Publié il y a plus de vingt ans dans la collection Recherches politiques, ce texte militait pour un réexamen de notre vision du droit en Amérique et une revalorisation de ce droit en France. Il préfigurait, à l'échelle internationale, ce que l'on nomme aujourd'hui la gouvernance globale, un ordre international multilatéral reposant sur la règle de droit. Mais aujourd'hui, où en sommes-nous, s'interroge l'auteur dans une postface inédite ? Une réflexion théorique originale et neuve sur le droit et la démocratie.
Accompagnant la diversification des formes artistiques et la faillite des normes traditionnelles d'évaluation des oeuvres, la question de la valeur esthétique de l'art contemporain ne cesse de se poser depuis les dernières décennies du XXe siècle. Loin d'être résolue, elle s'est complexifiée à l'aube du XXIe siècle avec l'émergence d'un marché de l'art international et euphorique, qui fixe les prix et brouille les pistes. Pris dans un réseau dense d'instances évaluatives, il semble aujourd'hui plus simple d'évaluer le prix d'une oeuvre que sa valeur esthétique.
En rassemblant des articles au contenu à la fois théorique et empirique, cet ouvrage donne la parole aux économistes, aux sociologues et aux historiennes de l'art afin de mieux saisir les processus et les critères d'évaluation des oeuvres et des artistes contemporains. Peut-on encore distinguer la valeur esthétique de la valeur économique d'une oeuvre ? Quels critères d'évaluation utilisent les différents acteurs du monde de l'art ? Face à la relativité des normes et des instances évaluatives, l'art contemporain peut-il encore être défini ? Ce recueil examine le rôle des différents acteurs du monde de l'art (critiques, artistes, collectionneurs, galeristes), en prenant pour exemple les scènes françaises, chinoise et américaine.
C'est dans les années 1680-1720 que furent avancées, sur des bases encore fragiles, les premières notions de ce qui deviendra plus tard les sciences de Vie et de la Terre. Le Telliamed de Benoit de Maillet, ouvrage clandestin d'un naturaliste amateur qui fut un dignitaire du régime de Louis XIV puis de Louis XV, occupe une place cruciale dans cette conjoncture : il propose une explication mécaniste de la formation de la Terre, fondé sur ses observations de la " diminution de la mer " et des vestiges fossiles d'animaux marins trouvés à l'intérieur des terres, affirmant pour la première fois la très longue durée de cette histoire.
En étudiant l'oeuvre déroutante et complexe du Consul Maillet et l'histoire mouvementée de sa rédaction, de sa circulation et de sa réception dans son contexte sociologique, institutionnel, scientifique et intellectuel, ce livre explore une période essentielle de l'histoire des sciences de la nature. Il vise ainsi à resituer cette oeuvre, trop souvent donnée pour celle d'un " précurseur ", dans son véritable contexte, et dans le champ plus large de l'histoire des sciences de la Vie et de la Terre, de leur origine à nos jours.
L'auteur, philosophe et historienne des sciences à l'EHESS (Paris), a approfondi la connaissance de cette période, notamment par l'étude d'une oeuvre proche, la Protogée du grand Leibniz (texte en latin qu'elle a récemment publiée dans une traduction en langue anglaise). Ses travaux portent aussi, plus largement, sur l'histoire de la pensée évolutionniste, de la paléontologie et de la préhistoire : elle a notamment publié Le Destin du Mammouth (Points/Seuil), L'Homme des origines (Seuil), La Femme des origines (Belin-Herscher), La Méthode de Zadig (Seuil). Ses livres ont été traduits en plusieurs langues et couronnés de nombreux prix.
Cet ouvrage est issu d'un colloque qui s'est tenu en mars 2006 au Collège international de philosophie à l'initiative de Danielle Cohen-Levinas et de Bruno Clément et qui entendait, au moment du centenaire de la naissance du philosophe, faire entrer l'oeuvre de Levinas dans son " ère posthume ". Il réunit aussi bien des spécialistes reconnus de Levinas que des chercheurs, des philosophes, des écrivains ayant, à un moment de leur parcours personnel, rencontré cette pensée, affronté cette oeuvre, lui adressant des questionnements qui en renouvellent grandement la lecture. Les contributions se distribuent en cinq " territoires " : l'altérité ; le tiers ; le politique ; l'esthétique ; l'herméneutique. Le livre comporte en outre un texte inédit d'Emmanuel Levinas.
La représentation psychanalytique de l'enfant (et de l'adulte) se fonde sur une reconnaissance de la sexualité infantile. Toutefois, dans cette perspective, si la place de la libido est nettement inscrite, celle de la destructivité est rarement développée. L'objet de cet ouvrage est de préciser ce qu'il en est de la déliaison des pulsions chez l'enfant lorsqu'elle ne conduit pas (ou pas uniquement) à un simple retour de l'excitation.
Dans ces périodes de vie où l'après-coup pubertaire n'a pas encore pu opérer de réorganisation psychique, comment penser ces aménagements défensifs face à une pulsionnalité difficilement prise en charge par les processus secondaires ? Quelle distinction convient-il de faire entre la cruauté infantile décrite par Freud et les recours aux actes agressifs qui constituent l'une des modalités d'expression d'une souffrance psychique parfois déniée ? Le propos de l'ouvrage est au fond de préciser les effets de la destructivité spécifique à l'enfant sur le devenir de sa psyché et d'envisager les modalités de prise en charge, thérapeutiques, éducatives, judiciaires et sociales qui peuvent s'établir utilement dans le respect tant de l'individu que du groupe.
Philosophie, économie, histoire, sociologie, littérature, histoire de l'art, psychanalyse ... autant de sciences humaines qui délimitent les champs du savoir. Autant de disciplines fondamentales présentes de bout en bout dans la collection "Quadrige", à travers les plus grands auteurs, les plus grands titres, les plus grands textes. Quadrige : des ouvrages d'hier et d'aujourd'hui qui sont aussi des textes pour demain.
La collection se divise en quatre sections : -- Références (dictionnaires, histoire générale ...) jaune pantone 116 -- Textes (Bachelard, Bergson, Durkheim ...) rouge 2718 -- Essais (Laplanche, Levinas ...) bleu 2728 -- Manuels (Ellul, Denis ...) vert green c .
Aujourd'hui, près de 4 millions de jeunes travaillent en suivant des études.
Les bénéfices de ces activités pour les jeunes sont variés (pouvoir étudier, tout d'abord, mais aussi développer son indépendance, accéder à des loisirs nouveaux parfois onéreux, enrichir son CV de façon à augmenter son employabilité). L'ouvrage, toutefois, présente un point de vue différent car il traite du rôle des expériences de travail sur la construction identitaire et sur les intentions d'orientation professionnelle de jeunes majoritairement issus de milieux populaires. À partir d'enquêtes de terrain réalisées sur l'apprentissage, les stages en entreprise, les petits boulots d'étudiants, l'auteur met en évidence l'importance de ces expériences sur les représentations de soi, du futur, et celui de la qualité des situations de travail proposées par les entreprises qui les emploient. Valérie Cohen-Scali est professeur de psychologie au Département des Sciences de l'éducation de l'Université de Caen et membre du Centre de Recherche sur le Travail et le Développement - INETOP-CNAM. Elle a notamment publié Alternance et identité professionnelle (PUF, 2000), Les métiers de la psychologie sociale et du travail (In Press, 2004) et Les représentations sociales. Pratiques des études de terrain (2002, PUR, en collaboration).
Ce livre se propose de montrer les orientations communes mais aussi la grande diversité des modes de travail des chercheurs se réclamant collectivement de la sociologie politique. Les contributions réunies dans cet ouvrage sont des dossiers argumentés sur les conditions de la formalisation et de la formulation de la politique, présentés en quatre parties : le mode de fabrication des institutions politiques, le libéralisme, l'Europe, la communication en politique.
Table des matières
Introduction générale par Bernard Lacroix
Première partie : Les groupes politiques et leur institutionnalisation
Introduction par Brigitte Gaïti -- L'institutionnalisation d'une Assemblée nationale (1787-1793) par Christophe Le Dicol -- La Chambre des députés entre controverse et contrebande. La légitimation de la cause proportionnaliste par le travail de commission parlementaire (1902-1919) par Thomas Marty -- Pour une sociologie des ciltures politiques marginales. Le cas de Force Ouvrière par Karel Yon -- Les transformations d'iune marque politique. Jean-Pierre Chevènement du CERES au MDC par Benoît Verrier -- Les féministes françaises et la parité. Permanence et renégociation des partitions héritées de la décennie 1970 par Laure Bereni -- L'observation directe comme méthode de la sociologie des institutions. A propos d'une enquête au Conseil supérieur de l'audiovisuel par Jean-Mathieu Méon -- Comment devient-on juge des collectivités locales ? par Olivier Benoit
Deuxième partie : Les genèses du libéralisme
Introduction par Bernard Pudal -- L'économie politique su paysan parvenu une socio-analyse de François Quesnay, fils de laboureur, chirurgien, médecin du roi et physiocrate par Arnault Skornicki -- La genèse du groupe des doctrinaires (1815-1821) par Xavier Landrin -- La consécration post-aronienne de Tocqueville comme intellectuel libéral total dans les années 80 par Claire Le Strat -- Le New Labour et la thééorie de la dépendance sociale par Jérôme Tournadre-Plancq
Troisème partie : Les légitimations de la construction européenne
Introduction par Didier Bigo -- La construction sociale d'une histoire de la construction européenne (1950-2000) par Antonin Cohen -- En étudiant les champs européens. Eléments d'une sociologie et méthodologie européenne par Mikael Rask Madsen et Yves Dezalay -- L'européanisation comme configuration. Les mobilisations des mouvements fédéralistes en faveur d'une constitution européenne par Julien Weisbein -- Pour une sociologie de l'apolitique par Olivier Baisnée et Andy Smith
Quatrième partie : Les professionnels des médias et leurs politiques
Introduction par Jacques Gerstlé -- Le jouyrnalisme d'une république à l'autre, les conditions de transformation des pages Politique de la presse écrite française (1945-1981) -- Le désenchantement des journalistes politiques, une comparaison France et Italie par Eugénie Saitta -- Légitimation médiatique et carrière politique, l'exemple de Roselyne Bachelot par Pierre Leroux et Philippe Teillot -- Quand les conseillers en communication produisent des professionnels de la politique à leur image, le cas de Bernard Tapie par Philippe Riutort -- La liste Sarajevo ou la construction médiatique de l'événement politique par Erwan Poiraud -- L'usage des panels lors des campagnes électorales par Eric Darras et Patrick Lehingue
Cet ouvrage est le fruit d'un travail d'quipe, qui a commenc sur le terrain. Pour les pdagogues, en effet, ce nouvel apport technologique pose de nombreux problmes, tout en ouvrant des horizons inexplors. L'ordinateur dans la classe amne repenser la situation pdagogique et renverser les formules classiques.
Adossée à l'idée que l'Europe communautaire serait sortie en droite ligne des projets de la Résistance, l'historiographie classique tend à passer sous silence tout ce que cette idée doit aux cercles intellectuels et politiques issus de la Révolution nationale. À ce titre, cette étude offre une perspective nouvelle sur la construction européenne. Il retrace de manière minutieuse l'influence de la troisième voie corporatiste et personnaliste sur la genèse des premières institutions européennes, du régime de Vichy à la Guerre froide. Il montre en particulier ce que le projet d'une autorité supranationale chargée de gérer l'économie de marché sans contrôle parlementaire, proposé par Jean Monnet et Robert Schuman le 9 mai 1950, hérite des conceptions de l'économie et de la politique issues de la troisième voie : ni capitalisme, ni socialisme.
L'acte fondateur de la construction européenne apparaît ainsi sous un jour nouveau, non pas tant comme une origine que comme une fin. Ce livre est donc, aussi, une passionnante réflexion, en acte, sur la construction de l'histoire en train de se faire. Une généalogie fascinante sur les origines de la « communauté européenne ».
Y a-t-il une philosophie de la religion au sens classique, mais qui soit juive ? Y a-t-il une explication rationnelle des sources juives de l'Ancien Testament, telle qu'elle puisse être conciliable avec une morale philosophique kantienne tout en la dépassant ? Dans cet ouvrage, couronnement de sa carrière et ultime effort de sa vie, Cohen cherche à montrer comment la morale atteint ses limites dès qu'il s'agit de penser la singularité d'autrui. La religion vient ainsi compléter la morale tout en affirmant sa priorité par rapport à l'éthique. Pour la morale, l'autre est un " il " relisant l'Ancien Testament, Cohen affirme la priorité essentielle d'un " tu " qui préfigure la vision de Buber et celle de Lévinas. Ce faisant, il installe une vision philosophique de la prière, de la Révélation, des vertus, de la loi, du messianisme et du prophétisme.
Table des matières Avant-propos -- Introduction : A / La Raison B / La religion C / Les sources du judaïsme L'unicité de Dieu -- Le culte des idoles -- La création -- La Révélation -- La création de l'homme au sein de la Raison -- Les attributs de l'action -- L'Esprit saint -- La découverte de l'homme comme autrui -- Le problème de l'amour religieux -- L'individu en tant que Je -- Le pardon -- Le jour de la réconciliation -- L'idée de messie et l'humanité -- Les passages messianiques chez les prophètes -- L'immortalité et la résurrection -- La loi -- La prière -- Les vertus -- La justice -- La vaillance -- La fidélité -- La paix Index des noms