Nous adorons les histoires, depuis la nuit des temps, depuis notre enfance. Des histoires avec des personnages attachants ou repoussants, de nombreux rebondissements et des émotions fortes.
Elles nous font grandir en apprenant à mieux nous connaître, à mieux appréhender le monde, à mieux comprendre les autres.
L'art du récit, très répandu dans le monde anglo-saxon, demeure encore décrié en France car accusé de tromper, voire de manipuler. En réalité, l'art du récit est à la fois de plaire et d'instruire.
Cet ouvrage s'attache à détailler les origines de cet art ainsi que son évolution à travers les siècles, notamment à travers des explications scientifiques (psychologie, biologie, neurologie,...).
Enfin, cet ouvrage donne toutes les clés pour devenir un conteur d'histoires hors-pair : Les règles d'élaboration (thème, personnages, péripéties,... ainsi que l'attitude, les gestes, la posture, le ton adopté, qui jouent ainsi un rôle majeur dans la transmission d'un récit et sa capacité à marquer les esprits.
« J'ai intégré la notion de surprise, d'accident - je préfère ce mot - dans ma propre création. Je le répète, ainsi, la fin de l'humanité s'installe en moi comme une intuition du présent. » Enki Bilal pense que l'Homme est l'accident le plus tragique qui ne soit jamais arrivé à notre planète Terre. La destruction écologique semble inévitable et, avec elle, c'est l'extinction de notre espèce qui est en jeu à brève échéance. Cette intuition et cette angoisse, l'artiste les a transformées pour créer un univers foisonnant, onirique et déglingué qui a marqué des générations entières. Mais cette fois, Enki Bilal ne prend pas le crayon ou le pinceau, il déploie sa vision du monde par les mots. Interrogé par Adrien Rivierre sur les sujets brûlants de notre époque, il se confie sans concession, avec une liberté rare et une lucidité qui bat en brèche la bien-pensance. Il n'est plus seulement un artiste de l'imaginaire, mais aussi un lanceur d'alerte qui semble, mieux que quiconque, sentir et ressentir le monde qui vient. Tout sauf une incitation au fatalisme, son propos résonne comme un appel à se réveiller, vite, pour éviter le pire.