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Clément Ghys
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« Si on lui faisait le récit d'une fête donnée en ces lieux, il voulait savoir ce qui s'y était bu, quelles drogues avaient circulé. Tout en lui l'emmenait à New York. Il s'épuisait à en rêver. ».* C. G.
222 Bowery, sud-est de Manhattan. L'adresse a abrité, dit-on, l'atelier de Fernand Léger pendant la guerre. Mark Rothko y a peint des toiles décisives pour la suite de son oeuvre. Dans les années 1960, le poète John Giorno y a organisé des soirées extravagantes où la bohème se pressait autour de William Burroughs. Le mage de la Beat Generation, après des années d'errance, s'était en effet installé dans l'entresol sans fenêtres surnommé le Bunker.
Le 222 revit ici au gré des déambulations du passant du Bowery, narrateur énigmatique et fasciné qui, pièce par pièce, étage après étage, nous entraîne avec une nostalgie fougueuse dans la douceur enfiévrée des nuits et des jours de cet immeuble tout aussi méconnu que mythique.
Clément Ghys est rédacteur en chef adjoint de M le magazine du Monde. -
Le nom de Roger Vadim est associé à des films, Et Dieu créa...la femme, Les Liaisons dangereuses 1960 ou Barbarella, et surtout à des actrices, Brigitte Bardot, Catherine Deneuve, Jane Fonda... Ces femmes, il les a aimées et propulsées vers la célébrité. Avec elles, le réalisateur a choqué la morale de l'Europe de l'après-guerre, ouvert la voie à la Nouvelle Vague, incarné une dolce vita à la française et imaginé un érotisme populaire aujourd'hui suranné.
De l'effervescence de Saint-Germain-des-Prés aux plages de Saint-Tropez, des plateaux de tournage romains à Malibu, Vadim s'est inventé un destin avec désinvolture, croisant Brando, Sagan, Mitterrand, Godard, Warhol...
Clément Ghys raconte ce personnage romanesque né en 1928, mort en 2000. Avec un regard contemporain, il interroge notre nostalgie pour une époque où le plaisir se vivait sans remords. Un portrait intime.