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François de La mothe le vayer
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De la liberté et de la servitude
François de La mothe le vayer
- Folio
- Folio Sagesses
- 21 Février 2019
- 9782072835650
«Ne peut-on pas bien conclure qu'il n'y a personne qui soit absolument libre?».
Au coeur du Grand Siècle, La Mothe Le Vayer (1588-1672), disciple de Montaigne, adresse au cardinal Mazarin un «petit traité». Il y fait le constat des aliénations inhérentes à toute vie mondaine, en particulier à la Cour, et lui oppose la «vie philosophique», retirée, contemplative, mais moins contrainte. Devrait-on donc s'éloigner du fracas du monde?
Une pensée émancipatrice portée par l'une des plumes phares du «libertinage érudit».
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Petit traité sceptique sur cette commune façon de parler : «N'avoir pas le Sens commun»
François De La Mothe Le Vayer
- Gallimard
- 6 Novembre 2003
- 9782070735037
Héritier et disciple de Montaigne, magistrat qui professait «une aversion naturelle» pour la jurisprudence, voyageur curieux des cultures et moeurs étrangères, lecteur omnivore, François de La Mothe Le Vayer (1588-1672) fut longtemps un grand seigneur indolent qui suivait sa seule inclination vers le plaisir. «Honnête homme et bonnes moeurs, soutenait-il, ne s'accordent pas ensemble». Il n'avait pas, à quarante ans, publié le moindre ouvrage, se retrouva sur le tard, et comme incidemment, précepteur de Monsieur, puis du jeune Louis XIV, écrivit un Hexameron rustique longtemps mis à l'index pour son indécence. Devenu intarrissable, il publia, outre un Dialogue sur les rares et éminentes qualités des Asnes de ce temps un ensemble de Petits traités - dont certains rassemblés sous le titre «La Promenade» - et une suite de «Dialogues faits à l'imitation des anciens» sous le pseudonyme d'Orasius Tubero. Le lecteur trouvera dans les pages de ce sceptique intransigeant un antidote salutaire aux pseudo-évidences et à l'universalisme creux qui cimentent l'unanimisme médiatique d'aujourd'hui. Car le «voluptueux incrédule» ne se pose pas seulement la question de la nature du sens commun, mais celle aussi de savoir s'il existe des réalités plus substantielles, finalement, que de pures, de multiples, de contradictoires «façons de parler».
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Prose chagrine
François de La mothe le vayer
- Klincksieck
- Genie De La Melancolie
- 21 Mars 2012
- 9782252038352
La Prose chagrine paraît en 1661, à l'aube du règne personnel de Louis XIV.
A soixante-treize ans, son auteur est unanimement reconnu pour son érudition, ses nombreux ouvrages et les honneurs que lui ont valu le préceptorat du duc d'Anjou, cadet du jeune roi. Cette réussite ne le rend pas pour autant plus serein ni jovial. Esprit original, jaloux de son indépendance, digne héritier spirituel de Montaigne, mais en plus sombre, ce contemporain du Roi Soleil lui renvoie sa part d'ombre : libre et bigarrée, toute baroque dans sa composition décousue, La Prose chagrine de ce Cioran de jadis accumule avec l'énergie d'un désespoir roboratif les mille raisons de se fâcher avec l'existence, depuis la brièveté de la vie jusqu'à la maltraitance des animaux, depuis la débauche des vieux jusqu'à l'incurie des médecins, en passant par quelques dizaines d'autres sujets de mécontentement encore.
Et l'auteur de louer le scepticisme, qui demeure la seule certitude raisonnable. Après deux cents pages de ce maelström pittoresque, varié, cliquetant d'exemples et coloré de mille citations piquantes, La Mothe Le Vayer conclut : "Je m'impose donc silence, pour ne passer pas les bornes que j'ai prescrites à mon chagrin". Les nombreuses notes de bas de page qui, dans la présente édition, éclairent cette encyclopédie des égarements humains montrent que les bornes de cet esprit chagrin demeuraient larges.
Un livre à recommander à tous ceux que la couleur du temps présent n'enthousiasme pas : l'humeur incisive de La Mothe Le Vayer les vengera...
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Hexameron rustique : Ou les six journées passées à la campagne entre des personnes studieuses
François de La mothe le vayer
- Encre Marine
- 30 Septembre 2005
- 9782909422893
Édition commentée de cet ouvrage représentatif du scepticisme de la première moitié du XVIIe siècle. Il met en scène un groupe de jeunes érudits, personnages derrière lesquels se cachent l'auteur et cinq de ses amis, qui pendant six séances débattent avec impertinence de littérature classique, de philosophie et de théologie.
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Nouvelle édition revue et augmentée. Précédée de l'abrégé de la vie de La Mothe le Vayer. Réimpression de l'édition de Dresde, 1756-1759
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Dialogues faits à l'imitation des Anciens
François de La mothe le vayer
- Honore Champion
- Libre Pensee Et Litterature Clandestine
- 26 Février 2015
- 9782745327031
Après avoir intensément rayonné pendant près de deux siècles, l'étoile de François de La Mothe Le Vayer (1588-1672) a perdu de sa magnitude. De celui qui fut Académicien, précepteur officiel du jeune Philippe de France, tout en l'étant officieusement de Louis XIV, de l'érudit qu'on surnommait « le Plutarque françois », il ne restait encore il y a peu qu'une présence diffuse et marginale. Les Dialogues faits à l'imitation des Anciens, par lesquels l'auteur fait, à plus de quarante ans, une entrée remarquée dans le monde des Lettres, constituent cependant un jalon essentiel pour l'étude de la pensée libertine et de l'art d'écrire que sa diffusion implique. Ce volume voudrait mettre - pour la première fois - à la disposition du public le texte de ces neuf fameux dialogues dans une version modernisée, lisible par le plus grand nombre, toutes les citations étant traduites, explicitées et resituées dans leur contexte culturel et philosophique. Ainsi pourra-t-on voir à quel point l'auteur exerce son esprit tout autant que sa mémoire : il joue en virtuose de toutes les possibilités offertes par la pratique de la seconde main. Celui qui maîtrise la rhétorique de la citation, l'art du décalage ironique et de la parodie burlesque ne peut en aucune manière être assimilé à un simple compilateur. On peut même supposer que ces choix d'écriture entrent pour une large part dans la composition du libertinage de leur auteur.
Bruno Roche est chargé de cours à l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne. Membre de l'Institut d'histoire de la pensée classique, de l'Humanisme aux Lumières - UMR 5037, il a consacré l'essentiel de ses travaux aux représentations du rire dans la littérature libertine du XVIIe siècle. Il fait également partie de l'équipe éditoriale de la Correspondance de Pierre Bayle.