Je n'ai pas été un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités, ni un génocide. Je n'ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifié pour en dire un seul mot. J'ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu'en le lisant, nous, les Allemands, nous sommes obligés de penser : Nous avons commis cela.
Longtemps, les questions posées par Callum à son grand-père allemand sur la guerre sont restées sans réponse. Et puis, un jour, Meissner s'est décidé à raconter.
Sa vie de soldat sur le front de l'Est, les débuts triomphants, l'esprit de corps, l'ivresse des batailles, et puis le froid, la faim, la misère. Et surtout l'année 1944 quand lui et ses camarades ont compris que la guerre était perdue ; que tout ce en quoi ils avaient cru, tout ce qui les faisait tenir, l'appartenance à une nation, l'espoir d'une guerre rapide, les rêves de retour, tout était en train de s'écrouler ; que dans la déroute, les hommes ne sont plus des hommes ; que le désespoir vous fait accomplir le pire et que rien, jamais, ne permettra d'expier la faute de tout un peuple.
When a young British man asks his German grandfather what it was like to fight on the wrong side of the war, the question is initially met with irritation and silence. But after the old man's death, a long letter to his grandson is found among his things. That letter is this book. In it, he relates the experiences of an unlikely few days on the Eastern Front - at a moment when he knows not only that Germany is going to lose the war, but that it deserves to. He writes about his everyday experience amid horror, confusion and great bravery, and he asks himself what responsibility he bears for the circumstances he found himself in. As he tries to find an answer he can live with, we hear from his grandson what kind of man he became in the seventy years after the war. We Germans is a fundamentally human novel that grapples with the most profound of questions about guilt, shame and responsibility - questions that remain as live today as they have always been.