L'auteur Jean Cohen, a toujours conservé une profonde nostalgie de l'Algérie de son enfance, de son adolescence, et il est significatif que celle qu'il décrit, du moins dans les deux premières parties consacrées aux pieds-noirs et aux juifs d'Algérie, est plutôt celle des années 30 et 40. Ces pages trouvées et rassemblées par sa famille, après sa mort, le 30 mai 1994 contiennent en dé lis de leur caractère d'inachèvement, un témoignage sensible et fort d'un homme qui a pris une part active au combat politique des intellectuels libéraux en Algérie de 1950 à 1954.
L'auteur explore, au jour le jour, région par région, famille par famille, les motifs qui ont conduit certains Arabes de Palestine à coopérer avec les institutions sionistes, dans le contexte colonial du mandat britannique. Il éclaire les méthodes de recrutement des collaborateurs, leur utilisation en vue de miner la société palestinienne de l'intérieur. Loin de tout jugement moral ou politique, il offre aussi une description vivante de la formation de l'identité palestinienne.
En novembre 1998 disparaîssait un des compositeurs les plus importants de sa génération, Gérard Grisey. Ce volume collectif qui lui rend hommage, nous invite à une expérience quasi proustienne de la musique. L'oeuvre de Gérard Grisey, profondément arrimée à la perception et aux lois acoustiques du phénomène sonore, élabore ce que l'on pourrait appeler une écriture du temps et de l'écoute, devenue une des esthétiques les plus irréductibles dans les années quatre-vingt. Gérard Grisey concevait le son "comme une nouvelle peau. Comme une zone de contact presque tactile entre l'auditeur et l'oeuvre".
Au Maroc, le chef de la DGST est sur le départ. Son remplaçant potentiel inquiète les alliés. La CIA et le Mossad lui reprochent son nationalisme et son indépendance. Ils décident de s'en débarasser, en le discréditant. Sur fond d'actualité brûlante -islamisation rampante, trafics, attentats- le Mossad aura recours au Bnaï Brit (Maçonnerie juive internationale) de Paris pour infiltrer ses agents spéciaux à Casablanca.
L'exercice de la médecine générale conduit à diverses aventures, quelquefois tendres, parfois cocasses, certaines dramatiques. En cinquante années d'exercice, l'auteur a traversé tant et tant de psychodrames, et, hélas, tant de drames tout court, qu'il en a retenu ces quelques anecdotes vraies, toutes vécues... ou presque. Elles méritaient d'être racontées. C'est toute une vie de praticien, étendue sur plus de cinquante années, qui se raconte dans ce livre.
Le classement, l'ostracisme, est-il le seul mode d'appréhension du réel par la conscience ? Le mal lui est-il intimement lié, le rendant moins énigmatique, sinon moins inquiétant, et cela explique-t-il qu'on n'en ait jamais fini avec lui ? La quête de la mixité sociale permet-elle de se dégager de cette fatalité ? Qu'en disent les grandes philosophies et religions ? Toute théorie à prétention universelle ne porte-t-elle pas ainsi le risque d'une dérive totalitaire, et n'est-ce point désormais le rôle principal de la philosophie que de les déconstruire inlassablement ? Le triomphe de l'idéologie libérale n'en est-il pas le dernier et terrifiant avatar, allant jusqu'à anesthésier notre instinct de conservation ? De l'abord de ces questions émerge un modèle qui propose une vision novatrice de la métaphysique.
Suzy Cohen décrit l'évolution du dessin de l'enfant de deux à dix ans, du gribouillis au dessin expressif. Il présente les résultats d'enquêtes dans des écoles, notamment sur les dessins ayant pour thème la guerre et la paix. L'ouvrage se termine sur un plaidoyer en faveur de l'enseignement du dessin, indispensable au développement de l'enfant.S
Les auteurs de cet ouvrage font revivre près de quatre millénaires de coexistence, autour de la Méditerranée, entre les Juifs et bien d'autres peuples dont les Arabes et les Berbères convertis à l'Islam à partir du 7è siècle de notre ère. Plus de trente auteurs historiens, littéraires ou simples acteurs d'exils douloureux témoignent des riches heures, des diasporas, des allers-retours des communautés juives des six rives de la Méditerranée, de l'Egypte au Maghreb, des Balkans à l', de l' à l'empire Ottoman et à Israël.
Oran. La guerre est entrée dans la ville. Les habitants du quartier juif sont particulièrement désorientés : devront-ils quitter cette terre d'Algérie où les traditions juives et berbères se sont côtoyées, mêlées depuis si longtemps ? Haïm subit les événements au milieu de ses joies, ses peines et soucis d'enfant. Son rêve ? partir en tournée avec son père dans les villages du sud oranais.
"LE PRINTEMPS DES SAYANIM" a révélé de façon prémonitoire l'influence prépondérante, et en particulier ses moyens d'action et de pénétration, d'une certaine communauté juive organisée et liée à Israël, pour renforcer l'alliance avec ce pays, et délégitimer toute forme de critique à l'encontre des politiques sionistes, en les faisant passer pour de l'antisémitisme.
Nés à Paris, « enfants de la Deuxième Guerre mondiale », précocement socialistes, Guy et Régine se sont rencontrés en 1959, et se sont épousés en 1961. Ils vivent ensemble depuis cinquante-quatre ans, non sans orages, mais toujours avec un grand respect mutuel et une étonnante liberté sexuelle sans adultère. Qu'y avait-il de commun au départ entre la fille concrète, active, féministe, et l'intellectuel, passif, masculin ? Guy et Régine donnent à comprendre et à deviner dans cet ouvrage vivant.
Cet ouvrage qui a fait l'objet d'une première publication en 1997 dit tout autant l'importance de cet auteur inclassable. Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz est ce passeur de mondes, passeur de langues, emblématique de l'inachevé et des exils d'un monde à l'autre, d'une langue à l'autre, d'un être-au-monde qui ne se révèle que par l'ailleurs et le lointain. À son ami le Comte Prozor, il révèle « ce voyage immense imposé à un Lituanien de notre classe et qui se cherche ». Il fut passionné par la recherche des origines, les siennes, celles de la Lituanie et celles du peuple juif. « Je suis un mélange du sang royal de mes ancêtres paternels et du sang biblique de mes ascendants maternels », écrivait-il dans une de ses lettres. Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz était obsédé par la détérioration des êtres et la déliquescence des lieux enfuis, entre la recherche passionnée du Réel et l'impossible équilibre de la vie.
La vie d'une femme « borderline », amoureuse de l'amour. Solaire, incandescente, Blanche puise en elle l'urgence de vivre, enfiévrée, au-delà du senti ment d'abandon et de sa perdition qui l'habitent inexorablement. Dans ce drame sulfureux et sensuel, Olivia-Jeanne Cohen peint le portrait d'une femme libre, éprise, déboussolée par un amour vécu et disparu, qui se brûle, va vers les hommes, se perd, et se perd en eux. C'est à la fois une fuite et une volonté de vie qui s'expriment au paroxysme de sa vie, entre lumière et tragédie.
Cet ouvrage est un dialogue entre deux passionnés, l'une écrivain, artiste, ancienne danseuse, l'un musicien et professeur de violon. Les thèmes abordés sont universels et les réflexions qui parsèment l'ouvrage abordent les sujets fondamentaux de l'existence : outre la musique, la littérature ou l'art, c'est une approche de la vie qui afflue au détour de chaque pensée échangée. Rien de rigide donc au cours de ces variations libres, mais des notes de musique tels des airs de jazz qui composent le vaste champ des réflexions intemporelles qui nous animent : la vie, la mort, la passion, l'être au monde, la transmission...
La colère est le principal carburant de cet ouvrage. L'aveuglement et l'égoïsme face au changement climatique, à notre propre survie, l'écrasante domination des forces brutales du marché, les effets délétères des réseaux sociaux et des médias sur notre intégrité et notre jugement, le recul sans précédent de la mixité sociale, voilà ce dont il s'agit. L'épisode coronavirus est un accélérateur : s'il a sûrement été riche de civisme, que dire de l'égoïsme mondial incommensurable à un bout, et de celui de certains individus à l'autre ? Même si les déséquilibres qui se sont créés semblent irréversibles, il nous faut concevoir les moyens d'en sortir.
Et si instaurer la mixité dans l'habitat, c'était la botte secrète pour retrouver la cohésion sociale ? Faire cohabiter des gens représentatifs de la diversité nationale, est-ce utopique ? Peut-on venir à bout des ghettos ? La puissance publique et les HLM ont un rôle déterminant ; ils sont responsables de l'équilibre de microsociétés qu'ils tendent à créer.
Tout au long de son histoire, la radio a suscité l'intérêt des compositeurs. Si le medium leur apparaît tout d'abord comme un espace privilégié pour la diffusion de leurs oeuvres, il devient également, avec le développement de l'art radiophonique, un lieu de création. Pour traiter de la relation des compositeurs et l'art radiophonique, cet ouvrage propose un parcours historique suivi d'une réflexion esthétique. Les travaux radiophoniques de Pierre Schaeffer, John Cage, Luciano Berio et Mauricio Kagel sont examinés en détail.
Après la crise économique de 1997, Korea First Bank, une des toutes premières banques de Corée, connut la faillite. Elle fut ensuite la première banque coréenne à être dirigée par un étranger. Comment un français, découvrant la banque mais surtout la forte culture coréenne a-t-il pu la redresser et en faire de nouveau une banque viable et profitable ?
Emmanuel Lévinas et Henri Meschonnic : tout semble les séparer, et pourtant tous deux parlent de littérature, d'éthique et de Dieu. Ils se réfèrent chacun à une "tradition ininterrompue". Emmanuel Lévinas : la lecture de la Bible à travers le Talmud ; et Henri Meschonnic : la lecture de la Bible à travers le te'amim. La Bible est leur source d'inspiration. Tous deux parlent et écrivent comme Juifs.
Depuis la place Halfaouine à Tunis, les magnifiques plages et sites archéologiques de sa banlieue nord, en passant par un périple à travers l'Algérie des années 80, jusqu'aux roseraies au sud de Marrakech, il nous fait parcourir un monde fait de paysages bigarrés où l'inattendu guette au coin des pages. Les récits que l'auteur nous conte, empruntent à l'expérience vécue, sans cesser de côtoyer les frémissements et les fantasmes d'un Maghreb dont il est originaire.
Ce volume propose de faire le point sur la situation de la musique aujourd'hui, d'une part d'une manière générale, et plus particulièrement à travers le parcours et les oeuvres d'un musicien. Des analyses musicales de Michel Rigoni et Denis Cohen terminent ce volume.
Luciano Berio est mort le 26 mai 2003. Ce volume de textes rend hommage à un des plus grands compositeurs de sa génération, dont les traces indélébiles ont fondé un véritable langage et une véritable pensée du XXe siècle. Luciano Berio a désenclavé au plus haut niveau l'oeuvre musicale de sa Tour de Babel, en s'inscrivant au coeur de la réflexion esthétique et des pratiques transversales. D'où son lien indélébile avec le théâtre, la poésie, la littérature, la scène, la technologie et la philosophie.
Qu'est ce qui fonde les relations entre philosophie et musique? Qu'est-ce qui légitime leur proximité et leur désaccord? Peut-on parler d'une esthétique musicale en vigueur dans l'histoire de la philosophie antique, classique, moderne et contemporaine? Ce recueil a pour vocation d'interroger les modalités de réflexions et de représentations de ces deux disciplines unies depuis l'Antiquité par ce que l'on pourrait appeler une intimité résonnante et absolument singulière.