Marie est celle dont le coeur est transpercé par la lance, qui comprend tous les peines. Comme mère de tous, elle est signe d'espérance pour les peuples qui souffrent les douleurs de l'enfantement jusqu'à ce que naisse la justice. Elle est la missionnaire qui se fait proche de nous pour nous accompagner dans la vie, ouvrant nos coeurs à la foi avec affection maternelle.
Comme une vraie mère, elle marche avec nous, lutte avec nous, et répand sans cesse la proximité de l'amour de Dieu.
Si nous tenons vraiment à servir et à comprendre l'Église, rêvons un peu moins de moyens puissants et de stratégies sophistiquées, mais contemplons plutôt l'Agneau transpercé. Ou plutôt l'Enfant couché dans la crèche, lui qui nous revient chaque année, pauvre et engendré sur la paille
A la fin de cette année, le cardinal Danneels quittera sa charge d'archevêque de Malines-Bruxelles. Avec la complicité de deux journalistes, le cardinal évoque sa jeunesse, ses modèles, sa vocation, sa formation de liturgiste, Vatican II et le rôle de la «belga squadra», tous les grands textes de l'Église, la crise de Louvain, la décolonisation, sa nomination comme évêque puis très vite comme archevêque, son statut de 'papabile'. Il évoque aussi, sans langue de bois, la difficulté de croire, le rapport entre science et foi, la légalisation de l'avortement en Belgique, mais aussi son rapport aux médias et à la culture. Au fil des pages, le lecteur croisera des personnages célèbres que le cardinal Danneels a bien connus, comme le roi Baudouin, Jean-Paul II et Benoît XVI. Quelques articles de presse, plusieurs extraits de ses plus beaux textes spirituels et de nombreuses photos rendent ce livre particulièrement attractif.
Pardonner est le fruit d'un long processus de maturation chez l'homme, de pas mal d'efforts aussi.
Ce fruit n'est pas spontané. Nous avons un long chemin à parcourir et pas mal d'obstacles à franchir. Pardonner n'est possible qu'à celui qui regarde dans son passé les moments où il a personnellement expérimenté le pardon. Celui qui n'a jamais connu de pardon, peut difficilement l'accorder. Seul le souvenir des moments de pardon reçu peut le porter à ne pas considérer le geste de pardon comme en quelques sorte subtilisé ou extorqué.
Etre pardonné procure un sentiment indicible. Un sentiment qui ne ressemble à aucun autre : celui d'être aimé comme on ne l'est nulle part ailleurs. C'est une joie qu'on ne connaît ni dans la reconnaissance, ni dans les félicitations à l'occasion d'une réussite, ni lors des retrouvailles d'un ami. C'est autre chose et beaucoup plus.
Il n'est pas fréquent qu'un évêque dialogue en liberté avec des intellectuels et des auteurs engagés dans la société civile sur les sujets les plus brûlants de notre modernité. C'est pourtant l'exercice auquel se livre ici le cardinal Godfried Danneels, primat de Belgique, archevêque de Malines-Bruxelles. Avec ouverture d'esprit et haute volée intellectuelle, sans craindre le choc des opinions ni les controverses, le cardinal s'entretient tour à tour avec un économiste : Josef Maton, un politique : l'ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene, un médecin biologiste : Jean-Jacques Cassiman, un prêtre et homme de communication : Gabriel Ringlet, un directeur d'opéra : Gérard Mortier, et un théologien : Louis Dupré. Loin des conversations superficielles, le livre se donne le temps de dialogues approfondis. Car les questions évoquées ne se rapportent pas seulement à l'Église elle-même, mais plus largement au devenir de l'homme. Qu'en est-il de l'économie, peut-on se satisfaire d'une seule satisfaction des besoins, à l'heure de la mondialisation ? Deux mille ans après le Rendez à César , la politique et le bien commun ont-ils un sens, pour sortir de l'impasse individualiste ? Que peut nous dire la science, sur laquelle l'Église s'est souvent trompée, de Galilée à Teilhard de Chardin ? Et le monde de la communication, ou celui de la culture, si présents dans notre quotidien et souvent aussi lieux de manipulations ? Lorsqu'il le faut, le cardinal n'hésite pas à critiquer l'Église et sa tradition, tout en resituant avec conviction l'apport propre du catholicisme. Il propose aussi des innovations théologiques audacieuses. Plus largement, le propos rejoint les questions que nous nous posons tous, dans cet espace commun de l'humanisme qui unit nombre de chrétiens et de non-croyants.
Le cardinal Danneels offre ici une lecture renouvelée de l'évangile de Jean. Dans un souci pastoral, il organise son commentaire en trois temps, selon la méthode de la lectio divina : -oeune lecture patiente et attentive du texte (reproduit dans son intégralité - version TOB) ; -oeun temps de réflexion qui aide à voir dans le passage retenu ; une parole indissociablement liée au tissu vivant de l'ensemble de l'Écriture (celle-ci est en même temps une parole que Dieu adresse au lecteur) ; -oeune prière qui reprend, en s'adressant au Père ou à Jésus, les idées forces du texte et de son commentaire.
Bien agir n'est pas chose aisée, si l'on souhaite se rendre fidèle à l'Évangile.
S'inspirant à la fois de l'Écriture sainte et de la situation concrète de notre monde, les cardinaux G. Danneels, C. M. Martini ainsi que le Père B. Standaert nous ouvrent le merveilleux chemin d'une existence pleinement humaine, parce que conduite par l'Esprit même du Seigneur Jésus. De larges extraits savoureux du bienheureux Jan van Ruysbroek ponctuent leurs développements.