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Anne Boissière
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Danse & voix hiatus et parentés
Anne Boissière, Collectif, Paule Gioffredi
- L'OEIL D'OR
- 8 Mars 2024
- 9782490437344
Les racines de la danse scénique occidentale plongent dans un terreau en partie vocal. Dans l'orchestra antique ou sur les tréteaux médiévaux : chanter, déclamer, danser étaient associés. De fait, la vocalité émerge depuis les viscères jusqu'aux lèvres par un jeu moteur, respiratoire et vibratoire comparable à une danse profonde. Pourtant, la chorégraphie s'est aussi développée à l'écart, voire à l'encontre de l'usage de la voix. Suite à la quête moderne du médium propre à la danse et à la mise en crise postmoderne des frontières entre les arts et avec la vie, théoriciens et artistes explorent régulièrement les enjeux et la fécondité de la pratique vocale en danse. De quoi est donc faite cette relation entre la danse et la voix ? Dans cet ouvrage, philosophes, historiens, chercheurs en danse, artistes chorégraphiques proposent de formuler les interrogations induites par cette mise en perspective de la danse à travers la vocalisation.
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La question de la musique n'est pas celle d'une sphère séparée, prétendument celle de l'esthétique, mais elle relève chez Theodor W. Adorno d'une position globale, celle de la philosophie dans son rapport au XXe siècle. L'interrogation philosophique, pour sa part, se modifie dialectiquement en relation avec l'époque, et en particulier avec le destin de la musique. La réception d'Adorno, pourtant, a contribué paradoxalement à créer de nouvelles scissions : la sphère du savoir musicologique se borne souvent à l'image d'un zélateur de Schoenberg, méprisant l'art des masses et se tenant dans un rapport douteux aux avant-gardes ; la rationalité philosophique tendrait plutôt à y voir un témoin embarrassant des premiers pas de l'École de Francfort. De tels clivages reflètent une division du travail académique plutôt qu'une nécessité de la chose, laquelle invite à une autre démarche.
Cet ouvrage part de l'exigence méthodologique d'une philosophie du concret, pleinement réalisée dans le livre qu'Adorno consacre à la musique de Gustav Mahler en 1960. C'est une pensée du temps, cristallisée dans les catégories du roman, de la narration, du conte et plus généralement de l'épique, qui y est déployée, tout en renvoyant à l'horizon entier que constituent les noms du premier Georg Lukács, de Walter Benjamin, de Ernst Bloch, et de Bertolt Brecht. Toutes les lignes significatives de l'oeuvre d'Adorno y convergent, incluses ses déterminations musicales : Beethoven, Wagner, Stravinsky et Schoenberg. L'expérience s'avère alors constituer la dimension décisive d'une pensée travaillée de part en part par le problème de la mémoire, et qui apparaît en cela soucieuse du populaire, de sa disparition et de sa sauvegarde. La musique, dans son caractère de langage ou de geste, vient porter cette dialectique de la raison par laquelle Adorno voulait répondre à son époque.
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Chanter, narrer, danser : Contribution à une philosophie du sentir
Anne Boissière
- Delatour
- Musique-philosophie
- 15 Juin 2016
- 9782752102737
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Cet essai entend mettre au jour et dénoncer la tendance dominante à théoriser le jeu à partir des règles, et à organiser les approches autour de dualismes non questionnés, au premier chef du game et du play. Une telle structuration ne s'impose qu'à exclure ou mépriser une phénoménalité pourtant décisive, celle qui engage l'expérience corporelle et spontanée du jeu, et dont l'enfance pourrait être le nom.Le geste philosophique consiste ici en une ré-appropriation de cette part vivante du jouer, d'autant plus précieuse qu'elle peut faire défaut. C'est sur fond de cette absence qu'est introduite la conceptualité du pathique: jouer est une activité irréductible, distincte de la connaissance et de la technique. S'y révèle une liberté sensible, liée au mouvement et à la spatialité, qui n'a pas d'équivalent.Opter pour le vivant du jeu, c'est mettre l'accent non sur la maîtrise mais sur l'être-saisi, non sur les règles mais sur le rythme, non sur la compétition mais sur les chants et la danse, dans l'horizon de la paix et non de la guerre. C'est dans l'art et non dans la science qu'une telle expérience du jouer est recherchée. La prise en compte de certains aspects du champ contemporain conduit cependant à s'interroger: le jeu, dans sa part vivante et sensible, serait-il en voie de disparition?
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L'activité artistique a un pouvoir exorbitant, celui de bouleverser le rapport à soi et au monde. Que le mouvement en soit dépositaire, telle est la thèse qu'élabore cet essai.
Mais c'est alors en un sens qui s'est démarqué de toute idée de déplacement.
La musique, seule, peut en donner la clé; saisie fondamentalement comme rythme vécu qui initie un mouvement irréductible à tout autre.
À partir d'une lecture des Formes du spatial d'Erwin Straus (1891-1975) et en vis-à-vis des Espaces Rythmiques d'Adolphe Appia (1862-1928), dessins datant de 1910, la réflexion s'efforce de saisir ce mouvement invisible qui est le mouvement même de l'âme: le psychologue Erwin Straus à travers son idée d'un « espace acoustique », le scénographe Adolphe Appia dans sa recherche d'un art à venir, vivant.
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Vie, symbole, mouvement ; Susanne K. Langer et la danse
Mathieu Duplay, Anne Boissière
- De L'Incidence
- 23 Juillet 2012
- 9782918193166
Susanne Langer (1895 New York - 1985 Old Lyme, Connecticut), par trop inconnue en France, a développé une philosophie de l'art qui s'organise à partir de la question du symbolique, et accorde une place majeure à la notion, entièrement remaniée, du sentiment (feeling). L'art relève d'une connaissance et il a en cela un caractère toujours abstrait : ce n'est pas le sentiment de l'artiste, en sa personne, qui est donné à connaître, pas plus celui du spectateur.
C'est la forme, en général, du sentiment qui est présentifiée dans l'art, laquelle se repère à un dynamisme d'un type particulier. Le présent volume propose la traduction de deux textes choisis extraits de Problems of Art (1957), l'un portant sur la danse, l'autre ayant pour thème la forme vivante. Y convergent les modalités d'une approche du mouvement et de la vie, permettant ainsi de prendre la mesure du travail mené dans les précédents livres de Susanne Langer, et d'entrevoir aussi ses prolongements ultérieurs, vers une philosophie de l'esprit en laquelle se transformera et s'élargira la question du sentiment.
Une série d'études critiques portant sur divers aspects, philosophiques, artistiques et historiques, de cette oeuvre contribuent à situer, approfondir et questionner une pensée qui reste à bien des égards à découvrir.
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Le mouvement à l'oeuvre ; entre jeu et art
Anne Boissière
- Éditions Mimésis
- L'Oeil Et L'Esprit
- 12 Juin 2018
- 9788869761591
Le livre explore le statut et les qualités du « pathique » d'après la définition d'Erwin Straus, en se tournant vers le jeu et l'art, dans l'objectif d'interroger l'étonnante spontanéité des ces formes vivantes d'expérience. L'analyse de cette dynamique formelle, ici conçue comme un mode de communication irréductible opérant à même la motricité, mettra en valeur le playing plutôt que le game, ainsi que la Gestaltung plutôt que la forme perçue dans sa dimension identitaire. La perspective s'enrichira des créations d'art brut, témoins privilégiés d'une logique de l'inintentionnel, permettant avant tout d'habiter le « monde ». À la croisée de la psychanalyse et de la phénoménologie, le livre dialoguera entre autres avec les pensées de Marion Milner, Donald W. Winnicott, Johan Huizinga et Henri Maldiney.
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La résonance dans l'art
Anne Boissière, Virginie Jacob Alby
- Connaissances Et Savoirs
- 29 Septembre 2017
- 9782753905146
Les contributions réunies dans le présent recueil portent sur la notion de résonance, considérée dans le cadre des impulsions et des mouvements qu'elle engendre mais aussi dans son aptitude à donner forme. L'art rend possible une mise en mouvement du corps pouvant paraître improbable, et comme en excès par rapport à ce qui se produit dans toutes les formes visibles. Ce phénomène concerne aussi bien le danseur que le musicien, le peintre, le dessinateur, l'acteur ou le poète. Mais le mouvement ici produit opère en deçà de la différence des arts. Dans le fait d'écouter, danser, écouter..., l'artiste est pris dans une résonance et s'y laisse "surprendre" jusqu'à être entraîné dans une mise en mouvement. C'est le temps de la création où danse et musique sont convoquées par le tiers médian du rythme. Prise dans son rapport à la résonance, la danse est directement liée à la voix et à ses musiques. En cela, elle indique le point d'émergence de l'intime de la création, dans sa dimension d'efficace. Encore convient-il de déterminer ce qui résonne en l'artiste, là où l'oeuvre s'origine au-delà de lui-même. Les textes recueillis ont été produits par des psychanalystes, des philosophes et des artistes ayant développé une réflexion interdisciplinaire en lien profond avec le concret de l'expérience artistique.
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Approche philosophique du geste dansé ; de l'improvisation à la performance
Anne Boissière, Catherine Kintzler
- Pu Du Septentrion
- Esthétique Et Sciences Des Arts
- 26 Avril 2006
- 9782859399375
La danse, devenue art autonome au tournant du XXe siècle, confronte la pensée esthétique à ses propres limites ; elle remet en question le rapport moderne qui lie l'art et ses genres, et la prédominance du modèle de l'oeuvre pour penser l'expérience artistique.
La danse serait-elle le paradigme esthétique du XXe siècle, c'est-à-dire la voie incontournable pour accéder aux problèmes philosophiques que pose l'art dans son évolution ? L'émergence de la danse contemporaine est directement liée à la conquête d'un geste libre. Le geste dansé s'affranchit des formes conventionnelles qui s'imposaient à lui et le réglaient auparavant clans la tradition du ballet classique.
L'improvisation est un moment crucial clans cette mutation, dans la mesure où elle n'est plus seulement une variation sur des schémas préexistants mais trouve désormais une valeur constituante. Le geste semble procéder de lui-même, ne provenir de rien, clans une sorte de miracle qu'il faut interroger. Le présent livre questionne la danse, sous sa forme contemporaine, dans une perspective non dogmatique.
II ne s'agit pas d'appliquer à la danse des catégories toutes faites et forgées en dehors d'elle, mais de construire les modalités d'un questionnement ancré sur les formes multiples et concrètes de son devenir. Le parcours théorique, qui réunit philosophes et artistes, envisage le geste dansé sous l'angle de son effectuation, de son expressivité, et de son rapport conflictuel à l'oeuvre chorégraphique comme fixation paradoxale de l'éphémère.
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Activité artistique et spatialité
Anne Boissière, Véronique Fabbri, Anne Volvey
- L'HARMATTAN
- Esthetiques
- 4 Février 2010
- 9782296112599
Ce ouvrage rassemble onze textes pluridisciplinaires (géographie, philosophie, psychanalyse, arts) qui ont en partage un champ factuel commun, l'art, qu'ils abordent à travers le thème de la spatialité. C'est l'idée d'un espace se formant à travers l'activité artistique et inversement, impliquant une éventuelle reformulation de la spatialité de l'objet d'art.
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Voix du corps : Philosopher autrement
Anne Boissière
- Hermann
- Recherche&Création
- 25 Juin 2025
- 9791037043931
Comment faire naître et engager une parole à soi quand on est philosophe et femme ? Ce livre répond à partir de la voix, en inventant un dispositif inédit d'écriture : rédiger des lettres à d'autres femmes, amies, artistes ou philosophes, afin de leur confier la part d'expérience laissée en souffrance dans l'exercice académique de la profession et de la recherche universitaire. Ces lettres ne sont pas destinées à être envoyées par la poste, mais à être oralisées afin de créer une structure d'adresse et d'écoute, à travers laquelle la parole peut se lever dans ce qu'elle a de relationnel et d'unique. Un tel dispositif, outre qu'il réintroduit la confiance, met en défaut l'abstraction d'un logos philosophique qui ne voudrait avoir ni oreilles ni bouches. La voix, ici, est envisagée dans sa dimension expressive mais aussi dans sa valeur d'incorporation du discours. Entre philosophie et art, cette correspondance fictive vocalisée se ressaisit d'un parcours de vie, inclut le vécu de l'expérience corporelle et de ses aléas. Sa portée critique est celle d'un geste philosophique qui ne répète pas la violence de l'abstraction, mais fait advenir une parole de femme, poreuse à l'expérience de vie, dans le tissage qu'opèrent concrètement le sens et le sensible.
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Mythologies et mythes individuels : À partir de l'art brut
Fabrice Flahutez, Fabien Faure, Maïté Vissault, Lucie Goujard, Lise Maurer, Baptiste Brun, Charles Soubeyran, Pierre Dhainaut, Geneviève Piot-Mayol, Liliane Meffre, Magali Nachtergael
- Pu Du Septentrion
- Esthétique Et Sciences Des Arts
- 26 Juin 2014
- 9782757407691
À partir des notions de « mythologie individuelle » et de « mythe individuel », il s'agit d'interroger les caractéristiques prêtées à l'art brut, renouvelées par leur extension ou déplacement dans le champ de la création moderne et contemporaine, ainsi que leur rapport à l'histoire.
Ce qu'on nomme « l'art brut », en incluant ses extensions dans l'Outsider Art, mérite une considération nouvelle. On doit se garder de réifier ou d'essentialiser cette notion : l'art brut, en vérité, est une question. Le point de départ de la recherche se trouve dans l'intitulé « Mythologie individuelle », désignation par Harald Szeemann d'une section de la Dokumenta 5 de Kassel en 1972, réunissant des oeuvres d'artistes contemporains dont Étienne-Martin ; dans leur immédiate proximité étaient exposées des oeuvres principalement issues du contexte asilaire. C'est ce sens initial qui s'est vu enrichi, déployé et déplacé d'une manière qui rencontre les champs de l'histoire et de la critique de l'art, de la psychanalyse, de l'anthropologie et de la philosophie.
L'objectif général de la démarche est de questionner les déterminations profondes des oeuvres : l'histoire, la fable et l'intrigue, selon une orientation susceptible de dialectiser les rapports entre l'individuel et le collectif, entre la structure et l'activité dynamique, entre l'écrit/dessin et l'oral. C'est non seulement la catégorie d'art brut mais le concept d'art, inclus le statut des processus créatifs, qui sont mis à l'épreuve. -
Small talk : tirez profit des échanges informels
Anne Cherret de la boissière, Delphine Barrais
- ESF
- 19 Septembre 2013
- 9782710125402
"Connaissez-vous les small talk, ces petites conversations informelles qui rythment le quotidien ?
Dans la sphère professionnelle, ces quelques mots échangés avec ses collègues dans un couloir ou devant la machine à café peuvent s'avérer très précieux pour recueillir des informations, transmettre des messages, mais aussi tisser des liens durables et développer son réseau.
Ce guide Management vous donne toutes les clés pour mieux communiquer grâce aux small talk. Au fil des chapitres, découvrez comment :
- Maîtriser l'art d'engager la conversation ;
- Mettre à l'aise vos interlocuteurs ;
- Poser les bonnes questions ;
- Présenter vos réalisations et vos projets ;
- Valoriser votre image et faire bonne impression ;
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