Ce n'est pourtant pas les candidats qui manquent. Mais personne ne semble convenir aux yeux de la princesse. C'est alors qu'un nom s'élève au-dessus de tous les autres, le même nom que portait un autre enfant avec qui, il y a longtemps de cela, elle a vécu des aventures extraordinaires à Slumberland : Nemo. Seulement, elle ignore que ce Nemo-ci ne ressemble en rien à celui qu'elle a connu autrefois. Un album pour tous les âges empreint de magie et de poésie, un petit bijou hommage au grandiose Winsor Mc Cay.
Randolph Jaffe est un homme sans relief employé dans un bureau de poste restante perdu dans le Nebraska. Son destin bascule quand, à la lecture de lettres "abandonnées", il découvre l'existence d'une société secrète qui pratique L'Art, une sorte de magie permettant notamment d'évoluer dans des mondes parallèles. Désireux d'en savoir plus, il fait ensuite connaissance de l'étrange Kissoon qui lui parle d'un lieu mystérieux, la Mer des rêves de Quiddité (littéralement, l'essence de toute chose). Il s'allie ensuite avec un scientifique, Fletcher, lequel a conçu un liquide étrange qui doit permettre aux humains d'atteindre cette mer. Jaffe et Fletcher finissent par s'affronter dans un combat mystique impitoyable. Un an plus tard, dans la petite ville de Palomo Grove, 4 adolescentes disparaissent mystérieusement avant de réapparaître... enceintes. Fletcher et Jaffe vont continuer leur affrontement à travers leurs "enfants"...
Chez nous, on ne parlait jamais des morts.
Trop douloureux.
Ainsi nous n'avons qu'assez peu d'éléments concernant Gabriel Pradal Rodriguez.
Mon père, le peintre Carlos Pradal, et ses frères et soeurs, s'accordaient à dire que Kalin, c'était le surnom de Gabriel, était leur lumière et tous vouaient à l'ainé de la fratrie une profonde admiration.
Je le savais poète pour avoir lu trois poèmes trouvés dans une anthologie collective de la poésie espagnole contemporaine.
Une impeccable séguidille, m'avait alors interpelé :
Yo no sé lo que tienen las esperanzas qué tanto mas se cortan crecen mas altas.
Si me dejaran quizas también la pena se me quitara.
Le destin mit récemment entre mes mains les oeuvres poétiques complètes de mon oncle Gabriel. Très vite, je pris la décision d'exhumer ces poèmes de la malle aux souvenirs, de traduire cette oeuvre vouée à l'oubli et d'imaginer une édition bilingue avec l'assentiment et le soutien précieux de sa fille Eva, que je remercie infiniment.
En pénétrant au coeur de la parole d'un Gabriel tourmenté, se sachant irrémédiablement condamné par une terrible leucémie, j'ai eu la troublante sensation de le rencontrer durant ces longs mois de travail solitaire, d'apprendre à le connaître, de le comprendre, avec ses inquiétudes et sa sensualité tellement andalouse et dépourvue de tout folklore, teintée de surréalisme parfois, avec sa liberté d'écriture, sa malice et sa modernité. Vicente Pradal