Rentrée littéraire 2024 / La rentrée des premiers romans
Ils et elles sont peut-être les incontournables de demain, nos futurs auteurs et autrices préférés, ceux dont on ne rate pas la moindre parution.
Cette rentrée 2025, c'est celle de leur premier roman, nous leur souhaitons bonne chance et nous vous laissons les découvrir à nos côtés...
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La petite chambre que partage K. avec ses deux frères dans la vallée de San Fernando, en Californie, a juste la place d'accueillir un lit superposé à trois niveaux. Baba, leur père, a perdu son travail en quittant l'Iran pour les États-Unis et la mère a fini par abandonner le domicile, lassée du climat de violence. Le rêve de K., le cadet de la fratrie, est d'être un «vrai» Américain, de jouer au basket et de traîner sur les bords du fleuve Los Angeles avec Johnny et les autres - en particulier avec Johnny. Mais ces rêves sont bouleversés lorsque Baba décide d'embarquer de force ses trois fils à Téhéran, en Iran. Quand ils reviennent quelques mois plus tard en Californie, peu après les attentats du 11 septembre 2001, tout a changé. L'inoubliable portrait d'un enfant devenu adulte trop tôt, qui cherche sa place au sein de sa fratrie, de ses amis et de son pays.
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«Le Directeur contemple la cour en silence et il me paraît impossible qu'un tel homme, si posé et réfléchi, puisse être amoral.» Gabrielle commence son premier job dans le monde de l'art. Elle dérive avec ravissement dans les galeries labyrinthiques de la fondation qui vient de la recruter, à Paris. La disparition de sa collègue Cécilia, qui ne vient plus au bureau et ne répond plus aux messages, transforme l'atmosphère de légèreté et d'insouciance dans laquelle elle était plongée. Au milieu des oeuvres d'une beauté saisissante, Gabrielle découvre la troublante ambivalence de ses collègues et du Directeur de la Fondation, si amusants et snobs. Ce roman construit avec la grâce et la précision d'un château de cartes convoque images et symboles, peintures et légendes pour dépeindre les rapports de pouvoir dans le monde du travail et leur insidieuse invasion mentale.
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« Au milieu des volutes et des rires d'une boîte de nuit parisienne, le regard d'un homme inconnu, puis ses doigts se collent à ton corps. Tu voudrais partir, te détacher, mais tu restes immobile et muette. « Tu viens d'où ? » sont les premiers mots qu'il prononce. Les métisses, ça l'excite, il ajoute. Dans l'espace clos et aveugle du fumoir, les mots fuient, ta fierté aussi. Celle qui auréolait ton histoire familiale éclatée entre le Niger, l'Argentine, l'Algérie et la France. L'agresseur du fumoir et d'autres avant lui, d'autres après lui, salissent, ternissent ton amour pour le récit de tes origines familiales. Souillé par leurs bouches, tu n'en veux plus. Tu voudrais presque l'occulter en même temps que l'agression, le recouvrir du voile bleu de l'oubli. Le bleu est doux, le bleu plaît, le bleu n'abîme pas. Recouvrir de bleu ce corps érotisé, ce corps exotisé et l'histoire qui va avec. »
A. S.Anouk Schavelzon est née en 1998 à Paris et y vit toujours. Après des études littéraires et théâtrales, elle choisit de se concentrer sur sa propre pratique de l'écriture. Elle est membre du collectif « La Textape », qui organise régulièrement une scène ouverte aux Lilas. Le bleu n'abîme pas est son premier roman. -
Parmi les ruines de l'ancien monde, quelques années après l'effondrement de la civilisation, une petite communauté subsiste en périphérie d'une grande ville sous le joug impitoyable de la Matriarche. Cette dernière dirige d'une main de fer sa tribu, ses enfants, avec l'aide de son frère cadet et d'un vieux maître d'école. Elle souhaite sauver l'humanité et reconstruire le monde à son image, sans que l'on sache exactement ce que cela signifie.
Dans cette imitation du jardin d'Éden, la jeune Dolores est le souffre-douleur de ses frères et soeurs. Muette, souffrant d'un lourd handicap, elle reste stoïque malgré tout. Elle encaisse brimades et violences sans broncher. Jusqu'au jour où, sur ordre de la Matriarche, Dolores est emmenée dans la forêt par son oncle pour y être livrée à un autre groupe de survivants.
Pourtant, quand Dolores est de retour, c'est toute la vision et l'autorité de la Matriarche qui s'effondrent...
Avec ce premier roman aussi drôle que cruel, Missouri Williams interroge et parodie avec sensibilité et intelligence les romans apocalyptiques, les dystopies et autres récits de survie. Empruntant au conte philosophique, à la tragédie grecque et à l'absurde, la langue envoûtante de Williams, d'un lyrisme sombre, se met au service d'une réflexion sur les violences faites aux femmes et sur le prix à payer pour la survie de l'humanité. -
« Je lui demande à quoi il pense et sans lui laisser le temps de répondre je jette un coup d'oeil en bas de la falaise, je dis que c'est plutôt haut vu d'ici, tu t'imagines sauter des fois ? »
Max n'a pas mis longtemps avant d'emmener Lou sur le bunker qui fait face à la mer. Les deux amis s'y retrouvent presque tous les soirs de ces vacances caniculaires, regardent partir les ferrys et la parole se délie au fur et à mesure que les bières descendent. C'est un de leurs points communs, de ne pas être trop bavard. Il y a aussi l'ennui, les jeux qu'ils s'inventent, cette ville qu'ils sillonnent avec sa jetée, comme un pont vers le néant. Les pêcheurs s'y disputent les meilleurs emplacements et au bout, on saute dans l'eau en évitant les rochers. On passe à l'âge adulte.
Comment devenir un homme quand les pères ont la main lourde les soirs de défaite de l'OM ou sont absents et que les frères sont partis ?
Dans un premier roman débordant de tendresse, Eliot Ruffel explore le langage des corps et des regards. Au coeur des silences, se dégagent la beauté et le drame d'une amitié. -
«Je ne peux pas dire ce qu'est l'amour. Je peux seulement dire ce qu'est la vie quand on aime. Je ne suis qu'un être qui touche et qui a touché. Je ne suis qu'un corps qui pleure et qui suinte. L'amour est factuel. Se lever d'un canapé pour aller sur un lit, c'est déjà dessiner l'amour. Je vais essayer de dessiner L. mais je ne me souviens de rien, puisque l'amour ne se voit pas. Il est tout entrelacé de rien : le néant d'une odeur de jean, les respirations accélérées, un petit rictus de plaisir et la haine dans les yeux quand on a dit une chose qu'on n'aurait pas dû dire. Je ne ferai pas l'effort de vous donner les clés. Il n'y en a pas. Il vous faudra juste vous atteler à suivre la même chose que moi. Elle.» La fille verticale raconte la passion entre deux femmes. De fuites en violences, elles dérivent dans Paris la nuit, comme la mémoire roule sans trêve sur les traces d'un amour fou.
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Amiante
Sébastien Dulude
Coup de coeur- La Peuplade
- Litterature Francophone
- 15 Août 2024
- 9782925416173
Thetford Mines, ville phare de l'industrie de l'amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s'abandonnent aux plaisirs de l'amitié. La belle saison est rythmée d'aventures sur les hauts terrils et d'évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s'écoulent dans l'oisiveté et l'innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins. Or, l'année 1986 est riche en tragédies, et l'une d'entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre. Cinq ans plus tard, on le retrouve en proie à son obsession : reconstituer son paradis évanoui.
Maniant une langue précise et sensuelle, Sébastien Dulude fait le récit d'une jeunesse fragile et inflammable dans un American Dream ouvrier en perte d'élan. -
Un mensonge et quelque deux mille kilomètres séparent Jodie Casterman d'un inconnu dont elle est la fille : voilà ce que lui révèle John, son père adoptif, au moment de mourir. Jodie (trente-six ans, barmaid, dog-sitter, actrice occasionnelle, slasheuse ordinaire d'une Amérique bientôt trumpienne) ne connaissait jusqu'alors qu'une part de son histoire.
Les yeux dessillés, en deuil et en colère, Jodie Casterman reprend les commandes de son existence, quitte Portland, fonce à rebours de la légende : d'abord direction Los Angeles où sa mère, Suzanne, vit au ralenti dans son mobil-home ; puis Albuquerque, et le Colorado où réside son père biologique.
Librement inspiré d'un témoignage de Suzanne Verdal, à qui Leonard Cohen dédia l'une de ses plus célèbres chansons, Écouter les sirènes est un road-trip existentiel, débordant de musique, de fièvre et de tendresse. Une quête d'altérité qui se déploie des années soixante à nos jours et redonne du muscle à la nostalgie, en grattant la rouille d'une mythologie américaine à l'abandon.
Fabrice Melquiot est écrivain, metteur en scène, parolier et performeur. Il a publié une soixantaine de pièces pour le théâtre, des romans graphiques et des recueils de poésie. Écouter les sirènes est son premier roman. -
Virginia a vu le jour à bord du bateau construit par son père, Peter Tangvald, célèbre aventurier ayant fait plusieurs fois le tour du monde. De lui, elle n'a aucun souvenir : sa mère s'est enfuie avec elle bébé, avant que son père périsse dans un naufrage qui prendra aussi la vie de sa soeur. Seul survivant, son frère continuera à naviguer jusqu'à disparaître à son tour en mer.
De cette histoire de liberté à tout prix, d'errance et de perte, Virginia rassemble les pièces éparpillées sur les quatre océans dans un premier roman sidérant. Une enquête familiale pour conjurer le sort, combler les blancs des archives et ancrer son identité. Une odyssée fascinante, de l'île de Bonaire à Porto Rico en passant par Toronto et la Norvège, où la romancière embarque le lecteur sur la trace des siens pour se trouver elle-même.
Une ode à ce pouvoir des mots : fixer des vies entre deux eaux. -
«Le visage de Jérémie était si insaisissable qu'on l'aurait dit en permanence nimbé d'une brume ou d'un brouillard : je tentais parfois de photographier cet homme sur le vif, mû par une forme d'urgence à garder des traces, des preuves. Le résultat était toujours décevant, quand il n'était pas un échec en bonne et due forme - le visage n'était pas complètement flou, mais quelque chose de sa physionomie échappait, il y avait sur ses joues, ses lèvres (sans parler des yeux), comme un tremblement léger qui empêchait qu'on reconnaisse tout à fait Jérémie, et quand je croyais le prendre en photo, je ne prenais en réalité que le tremblé de son absence.» En se remémorant les moments vécus avec un ancien amant, le narrateur tente de percer le mystère de Jérémie. Qui était cet homme qu'il ne connaissait pas vraiment, et qu'il a aimé, peut-être ?
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Alice a quatorze ans quand elle est internée dans un hôpital. Elle découvre un autre langage, un autre monde fait de blouses blanches et d'insomnies.
Comment tombe-t-on malade à cet âge ? Qu'est-ce qui peut conduire un enfant à cesser de s'alimenter ? Entre ces murs où elle subit des traitements révoltants, Alice rencontre d'autres filles comme elle, tombées du ciel. Elle décide de raconter ces vies minuscules dans un cahier. Écrire devient un moyen de ne pas oublier, et surtout de résister.
Tombée du ciel est un roman d'amitié, d'adolescence et de révolte. -
« Je vous prescris un mois sans hommes.
- Mais les hommes sont partout, docteur !
- Qu'importe la méthode, je m'en fiche. Barricadez-vous au monastère des Dominicaines cloîtrées de Lourdes, enfermezvous où vous voulez. Pas d'hommes, pas de flirts, pas de parties de jambes en l'air, rien. »
Voici Apolline partie à Conques, sous les glycines d'un village sacré et de son abbatiale. Pour la première fois, cette trentenaire dépendante du regard et des caresses des hommes doit s'imposer un sevrage éprouvant. Portée par la lumière des lieux, elle revisite sa carte amoureuse, pour détisser les fils de ses erreurs et de ses désirs.
Quête spirituelle, déambulation sur le chemin de l'amour, rencontre inattendue avec frère Charles, ce roman drôle et profondément original met en scène une femme d'aujourd'hui dans un décor immémorial. Il y a un désespoir léger qui nimbe la colline de Conques.
Est-ce si difficile d'être soi-même ? -
Le chagrin moderne
Quentin Jardon
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 28 Août 2024
- 9782080450074
Alors qu'il prend la route des vacances, Paul est saisi d'une irrépressible envie de fuir sa vie, quitte à abandonner sa femme, que pourtant il aime, et leur petit garçon sur une aire d'autoroute. Cet humoriste belge, après avoir connu un début de succès, a vu sa carrière s'effondrer brutalement le soir où il a tenté, déguisé en arbre, un sketch engagé sur le réchauffement climatique. Aujourd'hui, son sens de l'humour l'a déserté et il ne peut plus faire semblant : quelque chose ne va pas. Est-ce lui qui ne tourne pas rond ? La société ? Le monde ? Le road-trip en voiture sera le siège d'une introspection aussi drôle que désespérée, aiguisée par des rencontres avec d'autres voyageurs en proie au même «chagrin moderne». Avec beaucoup d'esprit, Quentin Jardon met en scène les aventures picaresques de Paul et, ce faisant, définit les contours du mal du siècle d'une certaine jeunesse occidentale.
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Le destin audacieux d'une jeune femme rebelle au coeur du Far West. Une réinterprétation jubilatoire, queer et féministe du genre du western.
Bridget a de l'esprit, une forte personnalité et un vrai sens de la débrouille. Mais elle n'a ni parents, ni argent, ni perspectives d'avenir. Alors quand sa flamboyante chevelure rousse attire l'oeil des patronnes du Buffalo Queen, le seul bordel de la ville tenu par des femmes, Bridget accepte sans hésiter de travailler pour elles.
Dans l'atmosphère chaleureuse et agitée de la maison, la jeune femme trouve ce qu'elle n'a jamais eu : le gîte et le couvert, un foyer, des amis et une famille. Par-dessus tout, au fil de ses rencontres et de ses expériences, elle s'éveille à son propre désir.
Mais le danger rôde, et quand il arrive aux portes du Buffalo Queen, Bridget est propulsée au coeur de la tourmente. Déchirée entre ses passions et son sens de la loyauté, qui choisira-t-elle de devenir ? -
À la suite du meurtre de son père, le jeune Faïel est chassé de sa ville natale. Avec sa mère et sa petite soeur, ils abandonnent leurs biens et s'enfuient, dans la hâte, à la recherche d'une nouvelle terre d'accueil. Le roman raconte l'histoire de leur quête.
À la suite du meurtre imprévisible de son père, le jeune Faïel est chassé de sa ville natale. Avec sa mère Sisine et sa petite soeur Nénelle, tous trois devenus étrangers, ils abandonnent leurs biens et s'enfuient, dans la hâte, à la recherche d'une nouvelle terre d'accueil. Le roman est l'histoire de cette quête, mais aussi de ceux que leur vie va croiser. Et c'est une grande histoire, pleine de mystères, envoûtante et âpre. Un récit où les êtres aiment, chantent et se taisent, où les langues et les mémoires s'affrontent. Une fable où les montagnes, les arbres et les oiseaux se font les gardiens de secrets anciens, tandis que des femmes veillent et oeuvrent sans cesse dans l'espoir de sauver l'humanité. -
Iris et Octave : Ou les mésaventures de deux jeunes amants qui se croyaient cosmiques
Alice Hendschel
- Belfond
- 22 Août 2024
- 9782714403254
Après une longue rupture, Iris et Octave décident d'accorder une dernière chance à leur amour.
Et c'est dans un petit village des Ardennes belges qu'ils trouvent refuge, le temps de sceller leurs promesses réciproques. Pour combien de temps ? Ils l'ignorent eux-mêmes. Ainsi, perdus entre champs et forêts et entre Meuse et falaises, Iris et Octave se promènent, font les courses, cherchent l'inspiration, ratent le bus, discutent, boivent de déraison, lisent, font l'amour et pleurent abondamment.
Mais toute escapade, si champêtre qu'elle soit, n'empêche pas le monde extérieur d'exister. Ce que nos deux amants apprendront à leurs dépens... -
Chemin des brigands logent dix familles, la plupart issues du Maghreb, dans un lotissement ouvrier bâti à côté d'une usine de textile. En marge du village, de ses bars, de son église, de sa ferme et de son lama, voici leur histoire. On s'attache à Bassou, fils chéri de Lalla, qui grandit sans trouver sa place au bourg ni chez ses cousins de banlieue, ainsi qu'au clan des filles, Olfa et Jihane en tête, dans leurs velléités d'émancipation des moeurs familiales et d'intégration à la grande ville. Ce roman vrai d'un micro quartier populaire, de la dimension du mythe, se lit comme une enquête, avec tous les éléments de l'harmonie comme de la discorde, sans que ses habitants, confrontés au miroir social, ne sachent jamais s'ils sont des brigands ou des perdants. Un hymne à la joie, musical et charnel.
« Quand leurs enfants partirent du village, Hassan leur prescrivit de ne pas oublier leurs origines mais, avec le temps et la façon de leur père de si bien composer, ils ne surent pas s'il parlait de l'Algérie ou du Lotissement. »
Dalya Daoud a été onze ans rédactrice en chef de Rue89Lyon qu'elle a créé en 2012. Avant cela, elle a été journaliste politique et culture. Mais aussi, durant ses études, vendeuse de lingerie, serveuse dans un restaurant gastronomique, ouvrière dans une usine de cataphorèse puis dans une autre de production de dialyseurs. Challah la danse est son premier roman. -
Le gars qui allait quelque part
Michel Bezbakh
- Buchet/Chastel
- Litterature Francaise
- 22 Août 2024
- 9782283040119
Il a tout, ses papiers ses clés ses clopes, il monte dans sa bagnole, il démarre. Il est un peu tendu. Il ressasse. Il repense aux évènements qui l'ont conduit à prendre le volant, là maintenant, avec la ferme intention d'aller quelque part.
Nous sommes avec lui, dans sa tête, dans ses pensées, et peut-être qu'à force, nous allons finir par savoir où il va.
Le gars qui allait quelque part est le premier roman de Michel Bezbakh. C'est, aussi, un roman à suspense. -
Sur scène, son pied se brise et sa carrière s'interrompt, la laissant sans boussole. Malchance ? Destin ? L'aiguille devenue folle pointe toujours le même nord : la Roumanie, patrie de sa mère. Alors, c'est décidé. Elle fera avec elle le voyage vers la ferme où vivent grand-mère et tante. Pendant six jours, elle enquêtera. Mais dans ce village saccagé par le communisme, on la promène. Empoisonneuses, ogres, vampires : les confidences se changent en contes et cent ans d'histoire roumaine s'invitent à la danse. Car ces femmes semblent par une chose reliées. Elle se nomme sauvagerie et habite chacun de leur corps.
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Un premier roman à l'atmosphère puissante : sur une île de l'Atlantique battue par les vents, un groupe de femmes s'unit pour rechercher une fillette disparue dans le brouillard.
Sur cette île battue par les vents, où les falaises plongent dans la mer et où la lande court à perte de vue, c'est entre les femmes que tout s'organise. Les hommes, eux, travaillent en mer ou sur le continent. Pour tous, l'île reste un refuge, magnétique et paisible. Pourtant un jour, pendant une promenade avec sa classe, la petite Raph disparaît dans la brume, et quand le temps se lève, la fillette reste introuvable. Tandis que les femmes organisent la battue et que l'inquiétude s'installe, la nature alentour se met à résonner d'une histoire trouble et sauvage.
Dans ce premier roman qui nous entraîne loin de tout, Estelle Rocchitelli nous fait entendre tour à tour les voix de ces femmes, nous conte leurs histoires et ce lien puissant qui les unit.