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Littérature générale
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Dans ce traité méconnu tiré de ses oeuvres morales, Plutarque se livre à un vibrant éloge des femmes à une époque où elles étaient cantonnées au rôle d'épouses et de mères, et réduites au silence. Rédigé au début du IIe siècle après J.-C., Vertus de femmes complète en quelque sorte les célèbres Vies parallèles, puisqu'il rapporte les actes mémorables de vingt-sept femmes qui se sont illustrées, individuellement ou collectivement, par leur courage ou par d'autres vertus traditionnellement considérées comme « viriles ». Ces héroïnes oubliées du monde antique ne sont pourtant pas des garçons manqués, mais des femmes jusqu'au bout des ongles. Plutarque n'est pas un féministe avant l'heure, il veut d'abord et avant tout montrer que la femme peut elle aussi porter des valeurs qui ne sont pas fondamentalement masculines mais universelles.
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Dans ce petit traité, le Béotien Plutarque (46-125 après J.-C.)
adopte un ton enflammé pour dénoncer la frayeur des superstitieux
devant les dieux. Le mot grec pour « superstition », littéralement
« crainte des daimônes », est un mal dont la Grèce souffre depuis
longtemps, mais il a été poussé à son paroxysme par la
propagation des cultes étrangers. En observateur amusé, Plutarque
traque les « divagations » du comportement humain et témoigne de
scènes aberrantes : un malheureux, assis par terre devant sa
maison, tremble de se croire lobjet de la colère céleste ; un autre
se roule tout nu dans la fange et confesse à haute voix des fautes
imaginaires, etc.
Sopposant violemment à Epicure, il dénonce à loccasion avec
virulence un mal encore plus grave à ses yeux : lindifférence de
lathéisme, pour prôner la piété raisonnable et éclairée du
philosophe.
Lédition a été établie daprès le traité 14 de lédition allemande de
Teubner (1925), qui reprend elle-même le traité 21 des oeuvres de
Plutarque compilées par le moine byzantin Maxime Planude (XIIIe
siècle).