Alors que se terminait la Fashion Week HAUTE COUTURE fin janvier et en attendant la Fashion Week FEMME à la fin du mois, l’occasion nous est donnée de nous intéresser à la mode sous toutes ces coutures. Essais sur les normes sociétales qui régissent le corps des femmes, réflexions sur les coulisses d’une industrie faite de paillettes et de scandales, biographies de couturières et couturiers ou textes d’auteurs classiques sur la vie élégante : parcourez toute la diversité des écrits sur un monde plus fantasmé et complexe qu’il n’y parait.
Le Dandysme est une affectation de la mode. En se faisant Dandy, un homme devient un meuble de boudoir, un mannequin extrêmement ingénieux qui peut se poser sur un cheval ou sur un canapé, qui mord ou tète habilement le bout d'une canne ; mais un être pensant ?... jamais. L'homme qui ne voit que la mode dans la mode est un sot. La vie élégante n'exclut ni la pensée, ni la science : elle les consacre. Elle ne doit pas apprendre seulement à jouir du temps, mais à l'employer dans un ordre d'idées extrêmement élevé. (Honoré de Balzac)
Imprévue et cependant régulière, toujours nouvelle et toujours intelligible, la Mode n'a cessé d'intéresser les psychologues, les esthéticiens, les sociologues. C'est pourtant d'un point de vue nouveau que Roland Barthes l'interroge : la saisissant à travers les descriptions de la presse, il dévoile en elle un système de significations et la soumet pour la première fois à une véritable analyse sémantique : comment les hommes font-ils du sens avec leur vêtement et leur parole ?
Est-il bien raisonnable de porter des jeans usés artificiellement, des tongs en ville ou un tee-shirt sous sa chemise ? Pas vraiment. L'essentiel des tics vestimentaires modernes sont de véritables insultes à l'élégance. C'est ce que démontre Marc Beaugé dans ces 50 chroniques, aussi drôles qu'instructives, dans lesquelles il décortique tous les looks, des trop à la mode aux trop ringards. Un ouvrage indispensable pour se prémunir contre les fautes de goût, « en n'oubliant jamais que l'homme en pantacourt est un homme quand même ».
Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la " tyrannie du look " affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du " complexe mode-beauté " travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'autodévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.
L'idée selon laquelle la mode, objet de mépris des sphères académiques, demeure une terra incognita de recherches en sciences humaines, est aussi douteuse que ressassée. En réalité, le processus de renouvellement continu des conventions vestimentaires (la mode) constitue le phénomène qui a servi de modèle à l'invention et l'analyse de la modernité artistique, sociale et économique. L'anthologie proposée ici mêle des textes classiques de la critique littéraire et artistique, de sociologie, d'anthropologie, de philosophie et de sociologie, avec des références contemporaines, illustrant la richesse des analyses sur la mode. Retracer ainsi l'histoire de "l'exemple" de la mode permet d'expliquer la polysémie associée au mot, qui désigne à la fois l'industrie de la confection, l'état actuel des tendances vestimentaires, et plus largement l'état actuel du goût moyen des individus dans un groupe donné.
En 1954, le concours du Secrétariat international de la laine couronne deux jeunes inconnus : Yves Saint Laurent, dix-huit ans, et Kart Lagerfeld, vingt et un ans.
Tous deux vont bouleverser l'univers compassé de la mode et sculpter les années 70 et 80. Bals costumés, nightclubbing délirant, créativité explosive marquent à jamais ces décennies prodigieuses. Bientôt le sida fera des ravages, la mode deviendra une industrie... A travers une enquête exceptionnelle, Alicia Drake livre le portrait croisé de deux frères ennemis aussi charismatiques qu'énigmatiques. Elle offre ainsi la chronique incisive d'un moment singulier de notre histoire - ses obsessions, ses ambitions, sa flamboyante décadence.
Qu'est-ce que la Beauté ? Qu'est-ce que l'art, le goût, la mode ? Le Beau est-il quelque chose que l'on peut définir rationnellement, ou s'agit-il d'une appréciation purement subjective ? Ainsi commence l'exploration d'Umberto Eco au coeur de l'esthétique.
A travers une étude détaillée des plus grandes oeuvres de la culture occidentale (de la Vénus de Milo jusqu'à la Marilyn d'Andy Warhol en passant par les monstres de Jérôme Bosch, les madones de Botticelli ou les odalisques de Manet), l'auteur dresse un état des lieux complet des multiples facettes de la Beauté, véritable voyage dans le temps de la Grèce antique jusqu'à nos jours. Pour étayer son propos il convoque tous les artistes et penseurs qui ont, chacun à leur façon, tenté de répondre à cette interrogation éternelle.
Indispensable, ce livre tord le cou à bien des idées reçues et dessine, chapitre après chapitre, une véritable carte du tendre du Beau.
En apparence, beauté et laideur sont deux concepts qui s'impliquent mutuellement, et l'on comprend généralement la laideur comme l'inverse de la beauté, si bien qu'il suffirait de définir l'une pour savoir ce qu'est l'autre.
Mais les différentes manifestations du laid au fil des siècles s'avèrent plus riches et plus imprévisibles qu'on ne croit. Or voici que les extraits d'anthologie ainsi que les extraordinaires illustrations de ce livre nous emmènent dans un voyage surprenant entre les cauchemars, les terreurs et les amours de près de trois mille ans d'histoire, où la répulsion va de pair avec de touchants mouvements de compassion, et où le refus de la difformité s'accompagne d'un enthousiasme décadent pour les violations les plus séduisantes des canons classiques.
Entre démons, monstres, ennemis terribles et présences dérangeantes, entre abysses répugnants et difformités qui frôlent le sublime, freaks et morts-vivants, on découvre une veine iconographique immense et souvent insoupçonnée. Si bien que, en trouvant côte à côte dans ces pages laideur naturelle, laideur spirituelle, asymétrie, dissonance, défiguration, et mesquin, lâche, vil, banal, fortuit, arbitraire, vulgaire, répugnant, maladroit, hideux, fade, écoeurant, criminel, spectral, sorcier, satanique, repoussant, dégueulasse, dégradant, grotesque, abominable, odieux, indécent, immonde, sale, obscène, épouvantable, terrible, terrifiant, révoltant, repoussant, dégoûtant, nauséabond, fétide, ignoble, disgracieux et déplaisant, le premier éditeur étranger qui a vu cette oeuvre s'est exclamé : "Que la laideur est belle" !
L'artiste mexicaine Frida Kahlo fascinait ses contemporains par ses tenues et inspire encore aujourd'hui de nombreux couturiers et créateurs de mode. Qu'elle porte les exubérants costumes traditionnels indigènes, qu'elle se travestisse en homme ou qu'elle arbore fièrement son corset orthopédique en guise de bustier, peu de peintres ont, comme elle, mis en scène leur garde-robe. Mais, pour cette artiste engagée, les vêtements sont plus qu'un simple atour : ils sont une seconde peau qui mue au fil de sa vie et nous révèlent ses choix identitaires et idéologiques. Dans cet essai graphique original, Rachel Viné-Krupa, auteure d'une thèse et de plusieurs ouvrages sur cette artiste, et Maud Guély, illustratrice et graphiste, vous invitent à parcourir la vie de Frida Kahlo à travers sa garde-robe si particulière.
Comment comprendre l'apparition de la mode en Occident à la fin du Moyen Âge ? Comment expliquer la versatilité des élégances qui ne se trouve dans aucune autre civilisation ? Quels sont les grands moments historiques, les grandes structures qui ont déterminé l'organisation sociale des apparences ? C'est à ces questions que s'efforce de répondre ce livre, la logique de la distinction sociale paraissant loin d'être la clef passe-partout de l'inconstance frivole.Mais la mode, aujourd'hui, n'est plus un luxe esthétique et périphérique de la vie collective, elle est devenue un procès général à l'oeuvre dans le tout social qui commande la production et la consommation des objets, la publicité, la culture, les média, les changements idéologiques et sociaux. Nous sommes entrés dans une seconde phase de la vie séculaire des démocraties organisées de plus en plus par la séduction, l'éphémère, la différenciation marginale. Par-delà les inquiétudes que fait naître une société vouée à l'obsolescence des choses et du sens, la «mode achevée» apparaît, paradoxalement et non sans ambiguïté, comme un instrument de consolidation des sociétés libérales, véhicule inédit des Lumières et de la dynamique modernisatrice.
La mode est l'une des plus puissantes industries du monde : elle représente 6 % de la consommation mondiale et est en croissance constante. Depuis les années 1980 et l'entrée dans l'économie néolibérale, elle est devenue l'image étincelante du capitalisme, combinant prestige, pouvoir et beauté, et occupe une place centrale dans les médias et les imaginaires. Pourtant, cette industrie, qui apparaît comme un horizon professionnel hautement désirable, repose principalement sur du travail précaire, et ce aussi bien là où la production est externalisée qu'au coeur de la production créative du luxe, comme les prestigieux ateliers des maisons de couture.
À partir d'une enquête en immersion auprès des travailleurs créatifs de cette industrie (stylistes, mannequins, créateurs indépendants, coiffeurs, maquilleurs, vendeurs, journalistes, retoucheurs, stagiaires, agents commerciaux, etc.), ce livre dévoile la réalité du travail à l'oeuvre derrière la façade glamour de la mode. Il met notamment en lumière les dynamiques d'exploitation et d'autoexploitation ainsi que le prestige social liés au fait de travailler dans un milieu désirable.
Des séances de « shooting » pour magazines spécialisés à la collaboration auprès d'un créateur de mode, en passant par des entretiens avec des stylistes travaillant pour de célèbres maisons de luxe et de couture, cette enquête dévoile une nouvelle forme de précarité caractéristique des industries culturelles du capitalisme contemporain, une précarité combinée au prestige, à la reconnaissance et à la visibilité. Il s'agit ainsi de décrypter les dynamiques invisibles sur lesquelles repose l'industrie de la mode pour mieux la «déglamouriser ».
Depuis le XIXe siècle, la manière de se vêtir est conditionnée par la mode. Cet ouvrage retrace l'émergence de ce phénomène social et présente les approches sociales de la mode.
Cet ouvrage offre une approche chronologique de la mode féminine, masculine et enfantine du début du XIXe siècle à nos jours. L'ambition est de donner au lecteur des repères visuels pour l'aider à dater tous types de documents sur lesquels figurent des personnages en costume civil... La colonne vertébrale de l'ouvrage est formée par une succession de silhouettes. Ce sont des figures synthétiques, en ombres chinoises, qui se placent sur une grille temporelle et qui, à elles seules, résument les modes de leur temps. Ces silhouettes forment des têtes de chapitre. Pour permettre une lecture rapide, chaque silhouette est rapidement décrite. Suit un court texte de présentation qui situe la silhouette dans son contexte historique tandis que dans une colonne parallèle, figurent des données essentielles se rapportant à l'évolution du système de la mode. Les pages suivantes déclinent la silhouette de référence « sous toutes ses coutures » au moyen d'une iconographie la plus variée possible : gravures de mode, illustrations, caricatures, publicités, photographies de mode, de croquis de créateurs, ou même clichés plus anonymes. Les images ainsi rassemblées, dûment légendées et présentées chronologiquement, sont assorties de brefs commentaires. Ceux-ci soulignent et expliquent ce qui dans les vêtement et les sous-vêtements, le maquillage et la coiffure, les accessoires ou la gestuelle, est propre à une certaine esthétique et contribue à définir le style d'une époque. Mots clés : Dior, Chanel, Worth, Poiret, Doucet. Cet ouvrage a obtenu en 2010 le grand prix du livre de mode décerné par l'Université Lyon-Lumière.
Le livre le plus drôle jamais écrit sur la mode, augmenté d'une saison 2017 inédite.
« Elle va manger au Flore, ça lui donne l'impression de lire ».
« Me fais pas rire, ça fait des rides ».
«- Elle habite où ?
- Devant un miroir. »
Facettes. Avec fraîcheur et engagement, elle décrit les acteurs et le fonctionnement de la chaîne de création. Elle évoque bien sûr les pièces mythiques, comme la marinière de Gabrielle Chanel, mais analyse également les tendances actuelles du monde de la mode, en définissant les anglicismes "fashion victime" et "pop-up store".Tout au long de cet ouvrage, Nelly Rodi crée un pont entre les mots "artisanat" et "art", formulant ainsi une ode à la création contemporaine et surtout française.
Aujourd'hui, la créatrice iconoclaste dévoile ses cartes.
" Quelle est donc cette prétendue beauté devant laquelle tant d'entre nous s'agenouillent, alors que tant d'autres s'ingénient à l'acquérir, quitte à torturer leur corps et à flétrir leur âme ? Faut-il donc plaire à tout prix pour être aimé, pour augmenter le nombre de ses amis, pour faire carrière dans une entreprise, en politique, pour s'assurer, quand on écrit, les faveurs du public oe
Ne vous demandez plus si vous plaisez. Étonnez-vous plutôt que le monde soit si aimable. II mérite mieux de notre part que des pavanes vaniteuses. Il convient de le saluer autrement, avec légèreté et quelque gravité. À nous montrer trop attentifs à notre image, nous en oublierions la magnificence. "
Scoop : la mode n'a pas toujours été à la mode ! Ni de tous temps ni de toutes les civilisations, il a fallu attendre la fin du Moyen Âge pour qu'elle voit (enfin) le jour en Occident ! Piercing, maquillage, baggy... À travers leurs pérégrinations et leur regard d'expert, Odette et Jean-Paul donnent du sens et de la profondeur à ce qui pouvait d'abord paraître frivole et futile !