" En ces heures où le paysage est une auréole de vie, j'ai élevé, mon amour, dans le silence de mon intranquillité, ce livre étrange... " qui alterne chronique du quotidien et méditation transcendante.
Le livre de l'intranquillité est le journal que Pessoa a tenu pendant presque toute sa vie, en l'attribuant à un modeste employé de bureau de Lisbonne , Bernardo Soares. Sans ambition terrestre, mais affamé de grandeur spirituelle, réunissant esprit critique et imagination déréglée, attentif aux formes et aux couleurs du monde extérieur mais aussi observateur de " l'infiniment petit de l'espace du dedans ", Bernardo Soares, assume son "intranquillité" pour mieux la dépasser et, grâce à l'art, aller à l'extrémité de lui-même, à cette frontière de notre condition ou les mystiques atteignent la plénitude " parce qu'ils sont vidés de tout le vide du monde ". Il se construit un univers personnel vertigineusement irréel, et pourtant plus vrai en un sens que le monde réel.
Le livre de l'intranquillité est considéré comme le chef-d'oeuvre de Fernando Pessoa.
Après le succès considérable de la première édition française, parue en deux volumes (1988 et 1992), puis de la seconde édition, intégrale, en un volume (1999), nous présentons aujourd'hui cette troisième édition, entièrement revue et corrigée, d'après le dernier état de l'édition portugaise (8e édition, 2009), publiée par Richard Zenith. Celui-ci a en effet introduit de nouvelles et nombreuses modifications, rectifiant ainsi les multiples erreurs de lecture qui entachaient l'édition portugaise originale (parue en 1982) ; figurent en outre dans le présent volume de nombreux inédits retrouvés par Richard Zenith depuis la première publication au Portugal. L'ordre des textes adopté ici, comme auparavant dans la 2e édition, diffère de l'ordre suivi dans la 1ère édition, pour obéir à une organisation thématique, mais plus dynamique et plus fidèle, dans la mesure du possible, à la chronologie des différents fragments. Enfin, la traduction proprement dite a fait à son tour l'objet d'une nouvelle révision approfondie par la traductrice elle-même, qui s'est efforcée de rendre, avec le maximum de transparence, la force poétique et dramatique de ce texte, l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle.
Au terme d'un repas, un banquier démontre à son convive que ses convictions et ses actions en matière d'anarchisme n'ont rien à envier à celles des poseurs de bombe. Il déploie ainsi les trésors d'une rhétorique insidieuse au service de sa personne et s'installe dans de provocants paradoxes. Si ce banquier anarchiste nous enchante par son esprit retors, ses raisonnements par l'absurde et une mauvaise foi réjouissante, la véritable dimension du livre, cependant, n'est pas là : il s'agit en fait d'un pamphlet incendiaire contre la société bourgeoise, ses hypocrisies et ses mensonges. C'est aussi une dénonciation du pouvoir de l'argent, qui mine de l'intérieur le bien le plus précieux de l'homme : la liberté.
Le Banquier anarchiste est l'unique oeuvre de fiction publiée du vivant de Pessoa et signée de son vrai nom. Un texte explosif, un véritable brûlot.
Fernando Pessoa a beaucoup écrit sur lui-même. Un singulier regard peut être vu comme un prélude à son oeuvre et le complément de son chef-d'oeuvre et livre total, Le Livre de l'intranquillité. Les textes qui composent le présent volume révèlent en effet des aspects méconnus de l'auteur à travers des textes et correspondances. Ils constituent un journal de sa vie intérieure, tout entière tournée vers l'auto-analyse.
On trouvera dans cet autoportrait passionnant, souvent impitoyable, la lente progression d'une personnalité en pleine gestation, depuis une adolescence chaotique jusqu'à une maturité magistrale. Les écrits très intimes rassemblés ici montrent l'angoisse, la solitude et la lucidité de l'écrivain et la genèse de sa personnalité.
On connaît en France, sous le titre Livre de l'Intranquillité (Éditions Christian Bourgois, première édition en 1988 et 1992, dernière en date en 2011), la belle traduction par Françoise Laye du Livro do Desassossego, de Fernando Pessoa, qui s'appuie sur l'organisation par Richard Zenith des différents fragments qui le composent. Teresa Rita Lopes, professeur des universités émérite à l'Université Nouvelle de Lisbonne, a beaucoup publié sur Pessoa, dont elle est une spécialiste reconnue. En tant que directrice de l'équipe de Zenith, elle a consacré une grande partie de sa vie de chercheuse à l'ensemble des manuscrits de cette oeuvre maîtresse de Fernando Pessoa, et c'est ce travail de longue haleine qui l'a conduite à repenser de fond en comble leur distribution.
S'appuyant sur l'examen autant que faire se peut exhaustif des manuscrits du Livro do Desassossego, elle en propose aujourd'hui une version aussi audacieuse que convaincante, lui assignant trois auteurs parfaitement différenciés, se partageant un Livre qui se décline en trois parties nettement définies : Fernando Pessoa déléguant Vicente Guedes pour le représenter, le Baron de Teive, jamais intégré dans le Livro malgré la volonté expresse de Pessoa, et Bernardo Soares. Leurs voix respectives sont ainsi mises en scène dans une impeccable cohérence et complémentarité, qui confère à ce grand texte une étonnante unité dans sa diversité. Teresa Rita Lopes offre ainsi une structure interne qui fait de cet ensemble, selon elle, le « livre de la vie » de Pessoa, du poète auteur de Pauis qu'il fut dans sa jeunesse jusqu'au dernier Soares, qui dit appartenir à la lignée romantique. Elle va plus loin en affirmant que l'on doit assister séparément et sans les confondre aux monologues de ces trois auteurs, en imaginer l'interaction, et étendre ce dialogue à Fernando Pessoa lui-même.
Outre l'entrée en scène du Baron de Teive, ce qui implique une trentaine de fragments jamais inclus précédemment, d'autres inédits et déplacements d'attribution figurent dans l'ensemble composé par Teresa Rita Lopes. Une nouvelle traduction du Livro do Desassossego s'impose donc, que justifie cette conception novatrice. Le lecteur français redécouvrira ainsi, dans la version aussi révolutionnaire que documentée de Teresa Rita Lopes, un des plus grands textes du XX e siècle.
oeuvre de jeunesse, le Marin est un « drame statique » dont l'action se situe dans l'imagination des protagonistes, substituant le rêve à la réalité.
« C'est surtout avec une des premières pièces de Maeterlinck, les Aveugles, que le Marin présente des points communs :
les personnages se rassemblent autour d'un cadavre, en joignant leurs mains (les Aveugles) ou leurs voix (les Veilleuses) pour faire face à la peur, à la menace grandissante d'un Absent qui devient de plus en plus présent. Pour
meubler leur longue attente et « avoir moins peur » disent les Veilleuses, ils ne font rien d'autre que parler. Et l'on pense aussi irrésistiblement à une autre « tragédie intime » et on ne peut plus statique dont le Marin peut apparaître
comme un précurseur : En attendant Godot, de Samuel Beckett. Les Veilleuses de Pessoa, succédant aux Aveugles de Maeterlinck, annonceraient les clochards de Beckett. Et ils figurent tous l'humaine condition : à la merci d'un Godot quelconque, d'un petit dieu qui toujours se dérobe, ils ne font rien d'autre qu'attendre. Pour meubler l'attente et chasser le silence qui les effraie tous, ils parlent. »
Teresa Rita Lopes.
En Angleterre, à la fin du xixe siècle, William Byng se distingue par sa finesse à résoudre des intrigues « sans bouger de son fauteuil ». Femmes éplorées en quête d'explications ou officiers de police, nombreux sont ceux qui mettent les talents de cet ex-sergent et détective amateur à contribution. Car ce raisonneur hors pair, fin psychologue et connaisseur des caractères humains, élabore argumentations et déductions qui s'avèrent infailliblement exactes. « C'est le raisonnement du détective qui constitue l'intrigue de l'histoire policière. » Démonstration est faite avec ce personnage rêveur, philosophe, bon vivant et métaphysicien à ses heures. Reflétant l'admiration que Fernando Pessoa portait à Edgar Allan Poe et à Arthur Conan Doyle, ce recueil regroupe ainsi quatre histoires écrites, en anglais, à partir de 1906.
" poésie en lutte profonde avec "la poésie" comme mensonge sublimé de l'expérience humaine, acceptation de la prose et surtout du "prosaïsme" comme plus poétique que ladite "poésie", les poèmes de campos représentent ce qu'il y a de plus moderne et de plus créateur dans l'oeuvre de pessoa.
Sa poésie est la seule qui porte la marque indéniable du génie. toujours vivant, devenant à son tour le walt whitman des autres, il semble être aussi le pessoa le plus aimé, celui dans lequel le plus grand nombre de lecteurs reconnaissent, comme dans un miroir grossissant mais fidèle, l'insurmontable difficulté d'exister. " eduardo lourenço " dans son nécessaire de voyageur fictif, taraudé d'ennui et aboulique, il y a wilde, laforgue, whitman, schopenhauer.
Mais il est fondamentalement la conscience de la défaite, le refus de la moindre illusion, un ironique désespoir. la figure d'alvaro de campos, pour un lecteur d'aujourd'hui, est d'une certaine façon un paradigme. campos est le vingtième siècle. ses angoisses, ses névroses, son cynisme, sa disponibilité pour la contradiction, le fait qu'il soit essentiellement un perdant, son regard halluciné et métaphysique sont ses insignes.
Et, vus à l'envers, sa grandeur. " antonio tabucchi.
Pessoa est né en 1889 à Lisbonne. Pendant trente ans, de son adolescence à sa mort, il ne quitte pas sa ville de Lisbonne, où il mène l'existence obscure d'un employé de bureau. Mais le 8 mars 1914, le poète de vingt-cinq ans,
introverti, idéaliste, anxieux, voit surgir en lui son double antithétique, le maître « païen » Alberto Caeiro, suivi de deux disciples : Ricardo Reis, stoïcien épicurien, et Álvaro de Campos, qui se dit « sensationniste ». Un modeste gratte-papier, Bernardo Soares, dans une prose somptueuse, tient le journal de son « intranquillité », tandis que Fernando Pessoa lui-même, utilisant le portugais ou l'anglais, explore toutes sortes d'autres voies, de l'érotisme à l'ésotérisme, du lyrique critique au nationalisme mystique. Pessoa, incompris de son vivant, entassait ses manuscrits dans une malle où l'on n'a pas cessé de puiser, depuis sa mort en 1935, les fragments d'une oeuvre informe, inachevée, mais d'une incomparable beauté.
Le cancioneiro (ce titre a des connotations ibériques intraduisibles) rassemble la plupart des poèmes élégiaques de l'auteur " orthonyme " (pessoa lui-même).
Leur inspiration, oú l'effusion sentimentale, à la manière postromantique, est sans cesse inhibée par un excès de conscience de soi, peut être définie comme lyrisme critique, qui exprime une émotion rendue abstraite par l'intervention d'une intelligence toujours lucide, souvent ironique.
Les poèmes d'Alberto Caeiro et de Ricardo Reis, qui se situent au coeur de l'oeuvre de Pessoa, sont sans doute ce qu'il a écrit de plus original. Caeiro, le "maître" et son disciple Rets incarnent l'idéal d'une vie authentiquement naturelle, "païenne"°; accordée au réel°: le contraire de la rêverie romantique de Bernardo Soares (l'auteur du Livre de l'intranquillité) et de Pessoa "lui-même". Mais par leur tempérament et leur style les deux poètes païens sont radicalement différents l'un de l'autre. Caeiro est le poète du regard objectif, du constat de l'existence brute des choses, auxquelles il refuse toute signification°: ses vers, qui énoncent des évidences, sont volontairement prosaïques. Rets, épicurien stoïcien, nourri de culture latine, est le poète de la réalité évanescente, de la vie brève, de l'instant fugitif et du destin inexorable. Il se veut, lui, un artiste du vers°; la préciosité de ses Odes contraste avec l'apparente simplicité du Gardeur de troupeaux de son maître Caeiro. C'est la première fois que sont rassemblés tous les poèmes païens de Pessoa, dont certains ont été retrouvés tout récemment, plus de cinquante ans après sa mort; il n'en existe pas encore d'édition complète, même au Portugal.
Pessoa, de son adolescence à sa mort, n'a jamais cessé de travailler à ce "Faust". D'abord réellement dramatique, sur le modèle de Goethe, l'oeuvre en cours d'élaboration s'est peu à peu transformée pour devenir un soliloque lyrique et métaphysique, un drame sans autre personnage que le protagoniste, sans autre théâtre que sa conscience. De la masse des manuscrits que le poète avait laissés à l'état de brouillons, ses premiers éditeurs avaient tiré un "poème dramatique" de quelques dizaines de pages. C'est seulement en 1988 qu'a été publié la totalité des fragments de l'oeuvre posthume, assemblés dans un ordre plausible, suivant les indications de l'auteur. Tel qu'il nous est parvenu, inachevé, lacunaire, conjectural, abrupt, inégal, ce "Faust" a une singulière grandeur. Les affres de l'intelligence aux prises avec la pensée du mystère du monde tiennent lieu ici des passions humaines qui sont le ressort habituel de la tragédie. Jamais un poète n'a autant justifié le mot de Rimbaud : le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes.
Manifestes, essais, articles, dialogues, extraits de correspondance à la " coterie inexistante " ainsi que la célèbre et précieuse " lettre sur les hétéronymes " à Casais Monteiro : autant de matériaux tout à la fois circonstanciels, programmatiques et polémiques qui viennent articuler ce tome des oeuvres de Fernando Pessoa, dont la personnalité littéraire est multiple. Ce choix particulièrement inspiré et riche est préfacé par le professeur Robert Bréchon, spécialiste de son travail. Il nous transporte souvent du thème de la dépersonnalisation à l'abstraction, envisagée comme le stade le plus élevé de l'activité littéraire, vers l'universel à travers une polémique incessante contre l'esthétique aristotélicienne, la mimésis. Le lecteur pourra désormais pénétrer le système des cercles concentriques qui constitue le mouvement propre de l'oeuvre pessoenne.
Le livre de l'intranquillité est le journal intime que pessoa a tenu pendant presque toute sa vie, en l'attribuant à un modeste employé de bureau de lisbonne, bernardo soares.
Incapable d'action sur les choses et d'échange sur les êtres, reclus en littérature, s'analysant avec passion, cultivant systématiquement le pouvoir de son imagination, il se construit un univers personnel vertigineusement irréel, et pourtant plus vrai en un sens que le monde réel.
Manifestes, essais, articles, dialogues, extraits de correspondance à la « coterie inexistante » ainsi que la célèbre et précieuse « lettre sur les hétéronymes » à Casais Monteiro : autant de matériaux tout à la fois circonstanciels, programmatiques et polémiques qui viennent articuler ce tome des oeuvres de Fernando Pessoa, dont la personnalité littéraire est multiple. Ce choix particulièrement inspiré et riche est préfacé par le professeur Robert Bréchon, spécialiste de son travail. Il nous transporte souvent du thème de la dépersonnalisation à l'abstraction, envisagée comme le stade le plus élevé de l'activité littéraire, vers l'universel à travers une polémique incessante contre l'esthétique aristotélicienne, la mimésis. Le lecteur pourra désormais pénétrer le système des cercles concentriques qui constitue le mouvement propre de l'oeuvre pessoenne. (Philippe di Meo, Art Press) Originellement publié en grand format en 1995.
Quatrième de couverture Le Livre de l'Intranquillité est le journal intime que Pessoa à tenu pendant presque toute sa vie, en l'attribuant à un modeste employé de bureau de Lisbonne, Bernardo Soares. Incapable d'action sur les choses et d'échange avec les êtres, reclus en littérature, s'analysant avec passion, cultivant systématiquement le pouvoir de son imagination, il se construit un univers personnel vertigineusement irréel, et pourtant plus vrai en un sens que le monde réel.
Imaginons que dans les années 1910-1920, valéry, cocteau, cendrars, apollinaire et larbaud aient été un seul et même homme, caché sous plusieurs "masques" : on aura une idée de l'extraordinaire aventure vécue à la même époque au portugal par fernando pessoa.
Il a écrit à lui seul les oeuvres d'au moins cinq écrivains de génie, aussi différents les uns des autres que s'ils avaient tous réellement existé : alberto caeiro, ricardo reis, alvaro de campos, bernardo soares et, bien entendu, fernando pessoa, "lui-même". mais on aurait tort de vouloir réduire cette expérience poétique à un cas de dédoublement de la personnalité ou à une mystification, même s'il est vrai que pessoa a souffert de névrose et qu'il aimait les farces.
Son génie créateur ne vient pas de son aptitude à diversifier son moi, mais bien plutôt de la profonde unité que cela lui a permis de retrouver. sa singulière grandeur est d'avoir atteint, par l'invention poétique, un état supérieur de la conscience capable d'embrasser d'un seul regard plusieurs vérités contradictoires, qui sont les faces différentes d'une même vérité fondamentale inaccessible à la raison.
Sa vie a été une quête incessante, à la fois héroïque et lucide, douloureuse et enjouée, du sens ultime de l'existence humaine. (robert bréchon).
On ne peut pas publier le baron de teive sans évoquer aussitôt bernardo soares : ces deux " hétéronymes " ont été tour à tour les " auteurs ", prévus par pessoa, du livre de l'intranquillité, et le parallèle s'impose de lui-même.
Ou plus exactement l'opposition, comme dans un miroir. si le livre de l'intranquillité est le livre du désespoir, l'education du stoïcien est le livre du suicide non seulement d'un homme, mais d'un créateur se heurtant à ses propres limites.
On a donc affaire ici à un livre impitoyable comme le baron lui-même ; et le lecteur, fasciné par le drame disséqué sous ses yeux avec une précision chirurgicale, accompagne un parcours menant droit à la destruction.
Cette traduction inédite a été établie par françoise laye à partir de l'édition complète parue chez assirio et alvim en 1999 dans la version qu'en donna richard zenith.
Fernando Pessoa est connu pour la myriade de « doubles littéraires » sous le masque desquels il explora tous les genres.
Quaresma déchiffreur dévoile l'un de ces masques les moins connus : l'amateur invétéré de romans policiers.
Grand admirateur d'Arthur Conan Doyle, Pessoa invente avec le personnage d'Abílio Fernandes Quaresma : son propre Sherlock Holmes. Dans les dix nouvelles de ce recueil, on le voit errer dans Lisbonne au gré de ses « rêveries logiques ». Vieux célibataire « inapte à la vie matérielle », médecin sans patients, reclus dans sa petite chambre où il passe l'essentiel de son temps à lire, à fumer et à boire, Quaresma, doué d'un sens aigu de l'observation, est celui à qui fait appel son ami policier Manuel Guedes quand il cale sur une enquête insoluble - un parchemin disparu, une mort suspecte, le vol d'une caisse d'or dans un coffre impossible à percer...
Chacune de ces énigmes est pour lui l'occasion de se lancer de fabuleuses pérégrinations, et pour Pessoa de déployer, avec autant de facétie que de mélancolie, sa vision profonde de l'existence et de ses mystères.