Comment dire aux femmes : C'est merveilleux de vieillir ! quand depuis leur plus jeune âge on les met en garde contre les rides et les cheveux blancs ? Quand le spectre de la vieille peau continue de hanter tous les esprits ? Quand, passé quarante ans, les femmes disparaissent littéralement de nos imaginaires, de nos livres et de nos écrans ?
Face à ce paradoxe féministe, l'autrice et militante Fiona Schmidt a décidé de prendre le sujet à bras le corps. Plutôt que de vanter les mérites d'une vieillesse fantasmée, de donner des conseils pour bien veillir et de fliquer les abus de botox, elle décortique la honte, les humiliations, les silences qui collent au corps des femmes, le double standard sexiste qui pèse sur leur vie, leur sexualité ainsi que leur carrière, et nous entraîne dans une odyssée intime, culturelle et sociale terriblement libératrice où l'on pourra croiser, entre autres, Kim Kardashian, Angelina Jolie, Susan Sontag et Simone de Beauvoir.
Sous sa plume drôle et émouvante, vieille peau n'est plus une insulte mais un état d'esprit dont nous pouvons toutes et tous nous emparer, jeunes et moins jeunes, non plus pour réfléchir à ce que le temps qui passe nous inflige mais à ce que nous allons bien pouvoir faire du temps qu'il nous reste !
T'as que 30 ans, tu vas changer d'avis. T'as déjà 30 ans, faut te dépêcher !
Y a un père ? À quand le deuxième ? T'es sûre, un troisième ?
Être mère à 20 ans, c'est irresponsable. Être mère à 40 ans, c'est dangereux.
Tu veux pas d'enfant : t'es féministe ? T'es lesbienne ?
Au départ, il y a cette question : pourquoi le fait de ne pas vouloir d'enfant pose-t-il un problème à tout le monde, sauf à la personne concernée ? L'autrice a trouvé la réponse : parce qu'elle est une femme en âge d'en avoir, qui coche 100 % des cases du « bingo procréatif ». Même 50 ans après la légalisation de la pilule et de l'avortement en France, être une femme, c'est être une mère : être nullipare, volontaire ou plus souvent, involontaire, c'est donc être reléguée en D2 de féminité.
Pourtant il ne suffit pas d'être mère pour qu'on vous fiche une paix très relative - oh non... Encore faut-il être une « bonne » mère, selon des normes procréatives et éducatives de plus en plus nombreuses, rigides et contradictoires.
Tant que l'on considérera que la maternité n'est pas une option mais une preuve de la féminité, tant que la parentalité restera d'abord une affaire de femmes, les inégalités persisteront, non seulement entre les femmes et les hommes, mais aussi et avant tout entre les femmes.
Il est temps de changer les mentalités !
Cinquante recettes pour les personnes ayant des préférences alimentaires particulières, notamment celles étant à l'affût des dernières tendances, qui adorent les légumes oubliés, aiment le sucré salé, cultivent leurs propres graines germées, mangent du caviar avec leur soupe de courges ou bien jugent ceux qui mangent du gluten.
Fin 2017, la drague était devenue un terrain vague de moins en moins carrossable, où les hommes et les femmes s'aventuraient avec plus de précaution que d'envie en évitant comme ils le pouvaient les ornières, accidents et autres sorties de route, les yeux et les pouces rivés aux applis de rencontre et autres outils 2.0 qui rapprochent les corps tout en éloignant les esprits. Et puis il y eut Harvey Weinstein et la multitude de hashtags dénonçant les mains baladeuses, les compliments grivois, les regards appuyés, les sifflements ou les commentaires au passage d'une jupe. #metoo, #balancetonporc, #timesup.
Le Big Bang des relations hommes-femmes.
Et puis du côté des hommes, la culpabilité. La colère, parfois. L'incompréhension, souvent, et la peur. Tout d'un coup, un hashtag dynamité des certitudes et des usages millénaires pour laisser place à un océan de questions que ces Messieurs n'osent pas toujours traverser, rapport à la barrière de corail et aux requines qui rôdent derrière. Me suis-je déjà comporté comme un porc ? Suis-je un porc ? Si oui, la rédemption est-elle possible ? Comment devenir sexuellement casher ? Puis-je adresser un compliment à une inconnue, et si oui, par quel biais, et dans quelles circonstances ? Puis-je coucher avec une féministe ? Les féministes font-elles l'amour, d'ailleurs ? Bref, comment retrouver la paix des méninges pour garantir celle des ménages ?
C'est à toutes ces questions et à de nombreuses autres que prétend répondre ce guide écrit par une journaliste féministe, titulaire d'un doctorat de relations conjugales et sexuelles harmonieuses et de longue durée. Le propos de cet ouvrage n'est surtout pas de stigmatiser les hommes, ni de faire l'apologie du sexuellement correct. Il n'a pas pour objectif de déclencher une guerre des sexes qui ne profitera ni aux femmes ni aux hommes, mais bien au contraire, de réconcilier les genres sur l'oreiller. Car vous connaissez le mantra de l'an 1 après HW ? « Homme qui sourit, à moitié dans nos lits. »
Si la famille recomposée était une sandale, la marâtre serait le caillou à l'intérieur. Personne n'a envie d'avoir un caillou dans sa sandale. Mais personne n'a envie d'être ce caillou non plus.
Moi non plus, je n'ai jamais rêvé d'être marâtre car moi aussi, j'ai toujours associé la fonction aux sorcières que j'ai croisées dans les mêmes contes que vous. Quand j'ai appris qu'il avait des enfants, mon GPS interne m'a invitée à faire demi-tour dès que possible mais comme vous, j'y suis allée quand même. Et j'y suis restée, même si j'ai bien failli rendre mon tablier une dizaine de fois (par mois).
On ne naît pas marâtre. On le devient à force de patience et d'amour, paraît-il et beaucoup de doutes, de bourdes, de ruminations et de frustrations, plus ou moins aggravées par des attentes familiales et sociales fortes et souvent contradictoires, un flou juridique persistant, et une charge mentale lourde. Très lourde.
Ce livre est l'antidote au sortilège dont les belles-mères modernes sont encore prisonnières. Il analyse l'origine de leur mauvaise réputation, et déconstruit un certain nombre de préjugés au sujet de l'Amour de seconde main, de son ex et de leur(s) enfant(s). À travers de nombreux témoignages, des paroles d'expert.e.s et une solide expérience du terrain, il apporte aussi des réponses concrètes à ces questions que l'on n'ose pas toujours (se) poser : pourquoi les beaux-pères ont-ils la paix, eux ? Est-on obligée d'aimer les enfants de la personne que l'on aime ? Quelle place trouver au sein d'une famille dont la majorité des membres ne nous a pas choisie ? Qu'est-ce qu'un conflit de loyauté, et comment le résoudre ? Quoi répondre à : « Ben t'as qu'à partir, si t'es pas contente ! » ? Quel rôle doit jouer le.la conjoint.e dans tout ça ?
Bref : comment négocier son happy end ?
Fiona Schmidt est journaliste indépendante, autrice et belle-mère de 3 filles depuis 10 ans. Elle a écrit un livre de recettes militant, « Les recettes d'une connasse » (Grand Prix Eugénie Brazier 2017), et deux essais engagés : « L'amour après #MeToo » et « Lâchez-nous l'utérus ! », tous publiés chez Hachette Pratique.