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Prix
Antoine Garapon
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Pourquoi n'arrive-t-on pas à juger les crimes que sont l'inceste, les abus sexuels, notamment commis par des religieux, ou encore des crimes de masse ? Parce qu'ils excèdent les possibilités actuelles de la justice pénale mais aussi parce que l'effroi qu'ils suscitent dépasse la question de la transgression de la loi et de la punition. Ils manifestent un effondrement existentiel des hommes et des institutions.
D'où l'apparition des différentes formes de justice restaurative fondées sur la réparation des victimes. Elles sont le signe d'une transformation de l'idée de justice à qui il est désormais demandé de reconstruire les personnes et le lien social. Une justice qui s'élargit et se conçoit désormais comme accomplissement.
Antoine Garapon propose une nouvelle théorie de la justice, au regard de la profondeur des expériences des victimes. Il est des crimes auxquels il est temps d'apporter des réponses plus intelligentes et mieux adaptées aux attentes de nos sociétés.
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Victimes, et après ?
Antoine Garapon, Arthur Dénouveaux
- Gallimard
- Tracts
- 7 Novembre 2019
- 9782072887208
Alors que la seule relation à la victime est l'indignation ou la compassion, voici que cette dernière nous donne une leçon de vie. La discipline du bonheur est une leçon universelle qui s'adresse à tous. C'est un défi, l'exigence d'un art de vivre que la victime vit de manière intensifiée, mais qui est au programme de toutes les existences. La condition de victime ne peut se réduire au traumatisme et à la souffrance. Sa violence symbolique engendre également une diminution d'être. L'exil aux autres et à soi-même contraint les victimes à une traversée ici esquissée. Leur quête vitale du bonheur, non pas malgré mais à partir de leur malheur, résonne de manière universelle avec la condition humaine.
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Juger le 13-Novembre : une réponse démocratique à la barbarie
Noëlle Herrenschmidt, Arthur Dénouveaux, Antoine Garapon
- Éditions de la Martinière
- 10 Novembre 2022
- 9791040112709
Historique, hors normes, bouleversant, tels sont les qualificatifs entendus pendant ce procès sans équivalent des attentats ayant touché la France le 13 novembre 2015.
Dix mois de procès, 2 234 parties civiles, 350 avocats...
L'aquarelliste-reporter Noëlle Herrenschmidt est bien connue pour avoir déjà couvert les procès Barbie, Touvier ou Papon, trois procès pour crimes contre l'humanité qui l'ont convaincue de l'impératif absolu de transmettre par le dessin la parole des victimes. Elle ne pouvait manquer de suivre un événement d'une telle ampleur.
Le 8 septembre 2021, vêtue de son indispensable gilet de travail, accompagnée de ses carnets de dessins et de sa fidèle boîte d'aquarelles, elle retrouve le palais de justice de Paris et sa salle des pas perdus pour s'immerger une dernière fois, avec la même passion, dans le dessin d'audience.
C'est son journal illustré qu'elle nous livre ici, avec les paroles des victimes, avocats, magistrats, greffiers, rencontrés tout au long de ce procès-fleuve, achevé le 29 juin 2022. Elle est accompagnée de son complice de toujours, le magistrat Antoine Garapon, et d'Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan et président de l'association Life for Paris. -
La révolution numérique bouleverse la justice et fait peur à certains autant qu'elle enthousiasme les autres : disparition des avocats ou des notaires, résolution des conflits en ligne, justice prédictive, état civil tenu par la blockchain, généralisation des contrats en bitcoins échappant à tout contrôle (et à toute taxation), etc. Ce livre prend de la distance pour décrire ce nouveau droit numérique, car c'est de cela qu'il s'agit, qui agit très différemment de tout ce que nous avons connu jusqu'à présent.
Il fait donc le détail à la fois des mécanismes de cette nouvelle écriture et du nouveau droit qui lui est intimement lié. Son objectif est un apaisement des angoisses, en éclairant les potentialités et les pièges du rêve qu'il diffuse : organiser la coexistence des hommes sans politique et sans loi.
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Que fait le numérique au politique ? À cette question aujourd'hui capitale, ce livre apporte trois contributions originales. Tout d'abord, plutôt que de trouver des remèdes à un mal dont on n'a pas pris le temps de faire le diagnostic, il situe l'origine du malaise dans une crise de l'espace. C'est de l'hétérogénéité constitutive entre l'espace dans lequel nous évoluons et le non-espace du codage informatique, que naît la crise de dépossession que nous subissons. Le codage introduit ainsi dans l'espace public une part cachée, secrète, et qui peut même lui être hostile dans la mesure où il exerce sur lui un contrôle permanent en ciblant les individus, en analysant des tendances générales et en influençant les comportements. La valeur est donc produite à l'insu des consommateurs, des électeurs, des acteurs de marché : ce sont toutes les médiations sociales qui se trouvent affectées, ce que montrent jusqu'à la caricature les réseaux sociaux. Plutôt que de se lamenter sur les nouvelles menaces, au demeurant réelles, qui pèsent sur la démocratie, plutôt que de dénoncer une surveillance généralisée au risque de sombrer dans le complotisme, plutôt que de croire que l'extension toujours plus poussée du numérique engendrera comme par miracle ses propres remèdes, ce livre invite à repenser la condition spatiale de l'humanité à laquelle elle ne peut échapper sans perte de sens commun.
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Deals de justice ; le marché américain de l'obéissance mondialisée
Antoine Garapon, Pierre Servan-schreiber
- PUF
- Quadrige
- 8 Janvier 2020
- 9782130822127
Corruption, blanchiment, évasion fiscale, contournement des sanctions internationales... Les autorités de régulation américaines traquent ces pratiques chez les entreprises transnationales qui, si elles sont avérées, peuvent entraîner des sanctions considérables : procès à rallonges, mises en causes personnelles, pénalités as-tronomiques et, plus grave encore, préjudice porté à la réputation de l'entreprise.
Devant ces menaces et la perspective de se voir interdire l'accès au marché américain, mieux vaut souvent coopérer en mettant en oeuvre une nouvelle logique. L'entreprise suspectée doit alors renoncer à se défendre judiciairement, pratiquer elle-même des enquêtes internes poussées, s'acquitter d'amendes colossales et mettre en place des processus de compliance lourds et coûteux ; en bref : acheter la paix avec les autorités américaines. Cette justice sans la Justice n'a-t-elle pas le mérite de l'efficacité ? Ne préfigure-t-elle pas aussi un nouveau mode de régulation globale ? N'annonce-t-elle pas un nouveau régime d'obéissance mondialisée où l'on demande à chacun - sujet ou entreprise - de se faire le juge et le dénonciateur de lui-même ?
Avec une préface inédite pour l'édition « Quadrige ».
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Christopher Lasch ; un populisme vertueux
Renaud Beauchard, Antoine Garapon
- Michalon
- Le Bien Commun
- 13 Septembre 2018
- 9782841868988
Chronique de la rencontre programmée entre la fuite en progrès, la critique du progrès de Lasch est fondée sur la construction d'une personnalité de consommateur suprême, la personnalité narcissique, en tout point adaptée au capitalisme avancé.
Il y a peu de sujets de l'actualité contemporaine qui ne sauraient trouver dans l'oeuvre de Christopher Lasch des explications de fond. De l'atmosphère de maccarthysme féministe dans laquelle dégénère l'affaire MeToo au rejet de plus en plus viscéral des élites technocratiques à mesure des consultations électorales en passant par le transhumanisme, le survivalisme des milliardaires de la Silicon Valley et la vindicte approbatrice aux dimensions orwelliennes qui s'est abattue sur les campus américains, les analyses de Lasch résonnent puissamment près de vingt-cinq ans après sa disparition. L'analyse de Lasch est d'une puissance critique inégalée parce qu'il évite l'écueil de ceux qui critiquent le capitalisme contemporain tout en présentant ses dégâts comme le prix du progrès matériel et moral.
Au travers des grands thèmes qui traversent la pensée de Lasch - l'ascendance du moi narcissique, le mirage d'une science pure de la société , la construction d'un État thérapeutique, la substitution de la méritocratie à l'idéal d'une société sans classe en tant qu'incarnation du rêve américain - l'ouvrage présente un panorama des diagnostics toujours justes de Lasch sur son temps et sur la catastrophe anthropologique du capitalisme de consommation. Il expose aussi la philosophie de l'espérance que Lasch a articulée au travers de l'exploration d'une tradition civique américaine dont la redécouverte offre des pistes au monde entier afin de faire en sorte que la volonté de construire une société meilleure demeure vivace sur les décombres encore fumants de la social-démocratie. -
À l'automne 2017, le mouvement #balancetonporc a très vite pointé du doigt les défaillances de la justice : trop lente, trop lourde, trop complexe, elle serait surtout trop complaisante envers les agresseurs sexuels.
Pourtant, la condamnation sociale des viols est ferme et nous attendons du législateur comme de la justice, qu'ils transforment cette réprobation collective en une condamnation pénale effective. Il est vrai qu'en dépit d'une sévérité accrue de l'institution judiciaire à l'égard des violences sexuelles, un double phénomène apparaît :
Parmi les affaires de viols traitées par la justice, seule une petite proportion arrive en cour d'assises pour que l'auteur y soit jugé, comme le prévoit pourtant la loi pour les crimes ; parmi les affaires de viols déclarées par les victimes (dans les enquêtes, dans leur entourage, sur les réseaux sociaux, etc.), seule une infime proportion est effectivement portée à la connaissance de la justice et traitée par elle. Comment expliquer ce décalage entre ce que réclame la société, ce qu'énonce le législateur et ce que la justice met en oeuvre dans ses cabinets et ses prétoires ? Véronique Le Goaziou a enquêté sur le traitement judiciaire des affaires sexuelles. Elle révèle ce que la justice fait des dossiers qui lui sont confiés, décrit le difficile parcours des victimes, interroge la correctionnalisation des agression sexuelles, propose aussi quelque pistes pour mieux rendre justice, sans attendre d'elle ce qu'elle ne peut donner.
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Cassirer - la politique du juste
Laurence Engel, Antoine Garapon, Bertrand Vergely
- Michalon
- 1 Mai 1998
- 9782841860807
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Démocraties sous stress ; les défis du terrorisme global
Antoine Garapon, Michel Rosenfeld
- PUF
- Hors Collection Puf
- 5 Octobre 2016
- 9782130749974
Le terrorisme djihadiste révèle les peurs secrètes des sociétés démocratiques : la crainte d'une division de la Cité et d'une dislocation du monde, d'un pouvoir abandonné par l'autorité et d'un droit dépassé par le fait. Parce qu'il ne vise plus seulement à atteindre l'intégrité territoriale d'un État mais l'intégrité morale de la société en niant radicalement ses moeurs, ses manières de vivre et ses principes politiques, il menace la nature même de la démocratie.
Placées ainsi sous pression, nos démocraties se trouvent exposées au couperet d'une double injonction : une réaction sécuritaire excessive au mépris de la liberté qui les fonde, ou la capitulation, que serait une trop grande clémence. Pour dépasser cette alternative, il faut opposer à la dialectique de la guerre et de l'état d'exception le fil rouge d'une épreuve démocratique qui met sous stress la Constitution et les institutions. Car les armes à opposer au terrorisme ne sont pas seulement guerrières, policières ou procédurales : elles reposent sur notre capacité à cultiver les vertus démocratiques de résistance et de sérénité.
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Mieux réussir sa séparation sinon sa vie à deux : juge au coeur de 15 000 familles
Godefroy du Mesnil
- Éditions L'Harmattan
- 27 Août 2021
- 9782343207407
Juge aux affaires familiales. Étrange nom de ce professionnel qui s'occupe de familles désunies mais aussi recomposées. Et qui rencontre, dans le secret des entretiens, tant de personnes et leurs problèmes relationnels. Des rives du Pacifique aux berges de la Loire, au secours de couples et de familles qui se noient, décider : Quel parent aura le pouvoir de décision ? Chez qui habitera l'enfant ? Quelle organisation de vie avec l'autre parent ? Quelle école ? Écouter beaucoup. Concilier souvent. Arbitrer sinon. Il est exceptionnel qu'un juge témoigne de ce qu'il vit. Le coeur de cet ouvrage, ce sont ces instantanés de tant d'histoires et confidences personnelles reçues. Ce sont aussi les prolongements de documents pratiques comme : la convention d'exercice de l'autorité parentale pour parents séparés, les 10 trucs du juge pour réussir sa séparation, mais aussi : comment prévenir la séparation et mieux vivre ensemble ? Pour vivre plus sa relation de couple et de parent, mais aussi pour ceux qui les aident, avec un humanisme certain, un juge raconte, explique et informe.
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Hayek ; du cerveau à l'économie
Thierry Aimar, Antoine Garapon
- Michalon
- Le Bien Commun
- 9 Mai 2019
- 9782841869060
« Une époque de superstition est celle où les gens imaginent qu'ils en savent plus qu'ils n'en savent en réalité. En ce sens, le XXe siècle aura été certainement exceptionnellement riche en superstitions, et la cause en est une surestimation de ce que la science a accompli - non pas dans le champ des phénomènes relativement simples où elle a certes été extraordinairement efficace, mais dans le domaine des phénomènes complexes ; car dans ces derniers, l'application des techniques qui ont si bien réussi essentiellement dans les phénomènes simples s'est révélée très déroutante. » Lorsqu'on ignore sa propre ignorance, cela fait des dégâts. Chacun pense savoir plus et mieux que les autres ; mieux les connaître qu'eux-mêmes ; pouvoir les conduire à leur place vers leurs véritables intérêts. L'intolérance est le produit de cette prétention aux certitudes, qui n'est rien d'autre qu'une croyance et la pire de toutes. Expression même de l'obscurantisme, elle est le socle commun de tous les totalitarismes, avec toutes les horreurs qui les accompagnent.
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La prudence et l'autorité ; l'office du juge au XXIe siècle
Antoine Garapon, Sylvie Perdriolle, Boris Bernarbé
- ODILE JACOB
- Droit
- 16 Janvier 2014
- 9782738130860
La justice est en crise. Elle doit aujourd'hui se réformer. Comment en améliorer la qualité, avec des moyens réduits ? Sûrement pas en réduisant ses fonctions ou en se contentant de modifier la carte judiciaire.
Pour bâtir la justice du XXIe siècle, c'est plutôt d'une réflexion en profondeur sur les différentes facettes des missions des juges et des procureurs qu'il faut partir. Une telle réflexion permettrait de distinguer ce qui relève vraiment du procès et ce qui serait mieux traité autrement ' par les associations, les élus, les avocats et bien sûr les parties elles-mêmes ; surtout, elle revitaliserait notre démocratie en associant mieux les justiciables et l'ensemble de la société à l'oeuvre de justice.
C'est ce que propose cet ouvrage, qui ne prétend pas définir ce que l'institution judiciaire devrait être, mais plutôt analyser ce qu'elle est, en s'intéressant aux hommes et aux femmes qui la rendent quotidiennement, à leurs aspirations et à leurs interrogations, en cherchant à saisir au plus près des pratiques concrètes comment s'élabore la décision judiciaire, en rassurant les juges sur le sens de leur office non pas par des solutions techniques, mais en retrouvant le lien perdu avec la justice.
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Peut-on réparer l'histoire ? colonisation, esclavage, Shoah
Antoine Garapon
- ODILE JACOB
- 21 Février 2008
- 9782738120625
?Alors que rebondit le débat autour de la repentance et de la colonisation, les tribunaux civils sont de plus en plus sommés d'indemniser les préjudices de l'histoire. On savait, depuis Nuremberg, que la justice pénale internationale pouvait juger les dirigeants, mais voici que, à présent, le droit privé est convoqué pour solder les comptes de l'histoire : spoliations des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, stérilisation de populations colonisées, occupation des terres des aborigènes, par exemple. Le mal dans l'Histoire est-il un préjudice que l'on peut réparer ? L'indemnisation financière peut-elle ouvrir la voie à une réconciliation ? Les victimes y trouvent-elles vraiment la reconnaissance qu'elles cherchent ? Ne s'agit-il pas là d'une marchandisation de la justice ? Une enquête inédite sur une nouvelle façon de panser les plaies de l'Histoire.
Antoine Garapon, magistrat, a fondé l'Institut des hautes études sur la justice et il est membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Il a notamment publié Le Gardien des promesses, Bien juger, Des crimes qu'on ne peut ni punir ni pardonner, Juger en Amérique et en France. -
Le gardien des promesses ; justice et démocratie
Antoine Garapon
- ODILE JACOB
- 31 Janvier 1996
- 9782738103642
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La tragédie Grecque - la scéne et le tribunal
Laurence Engel, Antoine Garapon, Frédéric Picco
- Michalon
- 1 Février 1999
- 9782841860883
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Nos démocraties se montrent aujourd'hui très sourcilleuses en matière de morale publique.?Celle-ci a en effet opéré son retour sous la pire des formes : le scandale. Affaires de corruption, malversations financières, faits divers sordides... Parfois, les trois sont réunis, comme en Belgique dernièrement, et l'on ne tarde pas à suspecter l'ensemble de la classe politique. La justice - sans doute la dernière instance d'identification du mal - , est fortement mise à contribution et finit par sortir de son rôle : chaque jour, on lui demande davantage de trancher des conflits moraux. Mais par quoi nos concitoyens sont-ils tant fascinés ? Par la justice en elle-même ou par sa matière : le crime ? Pour le savoir, les participants au séminaire de philosophie du droit de l'Institut des hautes études sur la justice ont choisi d'appuyer leur réflexion sur des cas extrêmes - tueurs en série, délinquants sexuels, détenus dangereux -, montrant notamment que le mal ne peut pas plus se réduire au traitement des criminels qu'à des statistiques : la question qu'il pose est de nature profondément politique... ?Avec : Olivier Abel, Antoine Garapon, Jean-Paul Jean, Paul Ricoeur, Joël Roman, Denis Salas, Daniel Zagury.
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Carnets du palais ; regards sur le Palais de justice de Paris
Antoine Garapon
- LexisNexis
- 11 Décembre 2015
- 9782711024124
Ces carnets montrent le devant et l'envers du décor judiciaire.Croqués sur le vif tout au long de trois années passées dans tous les coins - jusqu'aux plus secrets - du Palais de justice de Paris, ils saisissent les moments, les situations et les ambiances qui donnent au Palais sa densité et en font un lieu de mémoire, un lieu d'émotion, un lieu unique.
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Penser, déliberer, juger ; pour une philosophie de la justice en acte(s)
Sophie Klimis
- De Boeck Supérieur
- Atelier Philosophique
- 30 Janvier 2018
- 9782807302594
À partir d'une réflexion sur la délibération d'un jury d'assises dans le film 12 hommes en colère, ce livre déploie une introduction pratique et critique aux trois activités fondamentales qui caractérisent la démocratie : penser, délibérer, juger. Il met en perspective les principales théories philosophiques de la justice et un questionnement sur la place des citoyens dans son exercice - acteurs ou spectateurs ?
Pour affronter les actes criminels les plus sensibles, la justice des « experts » tend à se substituer à celle des jurys populaires. Face à cette réalité, l'auteure affirme que chacun d'entre nous est capable de construire une perspective personnelle et critique, d'aller au-delà des idées reçues, autrement dit de se hisser au niveau d'une philosophie de la justice en actes. Ces actes doivent être les trois fondements de la citoyenneté en démocratie : penser - délibérer - juger.
En nous rendant accessible la pensée des grands théoriciens de la justice, de la politique et de la citoyenneté, de Platon et Aristote à Nussbaum en passant par Hume, Smith, Tocqueville, Arendt, Rawls et Sen, mais aussi en confrontant les cultures juridiques contemporaines des mondes anglophone et francophone, Sophie Klimis nous offre des éclairages nouveaux pour penser le fait juridique.
À partir d'une réflexion sur le classique du cinéma 12 Hommes en colère, des témoignages de ses étudiantes et étudiants ainsi que des exemples que fournit l'actualité, elle nous propose un questionnement actif sur la justice, l'appartenance à une communauté politique et la condition même de l'humanité. -
Foucault face à la norme
Jacqueline Guittard, Emeric Nicolas, Cyril Sintez
- Mare & Martin
- 29 Octobre 2020
- 9782849344965
En 1975, dans Surveiller et punir, Michel Foucault décrivait "[...] une nouvelle forme de "loi" : un mixte de légalité et de nature, de prescription et de constitution, la norme. "Cette affirmation résultait de son analyse du système carcéral comme instrument du pouvoir normalisateur de la société moderne. Que dirait-il aujourd'hui de l'évolution démesurée des normes de toute nature dans les sociétés de contrôle biosécuritaires en train d'advenir sous nos yeux ?
Cet ouvrage relève le défi pluridisciplinaire de cerner le concept de norme chez Foucault comme sa posture normative, susceptibles de nourrir la réflexion critique du chercheur et du citoyen, également pris dans le dédale normatif contemporain.
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La battante ; renaître après le génocide des Tutsis
François-Xavier Nsanzuwera
- Fauves
- 11 Juillet 2018
- 9791030202502
"La battante voulait-elle que je trouve moi-même ma thérapie à travers sa propre histoire ? Quelles que soient ses motivations, je lui sais gré de m'avoir fait ce cadeau qui m'a permis de rendre hommage aux miens et à tous ceux que j'aimais, massacrés pendant le génocide des Tutsis en 1994. Merci à toi, chère battante ; ta vie est une victoire sur ton destin." Dans la soirée du 6 avril 1994, l'avion du Président Habyarimana est abattu par deux missiles. Le lendemain débute une des plus grandes tragédies de l'histoire de l'humanité, le génocide rwandais, qui coûtera la vie à 800 000 personnes en cent jours à peine.
Le 18 décembre 2008, lors du Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha, dans le nord de la Tanzanie, François-Xavier Nsanzuwera assiste au verdict du jugement du colonel Théoneste Bagosora, directeur de cabinet du ministre de la Défense, considéré comme le cerveau des opérations et surnommé "l'homme de l'apocalypse". Dans cette foule, il croise le regard d'Inès. Il se souvient alors qu'ils s'étaient réfugiés ensemble à l'Hôtel des Mille Collines à Kigali... Là, face au Mont Méru, au clair de lune, sur sa terrasse, elle va lui conter son histoire.
Un témoignage poignant ainsi qu'un vibrant hommage à la vie. Si l'oubli n'est pas une option, la reconstruction est plus qu'un choix, une obligation. L'amour de la vie en est l'ingrédient secret.
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De la juridicité ; le droit à l'école de Ricoeur
Bertrand Mazabraud
- Presse Universitaire de Rennes
- L'Univers Des Normes
- 9 Février 2017
- 9782753551923
Bien que chacun use du droit au quotidien, nul ne semble parvenir à s'accorder sur ce qu'est le droit, la juridicité. Pour approcher celle-ci, la phénoménologie-herméneutique, à la manière dont elle fut initiée et pratiquée par Paul Ricoeur, offre de précieux jalons.
D'abord, elle invite à entrer en dialogue avec les théories positivistes, afin de mieux expliquer la structure du droit, ses objets (les normes, les institutions), et son ordonnancement. Cette approche explicative, qui prend au sérieux la théorie sur la pratique des juristes, permet de dégager un concept du droit : le droit se manifeste en tant que formulation des significations sociales à vocation prioritaire. Le droit ne paraît donc pas indéfinissable ou énigmatique. Cependant, si le concept est expliqué, la validité du droit reste à être mieux comprise. Ce sera la deuxième étape du parcours : la juridicité devra être approchée à travers ses modalités linguistiques et herméneutiques, tant le droit a vocation à être appliqué. L'herméneutique juridique se comprendra comme la dialectique entre l'invention de la solution la plus juste et son acceptabilité par rattachement argumenté au droit existant. Toutefois, si droit est fait à la raison judiciaire, il reste que ce n'est pas cette dernière seule qui valide l'existence d'un énoncé normatif, mais le dispositif conventionnel d'habilitation à dire le droit. Alors que le normativisme aboutissait à un primat de la loi, l'herméneutique judiciaire aboutit à un primat du juge. Or l'un présuppose l'autre et vice-versa. La compréhension de la validité juridique devra s'élargir davantage vers ses enjeux politiques et moraux. Ce sera la troisième étape du parcours. L'herméneutique philosophique de Ricoeur permet de reconduire la juridicité aux paradoxes du politique et de la justice. Au regard du paradoxe politique, le droit s'entend du moyen pour une communauté historique de se doter de la capacité de se décider et se trouve autorisé de rendre durable le concert d'actions qui fonde ladite communauté. Au regard de la justice, le droit se comprend comme l'exception que le tiers peut opposer à la sollicitude illimitée due au prochain. Par suite, la raison de la validité instituée des énoncés juridiques tiendrait à la finitude humaine et au tragique de l'action, de sorte qu'elle peut se comprendre comme une présomption de validité morale et politique.
Mettre le droit à l'école de Ricoeur, c'est chercher à en expliquer davantage la teneur pour le comprendre mieux, c'est aussi maintenir le droit ouvert et à l'écoute de ce qui l'autorise, dans une démarche à toujours recommencer. -
Revue justice n.12 ; l'etat est-il menace par le juge penal
Jean-marie Coulon, Hubert Dalle, Antoine Garapon, Serge Guinchard, Lucien Karpik, Jacques Reiller
- Dalloz
- 5 Novembre 1998
- 9782247034291
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Imaginons que vous assistiez pour la première fois à une audience. Nul doute que vous seriez plus frappés par l'étrange spectacle qui se déroulerait sous vos yeux que par la discussion juridique. C'est que, avant d'être une faculté morale, juger est un événement. Avant les lois, des juges, les palais de justice, il y avait, selon Antoine Garapon, un rituel. Ce livre s'attache à en dévoiler toutes les facettes, montrant par exemple comment l'espace de la salle d'audience est agencé pour culpabiliser et inhiber le prévenu, le soumettre à l'ordre judiciaire. Les juges peuvent-ils se passer de cette mise en scène pour bien juger ? C'est à cette question que s'attache ensuite la réflexion d'Antoine Garapon à travers, notamment, la comparaison des systèmes judiciaires français et américain, l'analyse de l'intrusion des médias dans le temps du procès et le recours à certaines oeuvres d'Eschyle, de Freud et de Kafka. Si la philosophie du droit est une recherche du juste in abstracto, à travers l'idéal et la règle, ce livre montre que la quête du bien juger oblige à s'immerger in concreto dans l'expérience de l'acte de juger. Il n'existe donc pas de jugement pur, car, en faisant quotidiennement l'expérience du mal, de la cruauté des hommes, de la résistance des faits, du caractère périssable de la cité politique, de la fragilité des preuves et de la forclusion de la vérité, la justice est aux prises avec la matière humaine brute. Ancien juge des enfants, Antoine Garapon, membre du comité de rédaction de la revue Esprit, dirige l'Institut des hautes études sur la justice. Il a déjà publié Le Gardien des promesses (1996), aux Éditions Odile Jacob.