Nous sommes en train de comprendre ce qui s'est passé depuis cinquante ans. L'hystérie du monde du travail, la grande protestation des peuples, l'enfermement des nouvelles générations dans une espèce de présent perpétuel, sont les conséquences de l'effondrement d'une civilisation: celle de la société industrielle. L'une après l'autre, les utopies de gauche et de droite se sont fracassées sur une réalité qu'il est désormais possible de désigner par son nom : la société digitale. Elle nous transforme en une série d'informations qu'un logiciel peut traiter à partir de n'importe quel point du globe. Une immense frayeur traverse la société. Le travail à la chaine d'hier a-t-il laissé la place à la dictature des algorithmes? Les réseaux sociaux sont-ils le moyen d'un nouveau formatage des esprits? Par un formidable retour en arrière, les questions de l'ancien monde sont en train de resurgir au coeur du nouveau. Les temps changent, mais vont-ils dans la bonne direction? Ce livre iconoclaste permet de comprendre le désarroi dont le populisme est l'expression. Il décrypte d'une façon lumineuse des événements dont le sens nous échappe parfois, tout en ayant l'ambition de veiller à la défense des valeurs humanistes au nom desquelles le nouveau monde a, aussi, été créé.
Ce livre étonnant est un voyage qui montre comment l'économie façonne la société. Une immense fresque aussi, qui fait passer de l'empire romain à celui d'Hollywood, de la crise des années 30 à celle des subprimes, de l'Allemagne du Kaiser à la Chine contemporaine. Un voyage inquiet, hanté par une question : comment l'Occident, qui a arraché l'humanité au règne de la faim et de la misère, a-t-il pu finir sa course dans le suicide collectif des deux guerres mondiales ? La question n'est pas seulement rétrospective. Le monde s'occidentalise aujourd'hui à vice allure : les tragédies européennes pourraient-elles se répéter, en Asie ou ailleurs ? La planète pourra-t-elle éviter un nouveau suicide collectif, écologique cette fois ? Comme la crise financière l'a brutalement rappelé, une incertitude d'ordre systémique plane sur le capitalisme : sait-il où il va, où il entraîne le monde ? Telles sont les questions graves dont dépend le XXIe siècle. Ce qui est frappant ici, c'est l'extraordinaire clarté de Daniel Cohen : jamais on n'avait retracé l'histoire de l'humanité et les incertitudes qui pèsent sur son avenir avec une telle concision, un tel sens des formules et une érudition, délivrée avec tant de sobriété.
La croissance économique est devenue intermittente, fugitive. À l'image du climat, elle alterne le chaud et le froid, les booms et les krachs.
La crise du monde occidental doit beaucoup plus qu'on n'est généralement prêt à l'admettre à sa disparition.
Que font les hommes politiques ? Comme les sorciers qui veulent faire tomber la pluie, ils lèvent les mains vers le ciel pour la faire venir, aiguisant le ressentiment des peuples quand elle n'est pas au rendez-vous.
Mais que deviendrait la société moderne si la promesse d'une croissance perpétuelle s'avérait vaine ? Saurait-elle trouver d'autres satisfactions, ou tomberait-elle dans le désespoir et la violence ?
Préfèrera-t-elle vivre au-dessus de ses moyens, tant écologiques que psychiques, plutôt que d'y renoncer ?
Telles sont les questions brûlantes posées par cet essai, qui nous entraine dans un surprenant voyage au coeur des mécanismes qui ont fait advenir la société moderne, de l'invention de la richesse à la révolution numérique.
Voici une synthèse magistrale sur les pratiques sociales des Français qui bouscule bien des idées reçues. Le contexte ? Les Français sont plus pessimistes que les autres européens. Pourquoi ? A cause manifestement de leur défiance vis-à-vis des institutions et de la société. Le résultat ? Leur bonheur privé dépend, plus qu'ailleurs, de leur richesse personnelle.
Les différents contributeurs de ce livre s'interrogent sur le rapport de l'argent et des Français, sur leur générosité envers les oeuvres caritatives et sur leur rapport à l'impôt.
Ils élargissent aussi le champ de l'analyse de nos comportements en décrivant la manière dont les couples se coordonnent pour gérer leur passage à la retraite. Ils décryptent le monde très particulier du football, illustré par le montant des transferts de joueurs qui atteint chaque saison des nouveaux records et constatent l'éclatement du monde du travail dont la polarisation des emplois est l'expression la plus visible.
Au-delà de l'approche strictement économique, ce tableau ambitieux des nouvelles recherches en cours aide à mieux comprendre la société française et le monde qui l'entoure.
Ben ne sait plus qui il est, il ne reconnaît plus ses proches. Alzheimer ?
Il va devoir revisiter un passé douloureux dans l'Allemagne en guerre et celle de la libération, puis dans l'Angleterre et la France des années cinquante. Son fil rouge, fil d'Ariane dans le labyrinthe d'une mémoire traumatique : son amour d'enfance, Tuva, née dans un Lebensborn norvégien, qu'il rejoint à Berlin, un soir d'août 1961, alors que le Mur va scinder la ville en deux.
En 1859, le médecin-major Rochambaud, qui suit les armées de Napoléon III dans leurs campagnes d'Italie, écrit au médecin de campagne d'un village normand, le docteur Le Coeur. A travers eux, le soldat Délicieux, ordonnance du premier, et sa famille peuvent communiquer. Ce sont de pauvres paysans illettrés, qui n'ont eu pour seul recours contre la misère, que de « vendre » leur fils, enrôlé à la place de celui de paysans prospères. Mais Délicieux se révèle, à la déception de son mentor, plus retors qu'il n'y paraît...
Suit le journal du médecin Jean-Baptiste Le Coeur, un veuf, père de trois enfants adultes. Ce praticien que l'on croit humaniste et vertueux y avoue ses troubles sexuels, des relations érotiques nombreuses et un tempérament de feu. Et il en faut pour accomplir ses tâches quotidiennes ! Plus de trente patients par jour dont il connaît secrets de famille, adultères, misères sociales et maladies et qu'avec le curé et le sorcier, il tente de soigner. Il y a dans ce roman mille romans, autant l'expériences où la naïveté, le cynisme, la brutalité, l'avidité, l'égoïsme et le sexe sont la source des conduites des personnages. Une comédie humaine prend vie, tourbillon de destins où paysans et châtelains partagent une même avidité de vivre.
Sous l'égide d'une nouvelle civilisation-monde, dominée par un capitalisme exubérant, la société devient beaucoup plus compétitive.
L'obsession des chiffres se diffuse et la manie du classement (écoles, hôpitaux, chercheurs, cadres, employés.) s'est installée partout. Sur Facebook, les enfants mettent leur vie privée en scène sous le regard et le jugement des autres, chacun cherchant à avoir le plus d'amis possibles. Les firmes organisent une concurrence nouvelle entre leurs salariés, sous-traitant les tâches inutiles, licenciant ceux qui ne peuvent pas suivre.
Un monde néo-darwinien, où les plus faibles sont éliminés et soumis au mépris des vainqueurs, est en train de s'imposer. Adossé aux promesses ambigües de la révolution numérique en cours, un scénario crépusculaire se lit entre les lignes de ce monde en devenir.
En y ajoutant les bouleversements rendus possibles par la génétique le défi est immense.
Rien n'est pourtant inéluctable dans ces évolutions. Les métaphores tirées du monde naturel n'ont de pertinence que pour ceux qui en profitent. A l'heure où des milliards d'humains se pressent aux portes du modèle occidental, l'urgence est de repenser de fond en comble le rapport entre la quête d'un bonheur individuel - pas forcément inaccessible ! - et la marche efficace de nos sociétés modernes.
Un nouvel essai provoquant qui nous rend plus intelligent.
En 2006, après deux ans de profonde dépression, Priscille Deborah se jette sous le métro. Elle a 31 ans, elle est mariée, elle a une fille. Elle survit au prix de ses deux jambes et de son bras droit. Contre toute attente, au lieu de l'anéantir, ce « big-bang » va la métamorphoser. Son handicap, étrangement, la révèle à elle-même et lui permet de trouver enfin sa place dans la vie.
Dans Une vie à inventer, Priscille Deborah retrace le chemin parcouru depuis sa tentative de suicide. Son expérience et ses réflexions s'adressent à tous ceux qui ont connu une « perte » qu'ils pensaient irréparable. Car, grâce à cette terrible épreuve, Priscille Deborah a décidé de réaliser ses rêves : elle est devenue peintre, et sa peinture est reconnue, elle découvre la natation, et pratique plusieurs autres sports de façon quasiment autonome, comme la plongée, le ski et l'équitation. Par ailleurs, elle a refait sa vie et elle forme avec son nouveau mari, la fille qu'ils ont eue ensemble et sa fille aînée, une famille unie.
Celle qui a décidé d'être la première femme bionique de France, et qui le devient en 2020, est la preuve vivante qu'il ne faut jamais désespérer et qu'il est toujours temps d'accomplir ses rêves... et sa vie.
À travers des thèmes aussi variés que le sommeil, le stress, la sexualité ou l'alimentation, vous allez optimiser votre santé au quotidien.
. Pourquoi le manque de sommeil fait-il grossir ?
. Pourquoi peut-on soigner la dépression avec un ordinateur ?
. Pourquoi l'activité sexuelle est-elle bénéfique aux personnes cardiaques ?
. Pourquoi manger bio ne protège-t-il pas du cancer ?
. Pourquoi faut-il se vacciner contre la grippe ?
. Pourquoi souffrons-nous de burn-out ?
. Pourquoi les AVC touchent-ils également les jeunes ?
. Pourquoi la vue de la mer est-elle bénéfique pour la santé ?
Le Livre de Job est peut-être le plus honnête des grands textes spirituels. Il se confronte directement à la seule question qui vaille :
Si Dieu est bon et tout-puissant, pourquoi permet-il que les justes souffrent ? Et à cette question, il n'apporte pas de réponse facile ; au contraire, il procède à la réfutation de tous les discours cherchant à disculper Dieu du mal. Il fait pièce au schéma réducteur de la doctrine de la rétribution au profit de la subtile loi en miroir, qui met l'homme face au monde et, partant, à lui-même. Il met aussi au jour les interactions entre l'homme et Dieu, pour aboutir à la paradoxale figure d'un homme agissant sur Dieu et médecin du monde.
Dans ce livre, Isabelle Cohen nous livre l'oeuvre de sa vie.
Mobilisant toutes les ressources des commentaires antiques, médiévaux, modernes et contemporains de la tradition juive, mais aussi les apports de la philologie et de la critique biblique, elle nous offre une traduction élégante et précise ainsi qu'un commentaire exhaustif qui rend justice à ce texte intemporel.
Économiques 2 continue à défricher les nouveaux territoires de l'économie politique. Autour de Philippe Askenazy et de Daniel Cohen se sont rassemblés des auteurs qui partagent leur approche concrète et pragmatique des faits. Cette nouvelle édition de questions d'économie contemporaine s'appuie, comme la précédente, sur les travaux de recherche du Cepremap, le Centre pour la recherche économique et ses applications. Trois thèmes principaux ont été retenus. Le premier traite de la crise financière, qui reste entourée d'une certaine opacité sur les mécanismes qui l'ont produite. Le second traite porte sur ce qu'on appelle depuis longtemps le "mal français". Quelles sont la nature, l'origine et les solutions éventuelles à apporter à ce phénomène ? Le troisième thème développe les menaces qui pèsent de plus en plus sur l'État-providence. Une refonte majeure de notre système de protection sociale permettrait-elle de le pérenniser tout en le rendant plus efficace ? Ce volume est la suite de la magistrale entreprise commencée avec Économiques 1.
La France est traversée par un doute d'ordre existentiel sur son modèle social. La promesse d'une société assurant à chacun le droit au bonheur s'éloigne, et les remèdes proposés semblent souvent pires que le mal qu'ils veulent combattre.
Tableau d'une société qui s'interroge sur son avenir, ce livre a pour ambition de proposer un diagnostic et d'explorer des pistes de réformes à travers les propositions des plus éminents chercheurs en économie, réunis sous la houlette de Philippe Askenazy, Daniel Cohen et Claudia Senik.
Analysant les différentes facettes de la question sociale, l'ouvrage traite des principaux thèmes qui préoccupent l'opinion : les inégalités hommes-femmes, le combat contre les discriminations à l'embauche, la lutte contre l'obésité ou encore la réflexion sur le lien entre libéralisation et croissance ou la réforme de l'État-providence.
Cette édition rassemble les contributions de : Hippolyte d'Albis, Bruno Amable, Maya Bacache, Christian Baudelot, Luc Behaghel, Antoine Bozio, Hédi Brahimi, Eve Caroli, Damien Cartron, Martin Chevalier, Brigitte Dormont, Anthony Edo, Fabrice Etilé, Gabrielle Fack, Olivier Godechot, Jérôme Gautié, Michel Gollac, Julien Grenet, Angela Greulich, Malka Guillot, Nicolas Jacquemet, Ivan Ledezma, Mathieu Lefebvre, Dominique Meurs, Marion Monnet, Pierre Pestieau, Grégory Ponthière, Lucile Romanello, Gilles Saint- Paul et Claudia Senik.
Qui sont les maîtres du monde ? Ce pourrait être ces vieillards qui jouent à la scopa dans l'arrière-salle d'un café de Trieste, là même où Joyce, Svevo et Saba ont inventé la littérature du XXe siècle. Aussi cultivés que mythomanes, ils ont accueilli dans leur groupe Elio qui a débarqué un jour de la gare centrale en provenance de Zurich dans l'oubli de tout ce qu'il était. Et si par une curieuse thérapie il recouvre peu à peu son identité c'est pour découvrir qu'elle est placée sous le signe de la vengeance la plus redoutable.
Des découvertes scientifiques aux méandres de la psyché, du mythe de l'enfance à celui de l'amour fou, des dérives du capitalisme au rêve millénaire de la maîtrise du monde, le XXe siècle a été un creuset diabolique. À Trieste, lieu de brassage de toutes les cultures, en ce dernier jour de 1999, Elio est à la fois le magicien et la victime d'une machinerie planétaire aussi puissante que vertigineuse.
Après Chroniques des quatre saisons (1998) et Les trois saisons de la rage (2010) qui a reçu le Prix des libraires et le Prix Historia, Victor Cohen Hadria poursuit avec Maîtres du monde une oeuvre insolite et inclassable.
Dans l'esprit des deux ouvrages déjà parus - 27 questions d'économie contemporaine et 16 nouvelles questions d'économie contemporaine - 5 crises contemporaines, 11 nouvelles questions d'économie contemporaine aborde de nouveaux thèmes explorés ces dernières années par les chercheurs du Cepremap, Centre pour la recherche économique et ses applications. Dans cette édition on trouvera, entre autres contributions, une fresque consacrée au néo-libéralisme, une analyse approfondie de l'évolution comparée des rémunérations des patrons et des ménages, une évaluation de la situation du logement et un travail approfondi sur les motivations économiques de la pratique du cumul des mandats, spécificité bien française. Un monument d'érudition, néanmoins accessible, présenté par deux spécialistes qui évitent tout jargon.
Le livre s'inscrit dans la tradition des ouvrages d'économie de vulgarisation comme a pu l'être en son temps celui de Raymond Barre. Autour de Daniel Cohen, le principal économiste français, se sont rassemblé des auteurs qui partagent son approche concrète et pragmatique des faits économiques et de leur influence/sur la vie des gens. Toutes les questions d'actualité sont abordées dans cet ouvrage de référence à la fois imposant et accessible : la volatilité des marchés financiers, le lien entre niveau de vie et bonheur privé, l'impossible décollage de l'Afrique, la nécessaire réforme des retraites, le déclassement social d'une partie de la jeunesse, la relation entre mondialisation et paix, le prix de l'éducation, entre autres thèmes. Illustré d'exemples, de tableaux, de chiffres, ces démonstations savantes se lisent néanmoins sans difficulté grâce au souci pédagogique du maître d'oeuvre de cette magistrale entreprise.
En effet, l'enquête lancée par les neuf sages sur plainte de Lyne Cohen-Solal, adversaire socialiste du maire de Paris, a confirmé l'existence, dans le cinquième arrondissement, de " faits graves et répétés " dont le cumul est " de nature à accréditer l'existence d'une man?uvre dans l'élaboration des listes électorales ". Le Quartier latin s'est transformé en village corse : telle est l'extravagante mutation dénoncée par Lyne Cohen-Solal. Faux électeurs, domiciliations de complaisance, circuit parallèle de cartes électorales : toute la panoplie est mise en ?uvre pour manipuler les scrutins et pervertir la démocratie.
Entre le pittoresque de la chronique et la charge du pamphlet argumenté, la candidate socialiste dresse un bilan sévère des innombrables manquements au droit couverts, depuis des années, par les responsables de l'Hôtel de Ville de Paris.
A l'heure où la mainmise gaulliste sur la capitale, réussie par Jacques Chirac, est battue en brèche par les électeurs, voici que, du c?ur même de ce système de pouvoir naguère invulnérable, surgissent les soupçons les plus graves, les dérèglements les plus inacceptables.
"Dans l´La formation du génie moderne dans l'art de l'Occident il ne saurait être question, disons-le une fois de plus, ni d'études poussées de technique, ni d'historiques complets; mais il s´agit, en considérant la forme esthétique de l'activité humaine, de mesurer, pour chaque groupe, aux diverses époques et dans les diverses classes, la part du loisir et du jeu ; et des modalités du jeu, du contenu des oeuvres, de tirer des indications sur la psychologie de ces groupes, soit qu´ils l´expriment, soit qu´ils contribuent à la transformer. A ce point de vue, il est bien évident que la concordance, ou les divergences, ou les alternances des différents arts sont quelque chose de particulièrement significatif. Nous ne nions pas, d´ailleurs, que l´art ait ses lois internes, ses rythmes propres: mais, comme l´art est intimement lié à la vie, nous croyons que ces rythmes, quand ils sont marqués fortement, émanent eux-mêmes du psychisme collectif. [...]" Voyons donc, avec René Schneider et Gustave Cohen, comment continue à se manifester l`âme du Moyen Age, comment s´annonce le génie moderne, - ce qui, dans ces deux siècles, est commun aux peuples de I´Europe occidentale.