« Je vois le béton comme un matériau très dur, tranchant. J’aime les bords aiguisés et les surfaces planes que l’on peut construire avec le béton. […] Cependant, au fil des ans, j’ai découvert dans le béton des qualités nouvelles. Selon l’espace que j’essaie de construire, je peux l’envisager autrement : plus doux et moins sévère. » Tadao Ando dans Du béton et d’autres secrets de l’architecture (L’Arche, 2007)
Souvent utilisé après-guerre pour reconstruire rapidement et à moindre coût, le béton a permis de restaurer des villes bombardées comme Le Havre, Lorient ou Brest. Mais cette utilisation du béton en grande quantité a eu pour effet de tenir l’image de ces villes.
Symbole des villes nouvelles et des quartiers défavorisés, il est aujourd’hui remis en valeur grâce à des architectes reconnus comme Tadao Ando ou Rudy Riccioti.
Associé à des matériaux naturels, le béton fait preuve de son extraordinaire souplesse qui lui permet de traverser les époques.
Le béton, s’il a été considéré comme un matériau moderne, souffre encore aujourd’hui d’une réputation peu glorieuse. Néanmoins nous observons une volonté de conserver et de protéger les bâtiments construits en béton, comme les témoins d’une époque et d’un savoir-faire.
Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. Elle assiste à une répression sanglante dans le bâtiment qu'elle occupe avec ses camarades.
Elle croit aux Quartiers libres qui se construisent dans la rage et le dégoût de cette violence d'État. Mais à force d'assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les forces révolutionnaires se morcellent alors que l'autoritarisme se renforce. Subtil béton n'est pas l'histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite, ce qui peut être reconstruit.
Deux années après la Dispersion, un collectif vit en clandestinité dans une maison en périphérie d'une grande ville portuaire. Pour certaines, c'est un choix :
Koma ou Faz trafiquent leur identité officielle et permettent au groupe d'acheter ce qu'elles ne peuvent créer ou réparer. Izem et ses enfants, déchu·e·s de leur nationalité, ou Alex et Pedro, condamné·e·s à cinq ans de prison, n'ont pas d'alternative.
Comment vivre et résister en clandestinité ?
Comment trouver l'énergie pour penser à demain après la déferlante répressive et les grands espoirs meurtris ?
Comment faire à nouveau confiance lorsqu'un mouvement, frémissement du passé insurrectionnel, semble se lever sur le port non loin ?
La clandestinité n'est pas la solution de tou·te·s. Zoé a commencé sa vie d'adulte en vivant cette répression, visitant régulièrement son meilleur ami, Vinyl, mutique depuis les événements traumatiques du lycée. Onik, elle, a quitté le mouvement squat pour une vie de précarité officielle, afin de ne pas abandonner sa mère et son frère. Les vies dans la légalité, surveillée en permanence, des drones à la géolocalisation, ne rencontrent pas les mêmes problèmes que celles dissimulées, mais n'en sont pas moins complexes.
Et puis, il y a Tor. La super-militante, celle qui fait le lien entre les clandestinités, qui amènent des gens vers la lutte, celle dont on tombe amoureuse, celle qui a des contacts à la préfecture. Celle qui n'a pas donné de nouvelles depuis tant de temps.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les villes portuaires ont été confrontées, partout dans le monde, à d'importantes phases de mutations: industrialisation et constitution de vastes zones industrialo-portuaires dans les années 1950 et 1960; apparition et montée en puissance rapide de la conteneurisation à partir du milieu des années 1960; construction de nouveaux bassins (ou de nouveaux ports) en eaux profondes dédiés au transport conteneurisé et, dans certains pays, réhabilitation urbaine des anciens quartiers portuaires délaissés à partir des années 1980.
Toutes ces évolutions ont eu pour conséquence de séparer les fonctions urbaines et portuaires et d'éloigner l'activité des ports de la vue des habitants. Un nouveau type d'activité portuaire - la croisière (maritime et fluviale) - est pourtant venu corriger cet éloignement croissant des fonctions urbaines et portuaires par son spectaculaire essor depuis un quart de siècle, avant que cette activité ne soit (temporairement?) réduite à néant par la crise du coronavirus en 2020.
Cet ouvrage est une réflexion pluridisciplinaire sur les processus de métamorphoses qui sont à l'oeuvre depuis la fin de la seconde guerre mondiale dans les villes portuaires, qu'elles soient de l'ouest ou de l'est de l'Europe, africaines ou asiatiques.
Propriétés et constitution - Démarches d'écoconception - Architecture - Fabrication et mise en oeuvre ;
- Réduction de l'empreinte carbone - Ressources alternatives - Normes et réglementation ;
Omniprésent et pourtant méconnu, le matériau roi des bâtisseurs modernes est aujourd'hui controversé face aux défis de la transition écologique : en France, la construction de bâtiments et d'infrastructures de transports consomme 2 tonnes de béton par an et par habitant, soit 2 % de notre empreinte carbone !
Que ce soit pour répondre aux besoins, pour exploiter les ressources disponibles ou pour s'adapter aux contraintes sociales, le béton a été réinventé - depuis les Romains - sous des formes diverses. Aujourd'hui ce sont les technologies employées pour la formulation des bétons à ultra hautes performances - mais aussi la transformation des filières - qui tracent une voie nouvelle vers une architecture désormais fondée sur les principes de l'économie circulaire.
Synthétique, pédagogique et accessible à tous, ce manuel contient tout ce qu'il faut savoir aujourd'hui sur le béton quand on est un professionnel ou un futur professionnel de la construction, de l'architecture à l'immobilier.
Illustré de quelque 150 schémas et photos en couleurs, il peut se consulter de toutes sortes de façons grâce aux encadrés (ludiques ou spécialisés), aux focus techniques ou aux fiches récapitulatives de fin de chapitre.
Labellisé par la Fondation École française du béton (EFB), il offre un panorama des connaissances utiles à la compréhension du béton, de sa conception à sa réalisation, à la lumière des défis environnementaux de la construction.
Au nombre des nombreuses questions auxquelles l'ouvrage permet de répondre figurent notamment les suivantes :
Quel parti tirer de ce manuel selon notre position ;
Comment mesurer le rapport entre le béton et l'environnement ;
Quelle place a-t-on fait au béton en France ;
Que faut-il savoir pour comprendre le béton ;
Comment réduire l'empreinte carbone de la construction en béton ;
De quoi les nouveaux bétons sont-ils constitués ;
Quels sont les bétons qui pourront accroître la biodiversité ;
Quelle stratégie peut-on appliquer pour réussir la transition écologique ;
Comment fonder une architecture organique ;
Pourquoi le béton du XXIe s. sera écologique ou ne sera plus ;
Philippe De Gobert poursuit au Havre ce travail singulier et polymorphe qui le caractérise, entre architecture, sculpture, construction de maquettes et photographie. Mettant le monde en miniature et le reconstruisant de toutes pièces, il esquisse de la ville rebâtie par Auguste Perret un portrait plein de poésie, une sorte de double troublant de vraisemblance et réinvente l'histoire de sa renaissance.
En préambule à ce "conte photographique", Philippe De Gobert nous invite à partager sa vision du "merveilleux en architecture" : "une approche ludique et poétique de l'architecture, avec ses maladresses et ses erreurs."
Kei a 6 ans lorsque sa famille arrive de Hong Kong pour s'installer à Paris, où son père rêve de devenir artiste peintre.
De chambres de bonnes en appartements partagés avec d'autres immigrés chinois, Kei et ses parents finissent par passer de l'autre côté du périph' pour devenir... propriétaires !
Ce nouveau déménagement coïncide avec un autre grand changement, l'adolescence. Entre collège et centre commercial, Kei vit pleinement les années 1990 et s'enrichit de ce métissage culturel.
Mais la vie dans ce grand ensemble ne manque pas d'interroger l'enfant qu'elle fut autant que l'adulte qu'elle est aujourd'hui...
L'oeuvre dessinée et construite de l'atelier Bonnet couvre un champ large de thématiques et d'échelles, envisagé dans un esprit d'interaction et de complicité. Profondément attachée au contexte et au paysage architectural genevois, la démarche des architectes est pourtant singulière: d'abord dans leur mode de travailler et dans le registre des sources et des références qui sont à la base de leur imaginaire; ensuite, dans leur recherche patiente des thèmes urbains et architecturaux qu'ils abordent ; enfin, dans les conditions particulières et familiales de la production d'un matériau, le béton brut apparent.
Abondamment illustré, cet ouvrage collectif présente un ensemble de projets et de réalisations, échelonnés de 2000 à aujourd'hui, organisés selon des thèmes fédérateurs employés souvent lors de conférences. Analysée par des textes critiques, cette production témoigne d'une approche poétique propre à Pierre et Mireille Bonnet où se mêlent, avec acuité et force, une intelligence des faits et une sensibilité aux phénomènes culturels et artistiques.
Conception et coordination éditoriale par les architectes Mireille Adam Bonnet et Pierre Bonnet, fondateurs de l'Atelier Bonnet.
Édition par Bruno Marchand. Avec également les contributions de Robert Ireland, Frédéric Frank, Jean-Claude Girard.
Une critique implacable du béton, incarnation de la logique capitaliste, mais aussi - et peut-être avant tout - de l'architecture moderne et de l'urbanisme contemporain.
Pont Victoria, pont de la Confédération, pont de Brooklyn... Monstres d'acier ou de béton, ces silhouettes massives occupent le paysage urbain et se fondent parfois au décor jusqu'à s'y faire oublier. Or, ils sont ici ramenés à l'avant-scène pour devenir le moteur de récits inédits. Alors que certains sautent dans le vide pour noyer leur mal-être, d'autres voient le mythique saut de l'ange comme une renaissance. Entre un futur proche où l'on coupe les ponts et une dynastie familiale sur le déclin émergent des problèmes de jeu, des couples en péril, mais aussi la grandeur de l'enfance et des retrouvailles inattendues. Voici treize nouvelles dérivant entre le bien et le mal, l'admiration et les désillusions, dans une danse complexe où toujours se dresse le pont, à la fois lien et tremplin.
Un truculent plaidoyer de Rudy Ricciotti en faveur du béton. Imaginé par le célèbre architecte alors qu'il était mis en examen, ce manifeste architectural en forme de pièce de théâtre est du pur Ricciotti : très joyeusement provocateur, jouant outrageusement avec la langue, définitivement pamphlétaire. Le véritable accusé à l'honneur dans cette comédie, c'est le béton!
1896. Lajos Ligeti, apprenti architecte, quitte Vienne pour Budapest. Porté par le rêve de bâtir, il découvre une capitale vieillotte et endormie où tout est à faire.
Pour construire la ville, il faut séduire patrons et donneurs d'ordre. Manoeuvrer contre des concurrents redoutables dont Budapest est la chasse gardée.
Inspiré par sa muse Katarzyna, épaulé par le rusé maître d'oeuvre Barnabás Kocsis, Lajos Ligeti s'obstine. Parviendra-t-il à imposer son style visionnaire, à donner corps, par ses créations de béton, à un art nouveau ?
Étranger, juif, verra-t-il venir les précipices ?
Comme dans bien d'autres domaines, le XXe siècle incarne en architecture l'idée même d'innovation constructive. Celle-ci passe autant par le perfectionnement de techniques éprouvées que par l'introduction de technologies nouvelles, le plus souvent tributaires de la logique de la production industrielle qui finira par bouleverser le secteur de la construction tout entier. Comment restituer la variété et la complexité des systèmes constructifs du siècle dernier ? Par quels moyens sauvegarder les témoins de cette histoire architecturale et technique ? Sans prétention d'exhaustivité, cet ouvrage explore les spécificités de différents systèmes constructifs industrialisés et préfabriqués emblématiques du XXe siècle et analyse les problématiques relatives à leur conservation ou restructuration, transformation ou réutilisation. Souvent synonyme de production de masse et de patrimoine ordinaire, cette architecture récente met finalement au défi les conceptions et les pratiques établies de la restauration qui s'exercent sur elle.
Le brutalisme est un style architectural apparu dans les années 1950 qui s'inspire notamment des réalisations de Le Corbusier, en particulier de la Cité radieuse de Marseille (1952). Le terme même désignant le mouvement dérive de l'utilisation du béton « brut de décoffrage », sans ornements ni fioritures. Par la suite, d'autres matériaux, comme le métal, la pierre ou le verre ont pu être intégrés à des constructions se réclamant du même mouvement. Les édifices sont généralement massifs, anguleux et présentent des structures répétitives. Des éléments techniques habituellement dissimulés sont volontiers exposés.
Prospérant à Paris et dans sa périphérie jusqu'à la fin des années 1970, le brutalisme a connu une désaffection au tournant du siècle avant de susciter un regain d'intérêt aujourd'hui.
L'ouvrage présente une centaine de réalisations - immeubles de logements, bâtiments publics, équipements sportifs, ensembles industriels... - offrant autant de contrepoints dans un paysage à dominante hausmannienne.
Voici le portrait de celui qui deviendra le plus grand architecte du XXe siècle : Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier. La première partie du livre, Corbeau, relate ses débuts : de sa naissance en 1887 à La Chaux-de-Fonds à ses tentatives de devenir l'architecte du régime de Vichy. Cet artiste radical et magnifique fut-il fasciste ? Le livre entreprend avec nuances de répondre à cette question. Il deviendra en tout cas la figure emblématique de la Reconstruction et des années de l'après-guerre : une immense figure d'architecte. La seconde partie du livre, Fada, retrace cet autre versant de sa carrière, avec l'examen du destin tumultueux de la Cité radieuse de Marseille et de ses trois répliques. On est plongé dans les polémiques que suscita cette « machine à habiter » que son créateur présentait comme l'une des grandes oeuvres de l'histoire. Ce livre est la chronique de la construction d'un personnage et celle de la fabrication d'un mythe.
Situé à l'intersection entre projet architectural et histoire de la construction, le projet de sauvegarde constitue un formidable instrument de lecture et d'interprétation de la réalité construite. Réunissant les contributions présentées lors de la 1re journée d'étude d'Histoire de la construction du laboratoire GSA, cette publication a pour objectif d'offrir un aperçu des recherches récentes dans le champ de l'histoire du béton armé et d'éclairer leurs relations avec la théorie et la pratique de la sauvegarde et de la restauration de l'architecture moderne européenne. Les modes d'intervention sur ces éléments du paysage urbain, qu'il s'agisse d'édifices ou d'ouvrages d'art, interrogent la technologie du matériau béton dans sa dimension historique laquelle est scandée par une succession de strates d'innovations et de normes.
Sous la direction de Matteo Porrino.
Le béton? Cette matière sans âme avec laquelle on fait les parkings et les barres d'immeubles communistes, c'est ça? Eh bien, oui. Et non. Le béton est en réalité un nom qu'on donne à une incroyable diversité d'éléments de construction, mais, travaillé comme il faut, il est devenu un des matériaux nobles de l'architecture contemporaine. Sorte de «pierre liquide» au départ, il est malléable, durable et permet de prodigieux exploits d'ingénierie.Ce livre met en lumière les meilleures réalisations à base de béton de ces dernières années. Vous y retrouverez des vedettes comme Zaha Hadid, Herzog & de Meuron et Steven Holl, mais aussi de surprenants nouveaux architectes, les Russes de SPEECH notamment, ou des artistes comme James Turrell, qui s'est servi de la célèbre spirale de béton signée Frank Lloyd Wright au Guggenheim de New York comme décor d'une de ses oeuvres les plus remarquables.À propos de la collectionBibliotheca Universalis: la compilation culturelle indispensable qui rend hommage à l'éclectisme de l'univers TASCHEN !
Abélard emménage dans une tour immense, où l'ascenseur est toujours en panne.Heureusement, juste en-dessous de chez lui, il y a Héloïse. Mais Héloïse a déjà un camarade de jeu qui, lui, vit sur le toit...
Yann Nussaume a déjà conquis un large public avec un premier livre Tadao Andô, Réflexions sur l'architecture et le paysage. Ce deuxième livre en est le complément. Il traite de la notion de milieu : c'est-à-dire des particularités géographiques et climatiques du contexte dans lequel l'architecture de Tadao Ando s'est développée, et s'interroge sur la différence de perception du lieu, au cours du temps, par ceux qui l'habitent - tant nous sommes inséparable d'un contexte, d'un mode de vie et d'une époque donnée.
Tadao Andô a toujours posé comme postulat la relation entre l'architecture et l'environnement et comme préoccupation première le bouleversement de cette relation, consécutif à l'apparition de la modernité.
Tadao Andô, né à Osaka le 13 septembre 1941, architecte japonais, est lauréat du prix Pritzker, a obtenu la Royal Gold Medal for architecture et la Médaille Alvar Aalto.
Le béton empreinte (ou imprimé) est un des volets du béton décoratif, avec le béton ciré et le béton teinté ou coloré. On obtient ce type de béton en appliquant des motifs lors de son coulage : sa mise en application nécessite une formation ou un court stage pour gérer les textures, les mélanges, les talochages...
Ces applications sont fréquentes sur les terrasses, les bords de piscine, les rampes et allées diverses, mais aussi, pourquoi pas, dans certains intérieurs.
«Me voici à Shanghai. Une valse lente s'engage entre ce géant et moi. Tout se passe comme si nous étions coulés dans le même moule, un grand vide dans une enveloppe de béton armé. Il existe peut-être un lieu qui détruit les histoires. Il existe surtout des histoires qui choisissent d'investir les lieux les plus improbables.» «En notre siècle de vitesse et de facilité, Rahmy nous restitue un attribut qui fut longtemps propre au voyage : la difficulté. Il est plus près, à sa manière contemporaine, d'un Marco Polo que de nous.» Jean-Christophe Rufin.