore à Londres et Paris. Ses notes, prises sur le vif, s'accumulent dans des carnets. La vie quotidienne en Caroline du Nord, le travail du serre-freins dans les dépôts de chemins de fer, les bruits dans les bois, les gens dans la rue, les filles, le vin, l'herbe... Orage approchant, brume grise, herbes folles, hôtels, bars, camions, lumières... Autant d'images et d'impressions qui composent le motif de ce Livre des esquisses.
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«De Kerouac, on a surtout lu Sur la route et Les Clochards célestes, mais on connaît peu The Town and the City. C'est pourtant le premier roman de Kerouac, publié en 1950, celui qui annonce l'inspiration fabuleuse d'un auteur prolifique.The Town, c'est en fait Galloway (Massachusetts), petite ville de tisserands où s'écoule une existence mi-rurale, mi-citadine, celle de la famille Martin, unie par l'affection mais surtout soucieuse de faire durer les bonheurs fragiles - le cidre qu'on boit au gallon, le chahut des polkas, et l'émoi des premières tendresses, sous les feuillées tremblantes. The City, le New York des années 1940, en est la figure d'opposition, où le jeune Peter Martin entamera sa carrière de footballeur tout en découvrant l'ébullition de la vie urbaine, mais aussi la fureur poétique - le roman retrace l'émergence prometteuse de la Beat Generation, chacun des personnages de la city incarnant un adepte du mouvement : Leon Levinsky est Allen Ginsberg, Kenneth Wood est Lucien Carr, Will Dennison campe William Burroughs. Il faut relire The Town and the City, ce roman sur lequel Kerouac a planché de 1946 à 1948, qui dépeint avec une gaieté triste, comme s'il s'agissait d'une civilisation vouée à disparaître, la beauté brute des cols bleus, la force de leurs traditions et de leur musique folk.» Marion Bet, Zone critique.
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Sur les origines d'une génération ; le dernier mot
Jack Kerouac
- Folio
- Folio 2 Euros
- 20 Septembre 2012
- 9782070436583
«Voilà le Beat. Vivez vos vies à fond. Non, aimez vos vies à fond. Quand ils viendront vous lapider, au moins vous ne serez pas dans une serre, vous n'aurez que votre peau transparente.» Qu'est-ce qu'être «Beat» ? À travers ses thèmes de prédilection - la littérature, le jazz, le voyage, la route, le bouddhisme, le zen... - l'auteur de Sur la route nous entraîne vers la réponse à un rythme hypnotique.
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Features the rhythms of 1950s underground America, jazz, sex, generosity, chill dawns and drugs, with Sal Paradise and his hero Dean Moriarty, traveller and mystic, the living epitome of Beat.
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Le vagabond solitaire, c'est «un recueil de morceaux... qui ont été rassemblés ici parce qu'ils ont un thème commun : le voyage». Ces pérégrinations recouvrent les États-Unis du nord au sud et d'est en ouest, le Mexique et une partie de l'Europe dont la France, que Jack Kerouac considère comme sa seconde patrie.Tour à tour cheminot en Californie, aide-cuisinier sur un cargo, flâneur avec les beatniks de New York, Jack Kerouac part à l'aventure et déclare qu'«il n'est rien de plus noble que de s'accommoder des quelques désagréments que nous apportent les serpents et la poussière pour jouir d'une liberté absolue».
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Une brève et triste histoire d'amour : Mardou, une petite Noire, traîne à San Francisco avec les beatniks. Elle aime Léo Percepied, un ancien matelot, qui ne lui adresse que des rebuffades : celui-ci voudrait être admis dans la bande des «Souterrains», qui mènent la nuit une vie folle et sauvage, mais c'est en vain. L'idylle sordide et magnifique de Mardou et Léo se déroule dans un univers de beuveries, de querelles et parfois d'extase.
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"Ça s'est passé au bal. Dans la salle de bal du Rex ; avec des préposés au vestiaire dans une entrée pleine de courants d'air, une fenêtre, des rangées de porte-manteaux, de la neige fraîche sur le sol ; des beaux garçons et des jeunes filles aux joues roses s'engouffrant à l'intérieur, les garçons faisant claquer leurs talons, les filles en hauts talons et robes courtes des années trente qui dévoilaient des jambes affriolantes. Les adolescents terrifiés que nous étions laissèrent leurs manteaux en échange de jetons de cuivre avant de se diriger vers le vaste brouhaha de la salle, tous les six pleins d'appréhension et de chagrins inconnus." Jack Kerouac se souvient des premières extases, des premiers drames de la passion. Celle qui d'une caresse apaise les morsures intérieures avant d'étrangler les mots à jamais.
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L'écrivain, de la retranscription de leurs conversations sous drogues et alcool, elle constitue le complément indispensable au célèbre Sur la route. " Visions de Cody est une étude de caractère de six cents pages du héros de Sur la route, "Dean Moriarty", dont le nom est désormais "Cody Pomeray".
Je voulais entreprendre un hymne immense qui unirait ma vision de l'Amérique avec des mots crachés selon la méthode spontanée moderne. Au lieu d'un simple récit horizontal des voyages sur la route, je voulais une étude verticale, métaphysique du personnage de Cody et de sa relation à "l'Amérique" en général."
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«Eh bien, l'heure avait pour moi sonné d'incarner le marin ivre sur le front de mer, ou le vagabond sur la route, tout en continuant à étudier et à écrire dans la solitude. Je n'avais rien appris à l'université qui puisse m'aider à devenir un écrivain, et je ne pouvais apprendre mon métier ailleurs que dans mon propre esprit et par mes propres expériences.» Paru en 1968, Vanité de Duluoz est le dernier livre de Jack Kerouac. Mêlant passé et présent, autobiographie et fiction, l'auteur y retrace son adolescence, de ses années de lycée aux débuts du mouvement beat, en passant par la Seconde Guerre mondiale et un voyage épique vers le Groenland.
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«Cette façon qu'elle a de se planter au beau milieu de la pièce avec les jambes écartées pour discuter, Tristessa, on dirait un camé au coin d'une rue de Harlem ou de n'importe où dans le monde, Le Caire, Bombay, dans ce monde où on se tutoie du nord des Bermudes aux confins de l'Arctique, là où la terre se déploie comme une aile d'albatros, mais la drogue qu'on prend là-haut, chez les Esquimaux dans les igloos au milieu des phoques et des aigles du Groenland est moins nocive que la morphine germanique que cette Indienne doit subir à en mourir dans la terre de ses ancêtres.» En racontant son amour pour Tristessa, jeune prostituée mexicaine, Jack Kerouac nous offre l'un de ses récits les plus poignants, prière à une nouvelle Madone, perdue dans les cercles du désir et du manque.