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Jean-françois bizot a traduit, en compagnie de léon mercadet, ces contes de la folie ordinaire qui constituent la seule révélation des années 70. déjà, aux états-unis, rien ne se discute, rien ne s'écrit sans que d'une façon ou d'une autre bukowski n'y soit mêlé. or que raconte cet américain de cinquante-sept ans, né en allemagne et ancien facteur de son état ? peu de choses en vérité, simplement que l'époque n'a pas bonne mine, que nos moeurs ne s'améliorent pas et que la vie ne vaut d'être vécue qu'entre un comptoir et un lit. toutes choses que chacun de nous sait mais que bukowski redit sur un ton inimitable, entre pleurs et rires. à peine lues, ses histoires ne vous quittent plus parce qu'immédiatement vous les reconnaissez pour ce qu'elles sont : contemporaines, en prise directe avec nos déboires, nos misères, notre corps, notre esprit, enfin.
Les contes de la folie ordinaire ont été portés à l'écran par marco ferreri avec ben gazzara et ornella muti.
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Charles Bukowski : 1920-1994. {Journal d'un vieux dégueulasse} : livre culte. Gérard Guégan, qui contribua en France à la découverte de Bukowski, donne ici une nouvelle traduction fondée sur la version intégrale du texte.
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Naissance en Allemagne en 1920, l'arrivée en Amérique, la Ford T du père, la rue cruelle, les filles en robes pimpantes, l'acné, les petits boulots méprisables, la guerre qui vient... Le dernier chapitre de ces {Souvenirs }(1982) s'ouvre ainsi: "Histoire de me préparer à l'avenir, je m'entraînais à la fréquentation des clodos."
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Il s'agit du dernier livre de charles bukowski, paru aux etats-unis quelques jours avant sa mort en mars 1994. un grand écrivain américain tente, une dernière fois, de faire son autoportrait. ce roman, au titre explicite, met en scène un détective privé à qui la mort, superbe créature pulpeuse, fixe une bien étrange mission : mettre la main sur céline. car, contrairement à ce que l'on croyait, céline n'est pas mort à meudon en 1961. trente ans plus tard, dans un los angeles crépusculaire, le bon docteur destouches dégaine plus vite que son ombre. {pulp}, hommage aux romans noirs, permet à bukowski, alors qu'il sait sa mort prochaine (la leucémie est inéluctable), de tutoyer derechef son époque. "le vieux dégueulasse", comme il s'était lui-même baptisé, y dit ses passions et ses haines. sans mâcher ses mots. de sorte qu'on est constamment entre platon et chandler, entre les larmes et le rire.
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Sur les chats
Charles Bukowski
- Au Diable Vauvert
- Litterature Generale
- 7 Septembre 2023
- 9791030706093
Une anthologie inédite sur ceux que Bukowski considérait comme une source de réconfort et « ses plus chers professeurs ».
Le chat sans queue, qui louche, s'est ramené un jour sur le pas de ma porte, et on l'a recueilli. Des yeux d'ancêtres, injectés de sang. Un sacré gars. Les animaux sont une source d'inspiration. Ils sont incapables de mentir. Ce sont des forces naturelles. La télé me rend malade au bout de cinq minutes, mais je peux regarder un animal pendant des heures et n'y voir qu'un mélange de gloire et de grâce, la vie telle qu'elle devrait être. -
Les histoires, poèmes et romans de Charles Bukowski ont marqué notre culture. Cette sélection rassemble des textes inédits sur la création et l'écriture et dévoile la vie d'un artiste qui dit tout, la charge de travail nécessaire, la prudence et l'intransigeance de vivre et de créer.
On y lit la détermination et l'humanité complexe d'une véritable légende américaine, icône de la contre-culture et « porte-parole de l'Amérique d'en bas » qui a donné une voix aux opprimés, dépravés, méprisés.
Sombre, poignant, souvent hilarant et émaillé de phrases mémorables mais aussi de la dureté caractéristique de Bukowski, ponctuée de moments de grâce, de pathétique et d'aveux intimes, Sur l'écriture nous donne aussi à comprendre l'intimité d'un artiste dont l'oeuvre est portée par cette idée centrale : « N'essaie pas. »
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À quoi bon des poètes dans un temps de détresse, demandait Holderlin. La réponse est dans Bukowski, dans une prose qui est l'une des plus dénonciatrices-accusatrices de ce temps. Et sans aucune issue proposée : le constat d'enfer nu, organique, brutal. Les caprices de Goya, en pleines phrases. J'ai lu quelque part que Bukowski était rabelaisien . Mais non, il s'agit de quelque chose de beaucoup plus noir, de beaucoup plus simple et lisible, d'une inspiration beaucoup plus théologique sous un air d'anarchisme absolu. La civilisation, ou ce qui en reste, n'est pas du tout en train de renaître mais de se tasser, de se décomposer, de se décharger, et Bukowski n'a pas d'autre choix que de lui répondre du tac au tac avec le maximum de violence, à bout portant . Philippe Sollers, le Nouvel Observateur. Quel choc, quelle délectation ! Edgar Reichmann, le Monde. Un martyr truculent du rêve américain. Michel Braudeau, L'Express. Ce que l'Amérique a fait de mieux depuis Faulkner et Hemingway. Cavanna, Charlie Hebdo.Les Contes de la folie ordinaire ont été portés à l'écran par Marco Ferreri avec Ben Gazzara et Ornella Muti.
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Tempête pour les morts et les vivants
Charles Bukowski
- Au Diable Vauvert
- Litterature Generale
- 29 Août 2019
- 9791030702736
Une anthologie de poèmes inédits parus dans d'obscurs magazines, conservés dans des bibliothèques et collections privées.
Profonde, rythmée, transgressive, hilarante, vernaculaire, la poésie de Bukowski est à l'image de son auteur : aux antipodes de la littérature académique.
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Le retour du vieux dégueulasse
Charles Bukowski
- Grasset
- Litterature Etrangere Grasset
- 8 Janvier 2014
- 9782246803270
« Je préfère les chiens aux êtres humains, les chats aux chiens, et moi plus que tous les précédents quand je suis saoul, en sous-vêtements, et debout devant ma fenêtre ».
Charles BukowskiEn 1969, Charles Bukowski, écrivain underground inconnu du grand public, fut projeté sur la scène internationale avec la parution du Journal d'un Vieux dégueulasse. Cette première édition n'avait repris qu'une quarantaine des chroniques qu'il avait écrites durant vingt ans ; certaines allaient ensuite nourrir Contes et Nouveaux contes de la folie ordinaire (1972), Au sud de nulle part (1973), Je t'aime Albert (1983), entre autres.Le Retour du Vieux dégueulasse réunit en un volume celles qui seraient injustement tombées dans l'oubli. Cet ensemble constitue une espèce de gigantesque « roman à clef » grâce auquel Charles Bukowski a pu laisser vagabonder son imagination. Transgressant tous les tabous, il nous livre ses explorations de toutes les formes de sexualité, toutes les « perversions », toutes les « déviances ». Son humour permet à ses personnages, l'air de rien, « de laisser voir leur véritable nature » -
Ce recueil de chroniques et de nouvelles inédites met en évidence la richesse et la variété de l'oeuvre de Bukowski. Ses deux premières histoires témoignent de la double orientation stylistique qui marquera toute sa carrière de prosateur - « Contrecoup d'une lettre de refus plus longue qu'à l'ordinaire » (1944) trace le portrait imaginaire d'un jeune artiste épris d'idéal, un rebelle doublé d'un amuseur tandis que dans « 20 chars de plus, et Kasseldown tombait » (1946), il change de ton et donne dans la noirceur absolue. Bukowski confronte son personnage de prisonnier à une désespérante solitude spirituelle, comme s'il écrivait lui aussi du fond du souterrain, piégé dans une cellule trop petite pour un homme de sa carrure, mais qui s'en sort grâce à son sens de l'humour et à son goût de l'autodérision.
Dans sa dernière méditation sur l'écriture, « Les Bases », 1991, Bukowski apure les comptes et tire la leçon : « Plus mes phrases se rapprocheraient de la concision et du naturel, moins j'aurais de chances de me tromper et de tricher... Les mots étaient des balles, des rayons de soleil, ils n'avaient d'autre but que de contrarier le destin et mettre un terme à la damnation. »
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Dans ce recueil de poèmes, Bukowski nous livre l'amour sous toutes ses facettes : sa jalousie, son narcissisme, ses aléas, ses mystères mais surtout, ses joies, sa persévérance et son pouvoir de rédemption.
Insolent, franc, brut, parsemé d'humour et de pathos, Sur l'amour offre un aperçu de Bukowski, l'homme et l'artiste, tantôt cynique tantôt candide. Qu'il écrive sur sa fille, ses amantes, ses amis, l'alcool, il est toujours honnête et perspicace, utilisant l'amour comme un prisme permettant de voir le monde dans toute sa beauté et sa cruauté.
Imaginons qu'une femme rencontre un homme Parce qu'il écrit d'une certaine façon Il se pourrait que la femme lui suggère assez vite Une autre façon d'écrire.
Mais si l'homme aime la femme en question Il continuera d'écrire à sa façon Et si l'homme aime le poème Il continuera d'écrire comme il le doit Et si l'homme aime la femme et le poème Il sait ce qu'est l'amour Deux fois plus que n'importe qui Je sais ce qu'est l'amour.
Ce poème est là pour le rappeler à ces dames.
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Une anthologie de textes inédits et illustrés sur l'alcool par le plus grand boit-sans-soif de la littérature américaine.
Splendeurs et misères d'une âme imbibée d'alcool.
Dans ce recueil de prose et de poésie couvrant l'ensemble de sa carrière, Charles Bukowski se sert de la bouteille comme d'une longue vue pour observer au plus près le spleen et l'idéal des déchus de l'Amérique.
Sans jamais se départir de son sourire en coin, celui qui s'autoproclamait « le vieux dégueulasse » raconte comment l'alcool lui servait à la fois de muse, de combustible et de gaz hilarant.
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Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau
Charles Bukowski
- Grasset
- 17 Mars 1999
- 9782246577614
Alors que la Grande Faucheuse se prépare à l'entraîner de l'autre côté du miroir, Charles Bukowski entame, à la demande d'un ami, un journal intime, genre littéraire qu'il dit détester. Au vrai, il s'agit davantage d'une chronique, où l'humour ne le cède jamais à la causticité. En même temps qu'il juge ses contemporains, voire l'humanité, le vieil écrivain - il vient de passer le cap des 70 ans - ne s'épargne pas.
De la vie qui s'en va, il retient l'essentiel : son besoin d'écrire et de jouer. Les courses de chevaux, qui ne sont pas sans lui évoquer l'enfer, lui permettent, jour après jour, de renouveler son imaginaire. C'est là, et là seulement, qu'il découvre l'envers du décor. Quitte ensuite, dans ses nuits sans sommeil, à jongler avec les mots sur cet ordinateur auquel il ne cesse de rendre grâce. Non que la machine sache écrire mais, là qui la comprend, elle permet toutes les libertés.
Et en particulier celle d'apprivoiser la mort tout en se moquant d'elle. Car la mort, répétons-le, rôde... Dans le corps de Bukowski qui, sans sacrifier à la morosité, ne nous épargne aucun détail. Et sous les traits d'un producteur de télé qui voudrait tirer de l'existence du "vieux dégueulasse" un sitcom calamiteux, ou d'interviewers sans conscience qui boivent son vin comme son sang...
Charles Bukowski fut tour à tour magasinier, facteur, journaliste, provocateur... Et surtout écrivain. Auteur notamment de Contes de la folie ordinaire, L'amour est un chien de l'enfer, Journal d'un vieux dégueulasse, il est mort en 1994 à l'âge de soixante-treize ans.
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Le carnet intime de Henry Chinaski lors de sa tournée promotionnelle en France puis en Allemagne en 1978 avec son épouse Linda Lee.
Un railroad novel déjanté qui débute par le récit d'une foudroyante rencontre avec Bernard Pivot sur le plateau de l'émission littéraire Apostrophes. Avec une profusion de documents inédits : des photographies de Michael Montfort, une préface d'Alexandre Thiltges, une introduction de Gerald Locklin, un poème de Fred Voss et une postface de Joan Jobe Smith. "Comment un type qui ne s'intéresse à presque rien peut-il écrire sur quoi que ce soit ?
Eh bien, j'y arrive.
J'écris sur tout le reste, tout le temps: un chien errant dans la rue, une femme qui assassine son mari, les pensées et les sentiments d'un violeur à l'instant où il mord dans son hamburger; la vie à l'usine, la vie dans les rues et dans les chambres des pauvres, des invalides et des fous, toutes ces conneries, j'écris beaucoup de conneries dans le genre... "
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Bukowski a composé cet ensemble de poèmes et de nouvelles après la sortie de son roman {Hollywood}. Sa source d'inspiration profonde et qui semble inépuisable, c'est la vie de tous les jours. Les personnages, en dehors de son inséparable alter ego Hank Chinaski, sont pour la plupart des serveuses, des employés de la poste, des gens qui travaillent à la chaîne ou autres esclaves de la paye en fin de mois. Les dures réalités, la douleur ou la tristesse de la condition humaine sont toujours présentes, comme la comédie et le rire... Bukowski jette un oeil froid sur les tribulations de la vie et explore ses difficultés avec les femmes, son flirt avec le suicide et la gloire.
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Hollywood a ses règles et ses habitudes : signature du contrat, coupes sombres dans le budget, distribution des rôles, annulation du projet ; et puis, un jour, un nouveau producteur entre en piste, le projet reprend, le tournage commence, la production fait faillite, le réalisateur menace de se suicider...jusqu'à la première. Bukowski dépeint parfaitement ce milieu du cinéma, où la vie d'un auteur de scénario peut être résumée ainsi : "On nous traite comme des chiens, on fout en l'air nos meilleures idées, on transforme nos personnages en marionnettes, on édulcore nos dialogues - et qu'est-ce qu'on obtient au bout du compte ? La Fortune !" On reconnaît aisément le récit du tournage de {Barfly} avec Mickey Rourke et Faye Dunaway, qui retrace, à peine romancée, la vie de Charles Bukowski. Et c'est avec bonheur qu'on retrouve l'univers sarcastique, grinçant et drôle de l'auteur des {Contes de la folie ordinaire}.
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Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines
Charles Bukowski
- Rocher
- 7 Février 2008
- 9782268064284
Publié chez Black Sparrow Press en 1969 et inédit en France, Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines est considéré par beaucoup d'amateurs de Bukowski comme son meilleur recueil de poésie, et l'un de ses meilleurs livres tout court. La première partie du recueil est hantée par la figure de Jane Cooney Baker, sa première compagne décédée en 1962, qui servit de modèle au personnage de Wanda, interprété par Faye Dunaway dans le film Barfly. Outre ces poèmes poignants, on découvre des textes d'une grande diversité, tantôt lyriques, tantôt bruts et prosaïques. Bukowski parle avec justesse du sort des clochards, des sans-abri, des prisonniers. Il se livre aussi à coeur ouvert, lorsqu'il évoque une journée aux courses, une putain, un chat ou Mozart. On retrouve surtout d'un bout à l'autre de ce livre cette voix profondément originale, minimaliste et percutante à la fois, qui fait de lui un des plus grands poètes américains de son époque.
« La poésie de Bukowski, c'est essentiellement des histoires, tout comme sa prose. Quand il écrivait des poèmes, c'est juste qu'il n'avait pas poussé le chariot de la machine à écrire jusqu'au bout de la ligne. Ça dépendait de sa gueule de bois quand il commençait à taper. » (Lawrence Ferlinghetti).
« Jane inspira à Bukowski plusieurs de ses meilleurs livres : le recueil de poèmes Les jours s'enfuient comme des chevaux sauvages dans les collines est marqué par son souvenir. Ce recueil est encore aujourd'hui considéré comme une des oeoeuvres maîtresses de Bukowski. (...) Les jours s'enfuient comme des chevaux sauvages dans les collines est l'oeuvre poétique de référence de Bukowski, de même que Le Postier est sa principale oeuvre en prose. » (Howard Sounes, auteur de la biographie Charles Bukowski).
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Avec les damnés jette une lumière neuve sur la vie et l'oeuvre de Charles Bukowski.
En réunissant des pages de son oeuvre de façon chronologique et non pas suivant la date de leur première publication, Avec les damnés donne une idée de ce qu'auraient pu être les Mémoires de Bukowski : du souvenir le plus lointain de l'enfant - sous une table, marchant à peine, en 1922 - jusqu'aux méditations désabusées du septuagénaire. Le tranchant de Bukowski, son style caustique, le grand réalisme de son écriture et son ton très personnel caractérisent cette chronique d'une vie vécue à l'extrême, faite à la fois de boulots insolites, de femmes peu ordinaires, de débauches inspirées, de gloire littéraire, et du désespoir le plus prosaïque... Récit d'une existence difficile, marquée par une enfance âpre et une célébrité accueillie à contrecoeur, traversée par la douleur et le déchirement, mais aussi par le débordement de la vie, ce recueil - établi par John Martin, ami de longue date et éditeur de Bukowski aux Etats-Unis - mène le lecteur au coeur d'une oeuvre prodigieuse.
Né en Allemagne, arrivé aux Etats-Unis à l'âge de trois ans, Charles Bukowski, avec plus de quarante-cinq livres, de prose comme de poésie, dont Contes de la folie ordinaire, L'amour est un chien de l'enfer, journal d'un vieux dégueulasse, est mort en 1994 à l'âge de soixante-treize ans. Il est considéré comme l'un des plus grands écrivains de sa génération.
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« Ces quatre titres : Contes de la folie ordinaire (Le Sagittaire 1977, Grasset 1981), Nouveaux contes de la folie ordinaire (id.), Au sud de nulle part (Grasset, 1982) et Je t'aime Albert (Grasset, 1988) racontent peu de choses en vérité, simplement que l'époque n'a pas bonne mine, que nos moeurs ne s'améliorent pas et que la vie ne vaut d'être vécue qu'entre un comptoir et un lit. Toutes choses que chacun de nous sait mais que Bukowski redit sur un ton inimitable, entre pleurs et rires.
Lisons, relisons cet aveu d'Henry Chinaski, le double, voire le jumeau, de l'auteur : « Écrire n'avait jamais été un travail pour moi. Aussi loin que remontaient mes souvenirs, ça s'était toujours déroulé de la même façon : mettre la radio sur une station de musique classique, allumer une cigarette ou un cigare, ouvrir une bouteille. La machine à écrire faisait le reste. Il me suffisait d'être là. Tout ça me permettait de continuer quand la vie elle-même avait peu à m'offrir, quand elle virait au film d'horreur. Il y avait toujours la machine pour m'apaiser, me parler, me divertir, me sauver. Dans le fond, c'est pour ça que j'écris : pour sauver ma peau, pour échapper à la maison de fous, à la rue, à moi-même. » Voilà qui est parlé net. Chinaski-Bukowski ne ramène pas l'écriture à l'observance d'hypothétiques règles du beau, il ne court pas après la forme, il l'incarne. Sur la table, il n'y a que sa peau. » Gérard Guégan
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Journal, souvenirs et poèmes
Charles Bukowski
- Grasset
- Bibliotheque Grasset
- 4 Avril 2007
- 9782246665717
Journal d'un vieux dégueulasse : C'est en 1967, dans le magazine anti-conformiste Open City qu'un poète presque inconnu commença de publier une chronique régulière. Avec une brutalité rarement égalée, doublée d'une superbe indifférence au scandale, il y exprimait sa révolte contre la société américaine, le pouvoir, l'argent, la famille, la morale. Jouer du piano ivre comme d'un instrument à percussion jusqu'à que les doigts saignent un peu : Recueil de poèmes écrits dans les années 1970 et dédié à sa femme Linda Lee. L'amour est un chien de l'enfer : Ces poèmes (1977) sont des paquets de viande, des litres de mélancolie mis au rancart du grand rêve américain. Les femmes ont des collants filés et n'oublient pas d'être hystériques. " Buk " évoque Van Gogh et Rimbaud pour mieux pisser sur les pare-brise des " consommateurs du spectacle ". Souvenirs d'un pas grand chose : Naissance en Allemagne en 1920, l'arrivée en Amérique, la Ford T du père, la rue cruelle, les filles en robes pimpantes, l'acné, les petits boulots méprisables, la guerre qui vient... Le ragoût du septuagénaire : Bukowski a composé cet ensemble de poèmes et de nouvelles après la sortie de son roman Hollywood. Sa source d'inspiration profonde et qui semble inépuisable, c'est la vie de tous les jours. Les personnages, en dehors de son inséparable alter ego Hank Chinaski, sont pour la plupart des serveuses, des employés de la poste, des gens qui travaillent à la chaîne ou autres esclaves de la paye en fin de mois. Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau : Alors que la Grande Faucheuse se prépare à l'entraîner de l'autre côté du miroir, Charles Bukowski entame, à la demande d'un ami, un journal intime, genre littéraire qu'il dit détester. En même temps qu'il juge ses contemporains, voire l'humanité, le vieil écrivain - il vient de passer le cap des 70 ans - ne s'épargne pas.
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Deux iconoclastes de la littérature américaine s'amusent à déboulonner le couple.
Harry est dans une situation délicate : il a dû faire interner sa femme Gloria car elle souffre d'une paranoïa aiguë qui la rend à la fois agressive et perspicace.