Plutarque s'interroge, s'émerveille, devant ce qu'il appelle le courage, la raison ou le plaisir, qui permet à l'homme de tuer puis de manger des animaux. En somme, la question qu'il pose peut s'énoncer de la manière suivante : comment l'homme peut-il «jouir» de manger de la chair ? Cette question n'est plus religieuse, mais proprement morale. Elle ne concerne plus seulement un certain ordre du monde, un partage entre les animaux, les hommes et les dieux, mais un ordre de la moralité, lié à l'évolution des cultures et des mentalités.
"Le commencement de bien vivre c'est de bien écouter. Combien de gens se font du tort, parce qu'ils veulent s'exercer à discourir, avant d'avoir su tirer les fruits d'une leçon d'écoute. Ils se figurent que l'usage de la parole requiert apprentissage et pratique tandis que l'audition, elle, est une éternelle source de profit, quelle que soit la manière de s'en servir. Pourtant, ceux qui veulent bien jouer à la paume n'apprennent-ils pas à recevoir et à renvoyer la balle comme il faut ? De même, quand on écoute quelqu'un qui nous instruit, le premier devoir est de bien entendre ce qu'il dit." (Plutarque)
En brillant causeur Plutarque manie la plaisanterie, l'anecdote, le mythe dans son discours érudit sur la flatterie. En fin stratège, il dévoile tous les artifices des flagorneries, enseigne à se méfier des éloges sucrés, de la fausse franchise et des amitiés hypocrites. Conclusion : il faut accorder plus de crédit à ses ennemis qu'à ses proches. Le reproche est plus fécond que la flatterie. Rédigé aux environs de l'an 100, ce bref traité a gardé toute son actualité, preuve de sa justesse et de sa rigueur.
La sérénité intérieure rassemble les considérations morales sur la tranquillité de l'âme que plutarque envoie à paccius, sénateur romain.
Le ton, familier et immédiat, est celui de la correspondance, tandis que profonde et rationnelle est la quête d'un parfait équilibre qui sait triompher des événements extérieurs, des troubles intérieurs, des passions prêtes à nous aigrir et à voiler d'ombre certains moments de notre existence.
La philosophie de plutarque nous apprend à accepter tout ce qui arrive, car il y réside toujours quelque bien: c'est dans la pratique de cette philosophie de l'adversité que nous trouvons en nous les valeurs morales et spirituelles dont personne ne pourra jamais nous priver.
« Le silence est quelque chose de profond, de religieux, de sobre. Si ce sont les hommes qui nous apprennent à parler, ce sont les dieux qui nous apprennent à nous taire ». Plutarque Ce traité se présente comme une petite thérapie philosophique : il s'agit de guérir d'un vice des plus dangereux, celui qui consiste à parler plus que de raison. Après avoir énuméré les dangers du bavardage, Plutarque n'en reste pas à la condamnation du vice, mais prône la vertu contraire : l'éloge du silence. On trouvera à la fin du traité l'esquisse d'un art de la conversation, où la parole retrouve la valeur de sens et de beauté qui lui est due. Des affections de l'âme et du corps, lesquelles sont les plus graves ? À lire l'argumentation de Plutarque, ce sont les premières qui sont les plus insidieuses.
Dans les cinq traités réunis ici - Le Vice et la vertu, La Fausse Honte, L'Envie et la haine, Chanter ses propres louanges sans donner prise à l'envie, Comment on peut s'apercevoir que l'on avance vers la vertu -, Plutarque nous montre la nécessité de faire parfois son propre éloge.
Plutarque était prêtre d'Apollon à Delphes lorsqu'il écrivit les Dialogues pythiques. L'E de Delphes cherche à expliquer la présence d'un Epsilon - qui était à l'origine une offrande en bois - dans le sanctuaire d'Apollon.
Pourquoi la Pythie ne rend plus
A Thespies, Plutarque, jeune mari, retrouve ses amis pour aborder le sujet de l'amour et des relations hommes-femmes. Après avoir résumé la nature divine de l'amour et la théorie platonicienne de l'amour, Plutarque fait l'apologie de l'amour conjugal.
Traduit et présenté par Claude Terreaux, à qui l'on doit, chez Arléa, des traductions d'Ésope, de Sénèque, de Plutarque et de Cicéron, et surtout la très ludique grammaire latine Vous reprendrez bien un peu de latin, qui fut un vrai succès de librairie (14 400 exemplaires), le Mulierum virtute (" la vertu des femmes ") - que nous publions sous le titre De l'excellence des femmes - n'est pas un traité de morale.
En fait, Plutarque entend prouver ici que " l'excellence de l'homme et de la femme sont une seule et même chose ". Il rassemble à cet effet une collection de récits dont les femmes sont les héroïnes, laissant au lecteur le soin de faire la comparaison avec les personnages masculins de son choix.
Plutarque montre que certaines femmes, refusant de subir un sort qui ne leur convient pas, prennent en main leur destin et, parfois, parviennent à changer le cours de l'Histoire. Dans la plupart de ces textes, on est frappé par leur liberté à la fois de parole et d'action. Peut-être Plutarque embellit-il la réalité, en tout cas, il présente ces récits comme authentiques - et d'ailleurs beaucoup sont historiquement datables.
Si les femmes - autant à Rome qu'à Athènes - étaient soumises à toutes sortes de règles et de contraintes, cela ne faisait pas d'elles des esclaves, ni des êtres de catégorie inférieure. C'est à l'évidence ce dont Plutarque témoigne à travers ces historiettes.
"la continuité de l'emportement et l'habitude de souvent se choquer déterminent dans l'âme la situation mauvaise qu'on appelle colère, et qui dégénère en débordement de bile, en amertume, en aigreur intraitable.
C'est alors que l'âme ulcérée s'irrite des plus petites choses, et cherche querelle à propos des premiers griefs venus. on dirait un fer mince et sans force, qui cède à la plus légère déchirure. mais si dès l'origine, le jugement lutte contre la colère et la dompte, non seulement il remédiera au mal présent, mais il rendra l'âme désormais vigoureuse, et cette passion ne l'attaquera plus que difficilement.
Pour me citer moi-même, il m'est arrivé, après avoir résisté à la colère en deux ou trois circonstances, d'éprouver ce qui arriva jadis aux thébains. une première fois que ceux-ci eurent repoussé les spartiates, réputés invincibles, ils ne furent plus jamais vaincus par eux dans une seule rencontre. pareillement, je pris la ferme résolution de croire que je pouvais triompher de la colère avec l'aide du raisonnement "
La longue et riche vie de Plutarque s'est achevée sur les hauteurs de Delphes où l'auteur des Vies Parallèles a exercé pendant plus de trente ans, la charge de prêtre du sanctuaire d'Apollon. En ce début du II° siècle le culte du dieu décline, et l'oracle, la fameuse Pythie, était peu à peu réduit au silence, faute de questions et de visiteurs. C'est dans ce contexte de décadence quelque peu mélancolique, que Plutarque écrivit ses trois dialogues dits « pythiques », traitant de l'oracle de Delphes. Le premier « De E. » porte sur les offrandes, le deuxième, « Pourquoi la Pythie ne rend plus ses oracles en vers » traite de l'inspiration de la pythie, et le dernier s'interroge enfin sur « La disparition des oracles ». Les trois textes furent probablement écrits par Plutarque à la fin de sa vie, lorsqu'il était lui-même prêtre à Delphes et voyait le sanctuaire, malgré ses efforts, parfois payés de succès, inexorablement se vider.Notre édition rassemble en un volume ces trois dialogues qui occupent le sixième tome des Oeuvres Morales de Plutarque. L'Introduction fait le point sur les différentes hypothèses relatives à l'ordre de composition des dialogues, les situe dans l'oeuvre de Plutarque et relate l'histoire de la tradition manuscrite. Chaque traité est précédé d'une notice qui lui est propre et fournit toutes les informations, notamment philosophiques, nécessaires à la bonne intelligence du texte. Des notes accompagnent la lecture, et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires. L'ouvrage est en outre enrichi d'un Index des noms propres, d'un Index des thèmes ainsi que d'un plan du sanctuaire d'Apollon à Delphes.
Une collection unique, souvent imitée, jamais égalée, qui explore tous les champs du savoir et de la littérature et qui est devenue, en moins de trois décennies, la bibliothèque idéale de l'honnête homme de notre temps. Chez « Bouquins », nous publions aussi bien des dictionnaires d'histoire, de musique ou de littérature que des récits de voyage, des grands classiques de la littérature mondiale ou de l'art de vivre que des portraits de ville ou des textes sacrés. Ils ont été établis par les meilleurs spécialistes et font référence dès leur parution. « Bouquins » s'adresse à tous ceux qui ont la passion de lire et de découvrir, aussi bien à l'étudiant qu'au professeur ou à l'amateur de curiosités, bref à tous ceux qui croient encore qu'un bon livre reste l'un des plus merveilleux compagnons qui nous ait été donné depuis que Gutenberg, avec ses caractères de plomb et d'antimoine, ses moules en métal et ses poinçons, a permis aux textes, parfois tirés de la nuit de l'oubli, de rencontrer en Europe leurs lecteurs par milliers.
Plutarque se pose ici en défenseur de la cause des bêtes. Reconnaître " l'intelligence des animaux ", le respect auquel ils ont droit, participe d'une réconciliation de l'homme avec le monde.
Les vrais biens ne s'achètent pasLa richesse ne fait qu'accroitre le désir des richessesLa cupidité est la maladie de l'âmeLa pauvreté est dans l'âme de l'avareLa cupidité s'accroit avec l'âgeAutre forme de cupidité encore plus odieuseL'avare n'amasse même pas pour ses héritiersLa prodigalité ne vaut pas mieux(...)
Une collection unique, souvent imitée, jamais égalée, qui explore tous les champs du savoir et de la littérature et qui est devenue, en moins de trois décennies, la bibliothèque idéale de l'honnête homme de notre temps. Chez « Bouquins », nous publions aussi bien des dictionnaires d'histoire, de musique ou de littérature que des récits de voyage, des grands classiques de la littérature mondiale ou de l'art de vivre que des portraits de ville ou des textes sacrés. Ils ont été établis par les meilleurs spécialistes et font référence dès leur parution. « Bouquins » s'adresse à tous ceux qui ont la passion de lire et de découvrir, aussi bien à l'étudiant qu'au professeur ou à l'amateur de curiosités, bref à tous ceux qui croient encore qu'un bon livre reste l'un des plus merveilleux compagnons qui nous ait été donné depuis que Gutenberg, avec ses caractères de plomb et d'antimoine, ses moules en métal et ses poinçons, a permis aux textes, parfois tirés de la nuit de l'oubli, de rencontrer en Europe leurs lecteurs par milliers.
Question 1. Si la nourriture variée est plus digestible que la nourriture simple.Question 2. Pourquoi les truffes semblent êtres produites par le tonnerre, et pourquoi on pense que les personnes endormies ne sont pas frappées par la foudre.Question 3. Pourquoi l'on invite aux noces tant de personnes pour le repas.Question 4. Si la mer fournit de meilleurs aliments que la terre.Question 5. Si c'est par la vénération pour le porc, ou par aversion que les Juifs s'abstiennent de cette viande.Question 6. Quel est le dieu des Juifs.Question 7. Pourquoi l'on compte les jours qui portent le nom des planètes non dans le même ordre que celles-ci, mais dans l'ordre inverse ; où il est traité également du rang du soleil.(...)
Il n'existe pas actuellement de traduction récente en français du traité de Plutarque Sur le visage qui apparaît dans le disque de la lune. Hormis la traduction de Victor Bétolaud qui date du XIXe siècle, n'est disponible que la traduction de Pierre Raingeard parue à Paris, aux Belles Lettres, en 1935. Les insuffisances de cette traduction sont notoires. Il était donc assurément nécessaire de la remplacer.
Cette nouvelle traduction annotée et accompagnée du texte grec est enrichie de trois études qui éclairent des aspects importants de ce traité : sa composition littéraire, son contenu astronomique et aussi théologique avec en particulier le rôle eschatologique majeur que Plutarque attribue à la lune identifiée à la déesse Hécate.
Les Questions naturelles de Plutarque sont un ouvrage important pour son contenu scientifique, qui porte sur des caractéristiques étonnantes et parfois inattendues du monde naturel, pour ses sources, qui s'étendent de la poésie archaïque grecque à la philosophie aristotélicienne, pour sa forme, qui relève du genre question-réponse, et pour sa tradition manuscrite, qui inclut des chapitres connus seulement à travers la tradition indirecte de Michel Psellos ou la traduction latine de l'humaniste Gysbertus Longolius.
Ce livre offre un texte critique entièrement revu sur les manuscrits médiévaux (dont un au moins jamais employé jusqu'ici), une nouvelle histoire de ce texte si tourmenté, une introduction générale qui aborde les principales sources et les principales caractéristiques du traité, ainsi qu'un riche apparat de notes complémentaires qui discutent en détail chacune des questions posées par Plutarque, avec de nouvelles interprétations fondées sur la comparaison avec d'autres sources anciennes ainsi que sur l'analyse détaillée du texte.
Parmi les 227 titres qui composent le catalogue des oeuvres de Plutarque, on trouve de très nombreuses mentions des Gaulois. Nous les avons toutes réunies dans ce volume, et regroupées par ordre chronologique. On y retrouve l'histoire de ces guerriers déferlant sur l'Europe, combattant nu dans la neige, assiégeant et rançonnant la ville de Rome, pillant le trésor des Grecs à Delphes. Puis la série de combats les opposant aux généraux romains : Marius, dans le sud de la Gaule ; puis César, jusqu'au Rhin, la Meuse et la Manche. Enfin leur intégration dans l'empire romain, sous les premiers empereurs Auguste, Tibère, Caligula, Claude et Néron.