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Claude Burgelin
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Il est mort jeune, à quarante-cinq ans, mais il laisse une oeuvre considérable, labyrinthique, construite comme autant d'expériences d'écriture. Une vie anéantie à peine commencée - père tué en 1940, mère disparue à Auschwitz. Pas de souvenirs d'enfance. De cette amnésie, Georges Perec fera le ressort de sa création littéraire : il ne cesse de chercher à retisser des liens et des repères par les lettres, le jeu, l'invention narrative. Son oeuvre trace des chemins obliques pour lire le monde et son histoire. La vie de cet homme qui s'est reconstruit grâce à sa passion des mots s'entrevoit essentiellement à l'ombre et à la lumière de ses livres.C'est en les lisant que Claude Burgelin s'efforce de retrouver la trame d'une vie et les secrets d'un imaginaire qui continue à fasciner par son charme indicible et ce qu'il conserve d'énigmatique. Il accompagne une enfance cassée avant d'être recréée par les ressources de l'intelligence. Esquisse le portrait d'un jeune homme déterminé à affronter l'existence en écrivant. Dessine un Perec partagé entre le travail de bureau et l'artisanat de l'écriture, expérimentateur de l'art d'écrire et de dire, paysan de Paris à la recherche de «l'infra-ordinaire», présent-absent de sa judéité qu'il revisite à Ellis Island, homme d'amitiés et de grands rires. Il vivra entouré d'une seule vraie parenté, tôt retrouvée auprès de certains auteurs, la famille de cet enfant de la littérature, qui a su devenir, par un infatigable labeur, un écrivain singulièrement heureux.
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Les mal nommés ; Duras, Leiris, Calet, Bove, Perec, Gary et quelques autres
Claude Burgelin
- Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 4 Octobre 2012
- 9782021092172
Pour accompagner la rentrée littéraire Claude Burgelin ne boude pas son plaisir en nous livrant plusieurs hypothèses surprenantes : il décrypte la relation entre le nom propre de l'écrivain et l'oeuvre qu'il a engendrée. Il fait le constat suivant : certains auteurs se sentent " mal nommés ".
Une façon classique de ruser avec ce malaise est de gommer ou d'embellir son nom par la grâce ou le coup de force d'un pseudonyme. Parfois en profitant de ce pied de nez à l'état civil pour tenter un lifting ou un changement de prénom. Parfois en jonglant avec les pseudonymes et les identités narratives façon Gary-Sinibaldi-Ajar, etc. Le pseudonyme crée des jeux de dédoublement infiniment interprétables : le faux nom introduit entre soi et ce double, entre fiction de soi et vérité de soi, mille postures possibles de masquage ou de démasquage.
L'invention d'un pseudonyme devient ainsi l'instant premier de la création littéraire, quand l'auteur de fiction commence par transformer son nom en une fiction. Premier acte d'une création de soi-même comme auteur (et de la liquidation du nom de l'auteur de ses jours ?). Et façon de se donner un atout pour réussir son entrée sur la scène littéraire ?
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En retraçant les relations de défi et de complicité de Perec à l'égard de la psychanalyse, Claude Burgelin a écrit un véritable " roman analytique ".
Voici Perec relu à partir des questions qu'il pose à la psychanalyse et des tournants qu'elle a fait prendre à son oeuvre. L'auteur de La Vie mode d'emploi s'est servi des procédures et outils freudiens comme d'autant de matériaux pour un autoportrait singulièrement original. Le lecteur en retour à regarder de tous ses yeux, à accommoder autrement sa vision - et à entendre ce qui cherche à se dire sous tant d'histoires de puzzles, de masques et de trompe-l'oeil.
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«J'adorais les surprises. Sartre en fait une de taille à ses lecteurs quand, à l'automne 1963 (en livraisons successives dans Les Temps modernes), puis en janvier 1964 (parution du livre), il publie Les Mots. Depuis plusieurs années, Sartre est alors plus philosophe engagé que jamais. La guerre d'Algérie (1954-1962) et les luttes tiers-mondistes ont fait de lui la figure symbolique de l'intellectuel militant. En ce début des années soixante, il semble avant tout préoccupé de fonder une philosophie qui relie les préoccupations existentialistes et les exigences méthodologiques du marxisme. Apparemment, Les Mots représentent donc un étonnant pas de côté. Au résultat paradoxal : le philosophe guerrier haï par une bonne part de l'opinion fait ici l'unanimité. Du Tout-Paris à la planète entière (c'est en 1964 qu'il obtient le prix Nobel), on salue unanimement la réussite des Mots.»Claude Burgelin.
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Fruit d'une décade de Cerisy-la-Salle (été 2008), ce volume reprend et recompose les contributions et les débats de ce rendez-vous mémorable. Pour défendre et illustrer un genre souvent hâtivement décrié, l'ouvrage donne à entendre des voix contemporaines, avec des textes inédits de Georges-Arthur Goldschmidt, Camille Laurens, Catherine Cusset, Hubert Lucot, Régine Robin, Jacqueline Rousseau-Dujardin, Chloé Delaume, Philippe Forest, Philippe Vilain, Marie Darrieussecq et Serge Doubrovsky. Suivent des plongées " dans le(s) texte(s) ", lectures et analyses des pratiques de l'écriture de soi du Nouveau Roman à l'Oulipo, de Marguerite Duras à Patrick Modiano. Enfin, c'est un diptyque, " de Doubrovsky en particulier " à " l'autofiction en général ", qui permet d'embrasser tous les aspects du genre, des méandres de la terminologie jusqu'aux questions juridiques traitées par Emmanuel Pierrat.
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Lectures de sartre - [actes] du colloque de l'universite lyon ii, 1985
Claude Burgelin
- Pu de lyon
- 1 Décembre 1986
- 9782729702953
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Lire Cocteau : textes réunis
Claude Burgelin, Marie-Claude Schapira
- Pu de lyon
- Lire
- 1 Septembre 1992
- 9782729704247