Ce mois-ci, notre table d'Incontournables est consacrée à la photographie. Nous avons sorti des rayons une vingtaine d’ouvrages : des classiques bien sûr (La Chambre claire Roland Barthes, Sur la photographie de Susan Sontag) ou futurs classiques de la littérature photographique tel que Comprendre une photographie de John Berger ou Pour une photographie documentaire critique de Philippe Bazin. Et bien d’autres titres, plus inattendus, qui proposent une nouvelle approche de la photographie parmi lesquels le magnifique El rectangulo en la Mano de Sergio Larrain ou le tordant Aucune photo ne peut rendre la beauté de ce décor du collectif Taroop et Glabel.
Sur cette table d’Incontournables, il y a forcément un livre à découvrir ou à redécouvrir !
« Marpa fut très remué lorsque son fils fut tué, et l'un de ses disciples dit : "Vous nous disiez toujours que tout est illusion. Qu'en est-il de la mort de votre fils, n'est-ce pas une illusion ?".
Et Marpa répondit : "Certes, mais la mort de mon fils est une super-illusion." » Pratique de la voie tibétaine.
Engagé dans un projet artistique d'envergure, le photographe Philippe Bazin propose une réflexion sur son travail à la lumière des photographies des autres. Il oriente sa pensée sur la question de la photographie comme document critique et réunit ses analyses d'oeuvres de photographes importants comme Lewis Baltz, Allan Sekula, Martha Rosler ou encore Bruno Serralongue, en les rapprochant de photographes moins connus comme Géraldine Millo ou Mahaut Lavoine.
Les articles rassemblés dans ce court volume sous le titre Pour une photographie documentaire critique témoignent d'une pensée féconde et cohérente prenant en compte les contextes historiques, esthétiques et idéologiques dans lesquels cette photographie se crée aujourd'hui. Chaque écrit ouvre une nouvelle facette d'un même objet d'étude. La conclusion unifie l'ensemble et propose de développer une méthodologie originale que l'auteur qualifie d'« attitude documentaire » inspirée des avant-gardes artistiques et inscrit la démarche d'écriture dans sa profondeur historique et expérimentale.
Ainsi, tout le livre se veut un manifeste prospectif pour une ouverture pragmatique, dans le sens d'une politique des images, sur l'avenir de la photographie documentaire et le monde. Chez Bazin, une distance constante est recherchée, d'avec une forme d'humanisme qui ne serait plus que de l'humanitarisme condescendant, d'avec une pure satisfaction des émotions, au profit d'un travail collaboratif aussi bien lors de la production que de l'exposition, proposant un partage du sensible pouvant réintégrer une « émotion documentaire » (selon l'expression de Christiane Vollaire). Le livre ne recule pas devant ses possibles aspects polémiques et veut créer le débat autour des rapports des images à l'espace public et d'une photographie critique comme contre pouvoir.
(Texte provisoire) Au cour de l'acte : le cadrage Champ/hors champ Règles de composition Prévisualisation du réel Recadrage/recomposition : jusqu'où aller ?
L'instant décisif ?
L'appareil : outil ou instrument ?
Les cerveaux électroniques Art et industrie Comment choisir ses photos : l'éditing Les différents temps de la photographie Un art matériel Quel format, quel support ?
Le rapport au réel La photographie dans le marché de l'art La notion d'original Professionnel, amateur, artiste : quelles différences ?
Depuis cent cinquante ans, l'industrie photographique n'a cessé de se développer en lien avec l'essor de la civilisation de l'image . Le geste de prendre des photos est devenu une pratique courante et banale, en apparence d'une grande simplicité. Pourtant l'acte photographique est plus complexe qu'il ne paraît. En tant qu'usage social, il se situe entre technique et art, consommation et création, normes et marges.
Le photographe Jean-Christophe Béchet et Pauline Kasprzak, en philosophe, interrogent la prise de vue sous la forme d'un dialogue, confrontant théorie et pratique .
L'entretien s'articule autour de plusieurs questions déclinées en courts chapitres : cadrage/composition, avant/après, l'appareil, l'éditing, la matière, le réel et le marché de l'art.
Ne regardez jamais l'appareil.
Originaux et provocants, les écrits de John Berger sur la photographie font partie des textes les plus révolutionnaires du 20e siècle. Ils analysent les oeuvres de photographes tels qu'Henri Cartier-Bresson et Eugene Smith avec un mélange d'intensité et de tendresse, tandis qu'ils sont toujours portés par une implication politique réelle. À leur manière, chacun des ces essais tente de répondre à la question suivante : comment regardons-nous le monde qui nous entoure ?
Regroupant des textes issus de catalogues d'artistes, expositions, articles, etc., Comprendre une photographie est un voyage à travers les oeuvres de photographes divers, d' André Kertész à Jitka Hanzlová, en passant par Marc Trivier, Jean Mohr ou Martine Franck. Certains des articles regroupés ici ont déjà fait partie de choix de textes de John Berger publiés notamment aux éditions de L'Arche, Champ- Vallon ou Le Temps des Cerises, tandis que d'autres sont traduits en français pour la première fois. La présente sélection reprend l'édition anglaise intitulée Understanding a Photograph, établie par Geoff Dyer et publiée en 2013 chez Penguin Books.
« La photographie, pour ces quatre auteurs [ Roland Barthes, Walter Benjamin, John Berger et Susan Sontag ], a un intérêt particulier, mais ce n'est pas une spécialité.
Ils approchent la photo non avec l'autorité de curateurs ou d'historiens du médium mais comme essayistes, comme écrivains. Leurs textes sur le sujet ne sont pas tant les produits d'un savoir accumulé que la consignation active du mode ou processus d'acquisition et de compréhension d'un savoir. » Geoff Dyer, extrait de l'introduction à Comprendre une photographie
Organisé en sept moments chronologiques, ce livre retrace une histoire de la couleur en photographie depuis l'invention du médium en 1839 jusqu'à la fin du XXe siècle, restituant les étapes de sa reconnaissance culturelle.
Jusqu'à la fin des années 1970, la couleur en photographie est volontiers considérée comme (
Éditions Xavier Barral Qu'est-ce que la photographie ?
Textes Essais des commissaires d'exposition :
Clément Chéroux & Karolina Ziebinska-Lewandowska Fiche technique 190 x 240 mm 180 pages environ Exposition « Qu'est-ce que la photographie ? » à la Galerie de photographies du Centre Pompidou Du 4 mars au 1er juin 2015 Que reste-t-il lorsque tout a déjà été photographié ? Que reste-t-il lorsque des décennies d'enregistrements photographiques semblent avoir épuisés tous les sujets, l'ensemble des mises en scènes imaginables et la totalité des angles de vues possibles ? Que reste-t-il lorsque le réel semble lui-même exténué à force d'avoir été redupliqué ? Il reste la photographie elle-même.
Depuis les avant-gardes des années 1920 et 1930, les artistes se sont évertués à interroger le médium photographique lui-même pour tenter de comprendre sa qualité ou sa spécificité. De Man Ray à Jeff Wall, en passant par Ugo Mulas, le présent ouvrage réunit près 70 oeuvres issues des collections du musée national d'art moderne - Centre Pompidou qui ont toutes en commun de poser la même question : « Qu'est-ce que la photographie ? ». Parfois ce sont les photographes eux-mêmes qui éprouvent la nécessité de s'interroger sur ce qu'ils font et de proposer une forme de synthèse de leur art. Parfois ce sont les historiens, les théoriciens, ou simplement les regardeurs qui perçoivent dans une photographie produite incidemment une valeur de définition manifeste.
Ainsi, derrière un titre qui fait mine de s'inscrire dans la tradition des tentatives de définitions définitives de la photographie, l'ouvrage Qu'estce que la photographie ? propose exactement le contraire : il est en somme résolument anti-ontologique.
Clément Chéroux Conservateur au Musée national d'art moderne - Centre Pompidou, Clément Chéroux dirige le Cabinet de la photographie. Historien de la photographie, docteur en histoire de l'art, il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels Vernaculaires, essais d'histoire de la photographie (Le Point du jour, 2013) et Henri Cartier-Bresson (Centre Pompidou, 2013). Il a été commissaire de plusieurs expositions dont récemment La Subversion des images : surréalisme, photographie, film (2009), Paparazzi (2013) et Jacques-André Boiffard, la parenthèse surréaliste (2014).
Karolina Ziebinska-Lewandoska Karolina Ziebinska-Lewandowska est docteur en histoire de l'art, spécialisée dans l'histoire de la photographie. Après avoir été conservatrice à la Zacheta National Gallery of Art de Varsonie pendant onze ans, elle occupe, depuis 2014, le même poste au Cabinet de photographies du Musée National d'Art Moderne. Elle est également co-fondatrice de la fondation Archaeology of Photography, qui a pour but la sauvegarde des archives photographiques de Pologne.
Le présent essai part de l'hypothèse qu'on peut observer deux coupures fondamentales dans la culture humaine depuis ses origines.
La première, qui s'est produite vers le milieu du deuxième millénaire av. j. -c. , peut être appelée" invention de l'écriture linéaire "; la seconde, dont nous sommes témoins," invention des images techniques ". il se peut que d'autres coupures du même genre se soient produites dans le passé; mais elles ont échappé à notre prise. cette hypothèse va de pair avec le soupçon que la structure de la culture est sur le point de connaître une transformation fondamentale.
Le présent essai s'efforcera de justifier ce soupçon.
La photographie fait désormais partie de la vie quotidienne. Elle s'est tellement incorporée aux habitudes qu'on ne la voit plus à force de la voir. Elle préside à tous les événements, privés ou publics. On lui prête un caractère documentaire, au point de la faire apparaître comme le procédé de reproduction le plus fidèle, le plus impartial de la vie sociale. En fait, la photographie, qui peut être instrument de connaissance et oeuvre d'art, n'est souvent qu'un instrument de communication susceptible de tous les avatars et de toutes les manipulations. C'est pourquoi l'histoire de la photographie ne peut être seulement l'histoire d'une technique : elle est inséparable d'une histoire sociale et politique.
La photographie a désormais sa place dans les musées et fait l'objet d'expositions et festivals où se presse un public de plus en plus nombreux. Cet ouvrage porte un regard nouveau sur la photographie, considérée à travers ses formes et usages multiples, et non seulement comme une représentation.
Rosalind krauss est non seulement l'une des figures les plus considérables de l'histoire et de la critique de l'art moderne en amérique, mais celle dont les préoccupations devraient rencontrer les plus d'écho en france.
Rompue à la tradition du formalisme américain, elle s'en dégagea, sans jamais en renier les acquis critiques, pour fonder en 1976 la revue october, rapidement devenue l'organe essentiel d'un dialogue transatlantique. de fait son oeuvre critique fournit l'exemple même d'un dialogisme en acte, soit qu'elle réarticule un champ donné en y faisant travailler des concepts hétérogènes, soit qu'elle change tout simplement de champ pour y tester l'efficacité ou la précarité de méthodes éprouvées en histoire de l'art.
Venue de la critique des arts plastiques, rosalind krauss s'attaque ici à la photographie. ce déplacement produit d'abord une vérification négative : s'opposant à la pratique courante, elle-même déterminée par le marché, rosalind krauss démontre qu'il est erroné de vouloir penser la photographie selon les critères historiques et taxinomiques qui ont cours pour la peinture : l'univers de la photographie est celui de l'archive et non celui du musée, et on ne peut rien comprendre à atget si l'on n'en tient pas compte au préalable.
Deuxième moment logique : constitution de la photographie en tant que champ spécifique. la réfutation de la catégorie fluctuante de style par l'intervention de la notion d'écriture permet un redécoupage stratégique et fonctionnel de la production photographique de ce siècle, la nouvelle objectivité du bauhaus et la "beauté convulsive" du surréalisme prenant désormais sens l'une par rapport à l'autre.
Troisième moment logique, sans doute le plus important puisqu'il permet un retour critique sur certains mouvements de ce siècle dont l'analyse picturale s'était révélée stérile, par exemple le surréalisme : la photographie devenue modèle théorique et grille de lecture s'abolit en tant que domaine empirique. a l'heure oú l'antithéorie domine, ce livre apporte la preuve qu'il n'est pas de meilleur instrument que conceptuel pour aborder la radicale diversité du photographique.
Pour la première fois, Sergio Larrain réfléchit à son travail d'un point de vue théorique. «La photographie : ce (le sujet) qui est donné par la géométrie». Cette définition, conçue comme un syllogisme, et à laquelle se mêle un avant-goût de haïku, traduit l'esprit qui l'animait alors, et qu'il reprendra plus tard dans ses livres de réflexion philosophique.
Rééditée en un fac-similé fidèle à l'édition originale, cette version d'El rectángulo en la mano, proposée sous coffret et avec un texte critique d'Agnès Sire, est un hommage à l'ouvrage emblématique du photographe chilien.
- Des temps de l'invention à nos jours, cet essai propose en douze chapitres une vision personnelle des grandes étapes qui ont conduit la photographie à s'imposer comme le modèle de l'image moderne. Privilégiant le ton d'une expérience de vie au sein des collections, de l'enseignement et de la recherche, l'auteur revendique la subjectivité d'une approche où les photographies produites dans les contextes les plus variés ne cessent d'interroger notre rapport à la réalité.
En historien d'art qui a vu la photographie devenir depuis les années 1980 une part de l'art contemporain tout en maintenant son rang de média populaire au coeur des réseaux sociaux, Michel Poivert propose de repérer les grands changements de valeurs que nous attribuons à la photographie (fiction ou réalité, vérité ou mensonge, intime ou publique, etc.). Dans son analyse tout à la fois thématique et chronologique, Michel Poivert, après s'être intéressé à la question des origines, et aux démarches exploratoires des premiers cercles d'amateurs, interroge la photographie du visage et les codes de la célébrité. Il montre les relations entre la personnalité d'un Nadar, qui concentre l'image sur la psychologie de son modèle, et celle du médecin Duchenne de Boulogne, qui cherche à établir une grammaire des expressions du visage en utilisant des modèles anonymes. Les sciences sont présentées comme un laboratoire de formes en interaction avec l'enseignement des beaux-arts. Mais dès le XIXe siècle, la photographie est aussi défendue au nom d'une véritable morale consacrant les seules valeurs de la prise de vue, du négatif et de la fidélité : une « pureté » qui condamne les pratiques hétérodoxes de la mise en scène et des manipulations des épreuves au moment du tirage. Pourtant, au tournant des XIXe et XXe siècles, les pictorialistes comme Robert Demachy en France déjouent cette morale et renient les valeurs du progrès de la technique en utilisant le flou et les effets plastiques. Rouvrant le dossier de l'avant-garde, cet ouvrage s'inscrit dès lors dans une dynamique qui privilégie les tensions autour du statut de la photographie. Avec Alfred Stieglitz et Paul Strand, le document et l'art ne cessent de se répondre pour fonder les principes d'une image capable de se mesurer aux contradictions du monde moderne. En ce sens, le surréalisme est au coeur d'une approche anti-disciplinaire de la photographie où les figures d'André Breton ou Salvador Dali commencent à détourner les photographies des magazines et journaux : le monde des images s'ouvre comme un territoire de jeu où règne l'esprit critique. La question des médias est alors posée frontalement à partir du photojournalisme. L'auteur insiste sur le rôle de reporters tel Gilles Caron, pour montrer le passage entre l'image de l'événement et la tentation subjective de l'auteur et interroge les valeurs humanistes de la profession. Enfin, Michel Poivert conclut son essai en définissant la photographie contemporaine comme le moment où art et photographie semblent lier leur destin. La richesse de propositions artistiques aussi différentes que celles des partisans de la mise en scène, comme Jeff Wall, ou des tenants du genre documentaire comme Allan Sekula, l'esthétisation de l'image de presse ou bien encore le retour en grâce de l'image expérimentale contredit ceux qui, à l'aube du numérique, prédisaient l'obsolescence de la photographie.- Originale et personnelle, cette histoire de la photographie présente en douze chapitres chronologiques les grandes étapes qui ont conduit le médium à s'imposer comme le modèle de l'image moderne. - Une analyse passionnante de l'évolution du statut et du rôle de la photographie tout au long des siècles. Michel Poivert propose de repérer les grands changements de valeurs que nous attribuons à la photographie (fiction ou réalité, vérité ou mensonge, intime ou publique, etc.). - À l'ère du numérique, une formidable défense de la photographie comme oeuvre d'art, au coeur de nos sociétés où elle tient aussi son rang de média populaire dans les réseaux sociaux. - La lecture claire et pédagogique d'un des grands spécialistes français de la photographie, professeur à la Sorbonne. Une excellente introduction à la photographie, idéale pour les étudiants et les amateurs curieux.
«J'ai la mémoire de toutes mes photos, elles forment le tissu de ma vie et parfois, bien sûr, elles se font des signes par-delà les années. Elles se répondent, elles conversent, elles tissent des secrets.» À partir d'une cinquantaine de photos, Willy Ronis dessine son autoportrait. On le suit dans ses voyages, ses virées dans les rues de Paris et sur les bords de la Marne, ses reportages aussi. Une photo, c'est un moment pris sur le vif, mais c'est aussi l'histoire d'un jour. Ce jour-là : un autoportrait à la manière d'un «Je me souviens». C'est avec émotion que ce livre feuillette à la fois son être le plus intime, son talent de photographe et son talent de conteur.
La légitimité culturelle et artistique de la photographie est récente. Longtemps tenue pour un simple outil dont on se sert, elle est désormais, dans les galeries et musées, contemplée pour elle-même.Apparue avec l'essor des métropoles et de l'économie monétaire, l'industrialisation et la démocratie, elle fut d'abord l'image de la société marchande, la mieux à même de la documenter et d'actualiser ses valeurs. Mais si elle convenait à la société industrielle moderne, elle répond aujourd'hui difficilement aux besoins d'une société informationnelle, fondée sur les réseaux numériques.La photographie est donc l'objet de ce livre : dans sa pluralité et ses devenirs, du document à l'art contemporain ; dans son historicité, depuis son apparition, au milieu du XIX? siècle, jusqu'à l'alliage présent «Art-photographie» qui conduit André Rouillé à distinguer «l'art des photographes» de «la photographie des artistes».
« Tout a débuté par un essai, consacré à quelques uns des problèmes esthétiques, et moraux, que pose l'omniprésence des images photographiques : mais plus je réfléchissais à la nature des photographies, plus elles devenaient complexes et suggestives. Si bien qu'un essai en engendra un autre, qui à son tour (à mon grand étonnement), en engendra un troisième, et ainsi de suite, chacun ajoutant un maillon à une chaîne d'essais sur le sens et la vie des photographies, jusqu'à ce que je fusse allée assez loin pour que le développement esquissé dans le premier essai, étayé puis prolongé dans les suivants, pût être récapitulé et généralisé de façon plus théorique. Et trouver son terme. [.] Ecrire sur la photographie, c'est écrire sur le monde. Et ces essais sont en fait une méditation prolongée sur la nature de notre modernité. » (Susan Sontag) Paru pour la première fois en 1977, Sur la photographie est devenu un livre culte sur le sujet.
Une analyse et une réflexion sur l'art de la photographie.
Un ouvrage qui se fonde sur la définition de concepts nouveaux élaborés à la lumière de l'esthétique, de la philosophie et de la psychanalyse.
? Une réflexion qui s'appuie sur l'analyse de nombreuses oeuvres photographiques.
? Un auteur et un texte de référence, à nouveau disponible.
« Que les Américains s'en rendent compte ou non, sa façon de voir la photographie est devenue la nôtre » (parlant de Szarkowski) U.S. News & World Report AVP D 67/107 Août et septembre 2012 Quarante ans après sa première parution aux États-Unis, L'oeil du photographe de John Szarkowski, oeuvre de référence dans l'histoire de la photographie, est pour la première fois à la disposition du public français.
Cet ouvrage se propose d'enquêter sur la façon dont se présentent les photographies et sur les raisons qui en font ce qu'elles sont. Il s'intéresse au style et à la tradition photographiques, aux possibilités qui s'offrent au photographe dans l'exercice de son travail. L'invention de la photographie a permis un processus radicalement nouveau de production des images - un processus fondé non plus sur la synthèse, mais sur la sélection. La différence est fondamentale.
Les tableaux sont faits - construits à partir d'un arsenal de schémas, de compétences et de comportements traditionnels - alors que les photographies, comme on le dit couramment, sont prises. Cette différence a soulevé un problème créatif d'un genre nouveau : comment faire pour que ce procédé mécanique et sans âme produise des images porteuses de sens en termes humains - des images dotées de clarté et de cohérence et qui dénotent un point de vue ? L'OEil du photographe, fondé sur une exposition de 1964 et publié en 1966, est une excellente introduction à l'art de la photographie. Il rassemble des oeuvres de maîtres incontestés aux côtés de celles de photographes inconnus, permettant de cerner avec exactitude le langage visuel de l'artiste photographe et révélant l'exceptionnel potentiel de ce médium. Ces photographies sont classées en cinq sections, dont chacune concerne plus particulièrement l'un des cinq choix décisifs qui s'imposent à l'artiste dont l'outil est un appareil photo : la chose en elle-même, le détail, le cadrage, le temps, le point de vue.
La photographie n'existe pas seulement sous la forme d'images rangées dans les albums familiaux ou présentées dans les expositions.
Elle est d'abord une pratique qui se passe d'images : certaines photographies familiales ne sont jamais développées et la plupart sont à peine regardées plus d'une fois ! partant de ce constat, l'auteur s'intéresse ici aux gestes du photographe, professionnel ou amateur : regarder à travers un viseur, appuyer sur le bouton, développer une image, la découvrir, la commenter sont autant de façons de nous approprier nos diverses expériences du monde.
Sur ce chemin, serge tisseron est conduit à remettre en cause quelques lieux communs qui, depuis roland barthes, sont souvent repris en consensus... non, la photographie n'est pas seulement nostalgie du passé. elle est toujours partagée entre deux désirs opposés et complémentaires : l'un vise à arrêter le défilement du temps et à figer la représentation, l'autre anticipe et accompagne le mouvement du monde.
Le premier est mélancolie, le second est bonheur.
« Nos photos ont été sélectionnées avec le plus grand soin. Elles sont garanties sans retouche et sans recadrage. Les légendes n'ont pas été modifiées. Pour une plus grande lisibilité, l'en-semble est agrandi à 100 % .» T&G Voici la réédition tant attendue du livre de Taroop & Glabel : Aucune photo ne peut rendre la beauté de ce décor. Bête, mé-chant, forcément drôle, l'ouvrage a été concocté par ce collec-tif d'artiste avec le plus grand concours de la Presse Quoti-dienne Régionale et leurs journalistes.
Une cent cinquantaine d'images légendées ont ainsi été décou-pées dans la presse et collectées au fil des années, pour le plus grand bonheur de tous. Car qui remarquera le manque de désir qui guide les articles quotidiens rédigés et illustrés par la presse, notera que ces perles ne sont jamais que l'exagération lénifiante de ces fourre-tout informatifs. Il faut simple-ment avouer qu'aucun commentaire ne peut rendre la justesse de ce constat.
La carrière de George Eastman pourrait être l'illustration parfaite du rêve américain. Le fondateur de Kodak a en effet commencé comme livreur avant de devenir l'un des plus gros industriels de l'histoire des États-Unis et un innovateur majeur dans l'histoire de la photographie.
Le fondateur de Kodak est mort en 1932, léguant sa maison à l'université de Rochester. Depuis 1949, le site s'est changé en musée international de la photographie et du cinéma et détient aujourd'hui la plus grosse collection du genre au monde. La collection de photographie, qui ne cesse de s'enrichir, rassemble plus de 400.000 images et négatifs, parmi lesquels des oeuvres d'Alfred Stieglitz, d'Edward Steichen, d'Ansel Adams et de bien d'autres Abritant également 23.000 bobines de films, 5 millions de photos tirées de films, une des plus importantes collections de films muets, du matériel technique et une bibliothèque de 40.000 livres consacrés à la photographie et au cinéma, la maison George Eastman est un lieu de pèlerinage, un temple pour les chercheurs, les photographes et les collectionneurs du monde entier. Cet ouvrage présente, par ordre chronologique, les images les plus impressionnantes de la collection et offre un panorama unique de l'histoire de la photographie.