Filtrer
Éditeurs
Langues
Formats
Prix
Parascolaire
-
Alexandre Dumas (1802-1870) "C'était pendant une de ces longues et charmantes soirées que nous passions, durant l'hiver de 1841, chez la princesse Galitzin, à Florence. Il avait été convenu que, dans cette soirée, chacun raconterait son histoire. Cette histoire ne pouvait être qu'une histoire fantastique, et chacun avait déjà raconté la sienne, à l'exception du comte Élim. Le comte Élim était un beau grand jeune homme blond, mince, pâle, et d'un aspect mélancolique, que faisaient parfois d'autant mieux ressortir des accès de folle gaieté qui lui prenaient comme une fièvre, et qui se passaient de même. Plusieurs fois déjà la conversation était tombée, devant lui, sur des sujets pareils ; et toutes les fois qu'il avait été question d'apparitions, et que nous lui avions demandé son avis, il nous avait répondu avec cet accent de vérité qui n'admet pas de doute : - J'y crois. Pourquoi y croyait-il ? Personne ne le lui avait jamais demandé ; d'ailleurs, en pareille matière, on croit ou l'on ne croit pas, et l'on serait fort embarrassé de donner une raison quelconque de sa croyance ou de son incrédulité. Certes, Hoffmann croyait à la réalité de tous ses personnages : il avait vu maître Floh et avait connu Coppelius. Tant il y a que, lorsque le comte Élim, à propos des histoires les plus étranges de spectres, d'apparitions et de revenants, nous avait répondu : « J'y crois », personne n'avait douté qu'effectivement il n'y crût. Lorsque le tour du comte Élim fut venu de raconter son histoire, chacun se tourna donc avec une grande curiosité vers lui..." Le comte Elim se perd dans la forêt, lors d'une chasse, et parvient à un étrange château : il est hanté... Toute comtesse d'Eppstein mourant le jour de Noël n'est qu'à moitié morte. C'est le cas de la comtesse Albine dont le fantôme continue de protéger son fils Everard, rejeté et abandonné par son père, le comte Maximilien...
-
Alexandre Dumas (1802-1870) "Le 20 août 1672, la ville de la Haye, si vivante, si blanche, si coquette que l'on dirait que tous les jours sont des dimanches, la ville de la Haye, avec son parc ombreux, avec ses grands arbres inclinés sur ses maisons gothiques, avec les larges miroirs de ses canaux dans lesquels se reflètent ses clochers aux coupoles presque orientales, la ville de la Haye, la capitale des sept Provinces-Unies, gonflait toutes ses artères d'un flot noir et rouge de citoyens pressés, haletants, inquiets, lesquels couraient, le couteau à la ceinture, le mousquet sur l'épaule ou le bâton à la main, vers le Buitenhof, formidable prison dont on montre encore aujourd'hui les fenêtres grillées et où, depuis l'accusation d'assassinat portée contre lui par le chirurgien Tyckelaer, languissait Corneille de Witt, frère de l'ex-grand pensionnaire de Hollande. Si l'histoire de ce temps, et surtout de cette année au milieu de laquelle nous commençons notre récit, n'était liée d'une façon indissoluble aux deux noms que nous venons de citer, les quelques lignes d'explication que nous allons donner pourraient paraître un hors-d'oeuvre ; mais nous prévenons tout d'abord le lecteur, ce vieil ami, à qui nous promettons toujours du plaisir à notre première page, et auquel nous tenons parole tant bien que mal dans les pages suivantes ; mais nous prévenons, disons-nous, notre lecteur que cette explication est aussi indispensable à la clarté de notre histoire qu'à l'intelligence du grand événement politique dans lequel cette histoire s'encadre. Corneille ou Cornélius de Witt, ruward de Pulten, c'est-à-dire inspecteur des digues de ce pays, ex-bourgmestre de Dordrecht, sa ville natale, et député aux États de Hollande, avait quarante-neuf ans, lorsque le peuple hollandais, fatigué de la république, telle que l'entendait Jean de Witt, grand pensionnaire de Hollande, s'éprit d'un amour violent pour le stathoudérat, que l'édit perpétuel imposé par Jean de Witt aux Provinces-Unies avait à tout jamais aboli en Hollande." Hollande, 1672. Le parti orangiste, désirant mettre au pouvoir Guillaume de Nassau, complote contre les frères de Witt, Corneille et Jean, et soulève le peuple contre eux. Pendant ce temps, Cornelius van Baerle, filleul de Corneille, ne vit que pour une chose : créer une tulipe noire pour laquelle la Société Horticole de Harlem a promis une récompense. Mais c'est sans compter sur son voisin, Isaac Boxtel, prêt à tout pour posséder la tulipe noire et surtout la récompense... Cornelius est arrêté pour haute trahison, jugé et condamné...
-
Alexandre Dumas (1802-1870) "Il y avait une grande soirée chez mon ami le comte de M..., et j'avais contribué, pour ma part, à grossir la bruyante et joyeuse réunion en y conduisant ma fille. Il est vrai qu'au bout d'une demi-heure, pendant laquelle j'avais paternellement assisté à quatre ou cinq parties successives de colin-maillard, de main chaude et de toilette de madame, la tête tant soit peu brisée du sabbat que faisaient une vingtaine de charmants petits démons de huit à dix ans, lesquels criaient à qui mieux mieux, je m'esquivais du salon et me mettais à la recherche de certain boudoir de ma connaissance, bien sourd et bien retiré, dans lequel je comptais reprendre tout doucement le fil de mes idées interrompues. J'avais opéré ma retraite avec autant d'adresse que de bonheur, me soustrayant non seulement aux regards des jeunes invités, ce qui n'était pas bien difficile, vu la grande attention qu'ils donnaient à leurs jeux, mais encore à ceux des parents, ce qui était une bien autre affaire. J'avais atteint le boudoir tant désiré, lorsque je m'aperçus, en y entrant, qu'il était momentanément transformé en réfectoire, et que des buffets gigantesques y étaient dressés, tout chargés de pâtisseries et de rafraîchissements. Or, comme ces préparatifs gastronomiques m'étaient une nouvelle garantie que je ne serais pas dérangé avant l'heure du souper, puisque le susdit boudoir était réservé à la collation, j'avisai un énorme fauteuil à la Voltaire, une véritable bergère Louis XV à dossier rembourré et à bras arrondis, une paresseuse, comme on dit en Italie, ce pays des véritables paresseux, et je m'y accommodai voluptueusement, tout ravi à cette idée que j'allais passer une heure seul en tête-à-tête avec mes pensées, chose si précieuse au milieu de ce tourbillon dans lequel, nous autres, vassaux du public, nous sommes incessamment entraînés." Cette année, Marie a découvert, au pied de l'arbre de Noël, un casse-noisette en forme de bonhomme. Son frère, Fritz, le casse, par jalousie... Dans la nuit, Marie entend des bruits bizarres et aperçoit son parrain assis sur l'horloge ainsi qu'une armée de souris commandée par un roi à 7 têtes.... Rêve ou réalité ? Alexandre Dumas a emprunté cette histoire au conteur allemand Hoffmann. Suivi de 2 contes courts : "L'égoïste" - "Nicolas le philosophe".