L’avenir de notre planète dépendra en grande partie de notre manière d’habiter les villes. En effet, qu’ils soient démographiques, climatiques, politiques, sociaux, les enjeux de notre époque ont tous partie liée avec notre condition urbaine. Les vingt livres que nous avons sélectionnés tentent de repenser la ville sous tous ses aspects, y compris dans ses relations avec sa périphérie. La ville se lit comme un livre, venez tourner les pages !
Quelle ville contemporaine, parmi la myriade des cités qui ont connu une explosion démographique sans pareille ces cinquante dernières années, devrions-nous choisir pour accéder au sens de notre époque, afin d'espérer entrevoir le secret de notre présence au monde ? Los Angeles, ville indéfinie et précaire, «helldorado» urbain. Avec ce livre, Bruce Bégout achève son oeuvre critique sur les grandes métropoles qui font le contemporain.
comment construire autrement ? comment faire plus avec moins ? c'est la question qui sous-tend tout le travail de l'architecte et scénographe patrick bouchain, et à laquelle il répond, entouré, comme à son habitude, d'artistes, paysagistes, architectes, cinéastes ou philosophes.
Il ne suffit plus aujourd'hui de convaincre ou de susciter l'adhésion à un projet. Il faut inverser le regard pour considérer l'ensemble des acteurs du territoire, institutionnels, économiques, associatifs ou particuliers, comme autant de ressources et de moteurs pour son développement. Cette reconfiguration des rôles, liée à de profondes évolutions sociétales, ne va pas de soi. Elle génère tensions, résistances, conflits, et surtout incompréhensions.
Elle impose de revisiter les bases communes de réflexion, autant que les cadres de l'action collective. Par le biais de cet ouvrage, conduit en étroite collaboration avec le monde scientifique, les agences d'urbanisme souhaitent aujourd'hui contribuer à la construction d'un savoir-faire professionnel, susceptible de faciliter l'émergence d'un "faire avec" les acteurs, individuels ou collectifs, parties prenantes de la fabrique quotidienne des territoires.
Dans la Métropole, la sensation de vivre dans un camp de concentration planétaire est à son comble. Face à un bouleversement global et dévastateur des modes de vie, la question qui fait écho en nous est la suivante?: « Où fuir?? ».
Occuper pleinement, arracher des territoires aux mains de la gouvernance mondiale capitaliste, créer des communautés sont les actes révolutionnaires de ceux et celles qui ont cessé d'espérer, de croire aux «miracles» de l'urbanisme et autres sciences du gouvernement. La création constante de mondes n'est pas un problème sinon un besoin vital dont on décide de se charger ou que l'on délègue à l'oppresseur.
Les villes du futur ressembleront-elles au paradis sur Terre, assurant bien-être et santé à tous les citadins ?
La question peut surprendre, ville et santé n'ayant pas toujours fait bon ménage dans l'imaginaire collectif. Pourtant de Paris à Tokyo, en passant par Zurich ou - plus proche de chez nous - par Nantes, Toulouse, Lyon ou Grenoble, élus, chercheurs, entreprises et simples citoyens travaillent main dans la main pour inventer les métropoles du futur où il fait bon vivre...
Devenues des laboratoires à ciel ouvert, les villes érigent des bâtiments à énergie positive, se convertissent à la mobilité douce, réintroduisent la nature dans l'espace urbain, inventent de nouvelles formes de "vivre ensemble"...
Mais de nombreux défis restent à relever afin d'améliorer nos conditions de vie en ville : réduction de la pollution, gestion des déchets, accès à une alimentation saine...
Grâce au concours d'une douzaine d'experts, cet ouvrage - ni écolo béat ni techniciste aveugle - explore les mutations en cours en pointant les avancées comme les limites.
Chacun peut alimenter sa réflexion et choisir en connaissance de cause s'il préfère être un rat des villes ou un mulot des champs !
Avec une préface de Pascal Picq.
Urbanisation fulgurante, concentration des richesses, fractures sociales, hausse de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre... Depuis quelques années, l'organisation des villes s'est imposée comme une clé pour relever les principaux défis économiques, sociaux et écologiques de notre temps.
Longtemps considérées comme des sources de problèmes, les villes sont de retour sur le devant de la scène politique. Elles sont désormais regardées comme les lieux où s'inventent toutes les solutions : des nouveaux modèles économiques (circulaire, collaboratif, résilient...) aux systèmes énergétiques émergents (solaire, méthanisation, géothermie...), en passant par des modes de mobilité novateurs (transports par câble, voiture électrique, vélos...), des formes culturelles inédites (art urbain, festivals, événements...) et des pratiques de la démocratie renouvelées (participation citoyenne, cité wiki...).
*L'éco-urbanisme* est cette approche transversale qui vise à donner à toutes ces initiatives la cohérence qui leur manquait. « Nous avons cherché à montrer que cette mutation laissait le champ libre à de nombreux possibles et que nous en étions tous acteurs », écrivent Jean Haëntjens et Stéphanie Lemoine. Ils présentent dans cet ouvrage des exemples concrets de villes préfigurant, aux quatre coins de la planète, les écocités de demain.
L'enjeu est de taille : selon les deux auteurs, l'organisation des villes pourrait devenir, au XXI
Urbain. C'est dans ce laboratoire que l'urbanisme aurait dû étudier, concevoir et expérimenter des théories. Au lieu de cela, les hommes de l'art et les enseignants de cette discipline (si l'on peut dire) ont fait abstraction du succès ou de l'échec des opérations réalisées et ne se sont nullement préoccupés de rechercher les raisons des réussites inattendues.
Ils se sont laissés guider par des principes inspirés du fonctionnement et de l'aspect de localités de moindre importance, de banlieues, de sanatoriums, de foires-expositions, de cités de rêve, en bref de tout sauf de villes véritables. Il n'est donc pas étonnant, dans ces conditions, de constater que les secteurs rénovés des villes ainsi que les constructions neuves qui s'étendent interminablement au-delà de leurs limites sont en train de transformer la ville et la campagne en un même brouet insipide." Jane Jacobs, remarquable observatrice de la ville contemporaine, passe au crible les grandes questions urbaines (rue et sécurité, espaces verts, grands ensembles...) en analysant la façon dont les habitants ressentent leur quotidien.
Vibrant plaidoyer pour la diversité et la vitalité urbaines, Ille Death and Life of Great American Cities, paru en 1961, continue de rencontrer un accueil exceptionnel auprès du grand public et d'alimenter les controverses autour des visions parfois opposées entre usagers de la ville et professionnels.
Cet ouvrage se penche sur une question cruciale pour nos sociétés contemporaines, celle de la planification d'un projet d'urbanisme engagé dans la réduction des consommations énergétiques.
La diversité des rapports des personnes à l'espace et au temps, la variété de leurs aspirations et la place parfois hégémonique de la voiture dans ce cocktail constituent en effet des défis de taille.
Derrière cette difficulté à faire évoluer les pratiques, notamment lorsque les enjeux collectifs deviennent colossaux, se cache une compréhension souvent imparfaite des phénomènes sociaux, des pratiques et des leviers qui les soustendent.
Le présent ouvrage propose un état des lieux des relations entre modes de vie et consommation énergétique à partir de travaux de recherche originaux et récents portant sur l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, les États-Unis, la France, l'Italie, la Grande-Bretagne, le Japon, la Suisse et la Turquie.
Avec des approches variées autour des consommations domestiques, des pratiques de mobilité, des enjeux frontaliers, ou encore sur la question de la vitesse et sa place dans nos sociétés, cet ouvrage permet de mieux comprendre les comportements en termes d'activités et de mobilité et la complexité des logiques qui les sous-tendent avec des outils simples et appropriables.
Les territoires qui ne sont ni la ville ni la campagne, mais empruntent à l'une et à l'autre, connaissent une forte croissance démographique, sous la forme d'une ville discontinue. Les campagnes urbaines dépendent tout autant des villes centres que des flux de la mondialisation et de leurs relations avec les villages, les bourgs, la ruralité, les paysages, tout ce capital de manières d'habiter qui font d'elles des lieux désirables.
L'avenir de ces espaces fragiles est un défi social et paysager, économique et écologique considérable.
L'ouvrage explore la manière dont les campagnes urbaines peuvent accueillir des formes nouvelles de densification ou doivent au contraire être dédensifiées, en conciliant la pression démographique et foncière avec la préservation des sols et des paysages.
In-Situ 2018. 5e Biennale d'architecture et d'urbanisme de Caen.
Soumis à rude épreuve, les coeurs des villes risquent parfois l'embolie. Dans ce livre, une vingtaine de contributeurs se penchent sur le devenir de ces centres vitaux à régénérer pour qu'ils battent durablement mieux. Publié à l'occasion d'In-Situ 2018, Ve Biennale d'architecture et d'urbanisme de Caen, Faire battre le coeur des villes s'inscrit dans une continuité avec Habiter. Imaginons l'évidence et (Re)construire la ville sur mesure, parus respectivement en 2013 et 2016 chez le même éditeur.
Composé tel un triptyque, ce livre s'intéresse d'abord à la vie des centres et aux centres des villes ; puis il explore les pistes pour apporter aux villes le souffle vital de la culture ; et il propose enfin d'introduire et d'adapter l'écologie à l'environnement urbain.
L'ensemble contient de nombreux exemples. Il est destiné autant à produire chez les lecteurs une prise de conscience qu'à apporter des solutions à la hauteur de l'enjeu : la maîtrise du fait urbain au bénéfice d'une meilleure qualité de vie en ville.
Ce livre a comme thématique générale le retour au territoire à travers la conscience du lieu.
Ce projet interroge plusieurs expériences et expérimentations dans des milieux différents dans lesquels on réalise des créations fondées sur des nouvelles typologies sociales, des nouvelles formes d'économie local based et des nouvelles institutions de citoyenneté.
Les biens communs territoriaux sont différents des biens communs naturels parce qu'ils sont le résultat de l'action humaine et qui peuvent faire face à la situation actuelle seulement si on prend soin de leur existence, qui est important surtout au niveau des communautés.
Cette ouvrage prend en examen les formes les plus importantes de gouvernement des biens communs territoriaux (plans d'aménagement paysagers participatif, systèmes locaux de la filière de proximité, les pactes ville-campagne, les éco-musées, les contrats de fleuves, montagnes, paysages, etc.) dans le but de proposer l'intégration dans des nouvelles institutions de autogouvernement locale-solidaire et fédératif.
Le projet comme espoir. L'ouvrage se focalise sur le rôle du projet des villes et des territoires en tant qu'agent dans la construction sociale de l'espoir. Car, notre capacité de prévision d'un futur de plus en plus incertain se trouve limitée, comme le sont aussi, dans une société pluraliste, nos capacités individuelles et collectives de coordonner les actions de tous les sujets qui contribuent à la construction, à la transformation et à la modification de la ville. En revanche, et sans aucune certitude, nous pouvons proposer, de manière désenchantée, des escénariosf comme autant de lignes possibles de raisonnement.
Cet ouvrage présente la manière dont la recherche peut aider les professionnels de l'aménagement du territoire, en s'appuyant sur des protocoles, des méthodologies et des logiciels expérimentés dans le cadre de projets théoriques qui peuvent leur servir à concevoir et planifier des espaces de vie en ville agréables et durables.
Métromarxisme évoque le rapport du marxisme à la ville à travers des chapitres biographiques sur Marx, Walter Benjamin, Guy Debord et David Harvey.
Chaque partie propose une analyse accessible de la contribution de chacun de ses auteurs à une théorie de la ville.
Il suggère que l'interaction entre la ville en tant que centre de la vie économique et sociale et son potentiel de changement a généré un corpus majeur. Ces travaux furent essentiels pour faire avancer des transformations politiques et sociales.
L'impression de chaos procurée par la suburbia et le mitage du paysage renvoient aux contours d'un territoire nouveau où s'imbriquent espaces ruraux et urbains. Désormais planétaires, les effets sur les modes d'urbanisation de ce " sprawl " ou étalement restaient à être analysés de manière circonstanciée. À travers des questions touchant aux infrastructures routières, aux centres commerciaux et aux lotissements pavillonnaires, David Mangin décrit la ville sectorisée, celle des enclaves privées, à laquelle il oppose la ville passante et métissée, celle du domaine public. Partant de l'observation du contexte français, il confronte la situation nationale aux phénomènes rencontrés au sein des villes asiatiques et s'interroge sur l'idée d'une importation d'un soit disant modèle américain.
Si l'auteur s'est intéressé principalement à trois entités omniprésentes dans la périphérie des villes : les infrastructures routières, l'urbanisme commercial et les ensembles de maisons individuelles, c'est pour mieux étudier les effets de la croissance urbaine de ces trente-cinq dernières années ainsi que leurs conséquences morphologiques et sociales .
Pour mettre en évidences les interactions qui se sont nouées en matière d'aménagement entre les sphères économiques, politiques et spatiales, l'auteur a croisé travaux cartographiques, enquêtes de terrains, entretiens et modèles. Contrairement aux méthodes anglo-saxonnes recourant largement aux analyses perceptives, il a volontairement choisi de tester, sur ces territoires, les outils de l'analyse urbaine apparus, en Italie, en Espagne et en France notamment dans les années soixante. Tracés, voiries, découpages du sol, règles d'édification, rapports publics/privés sont donc les objets privilégiés de cette recherche et des observations souvent consignées par le biais d'une abondante documentation cartographique.
Le terme s'est imposé en France dès les années 70-80 pour désigner ces espaces ruraux « grignotés » par l'urbanisation. Depuis, et malgré les critiques et les mesures destinées à limiter cette mécanique d'envahissement de la maison individuelle dans la campagne française, force est de constater que ce modèle a continué à se développer. Ces dernières années, la règlementation a posé des limites à l'étalement urbain et prône une certaine densification des zones déjà urbanisées en périphérie des villes. Cinq sites se sont portés volontaires afin de faire un état des lieux de ces zones d'habitat et de mener une réflexion de terrain sur ce thème. Cet ouvrage rend compte des idées et des enseignements issus de ces ateliers mais révèle aussi des qualités inattendues du périurbain.
Epuisée depuis de nombreuses années pour le public francophone, l'oeuvre fondamentale d'Aldo Rossi, L'Architecture de la Ville parue en Italie en 1966, marque une étape essentielle dans l'histoire théorique de l'urbanisme. La ville dans son ensemble apparaît comme un organisme vivant qui s'alimente et se compose d'architecture, au point que le binôme architecture-ville est indissociable.
Avec L'Architecture de la Ville, l'espace urbain devient le territoire d'expérimentation d'une façon de regarder l'histoire comme une matière vivante. La ville construit sa propre histoire à laquelle on peut sans cesse se référer pour y bâtir aujourd'hui.
Un ouvrage de référence incontournable, à nouveau bientôt disponible !
Aldo Rossi (1931-1997). Architecte italien, l'un des représentants les plus éminents du mouvement italien néorationaliste de la Tendenza durant les années 1970.
La plus grande partie de la surface terrestre est un palimpseste, un livre ouvert sur lequel sont consignés une pluralité de signes mis là par ceux qui nous ont précédés : villes, villages, maisons, canaux, digues, terrassements, forêts et zones déboisées... Tous les jours nous arbitrons parmi ces signes, en conservant certains, en modifiant voire détruisant d'autres pour répondre à de nouveaux besoins. Quelle est la matière première de l'urbanisme ? Quels sont les thèmes, les problèmes et les enjeux de l'urbanisme contemporain ? Quels savoirs et techniques fiables pour une telle entreprise ? Sur le modèle des leçons inaugurales du Collège de France, Bernardo Secchi incite à réfléchir sur le processus permanent de production des espaces urbains, avec sa
double expérience de praticien international et d'enseignant. "Il faut partir des gens. Il convient de considérer la dimension corporelle de la ville et, à partir d'elle, révéler la beauté du banal, le transformer dans un projet."
L'art de bâtir les villes (der städtebau nach seinen hünstlerischen grundsätzen), publié par camillo sitte en 1889, demeure aujourd'hui 1er passage obligé de toute réflexion sur la ville.
Il enregistre le début d'une mutation qui achève de s'accomplir sous nos yeux: la disparition de l'ancien statut de la ville comme entité isolable. d'autre part, il explore la dimension esthétique de l'urbanisme. constatant sa laideur, il se demande s'il est possible de créer aujourd'hui un bel environnement urbain, et il interroge les " villes historiques " pour y chercher non des configurations déterminées mais des règles d'organisation, des relations constantes liant les pleins et les vides qui constituent le tissu urbain : affirmation des différences entre édifices, petits et grands, publics et privés, savants et populaires ; articulation de tous les éléments bâtis, clôture des vides, jeu des échelles.
Ce livre peut ainsi concourir, en cette époque oú la ville est menacée, à recréer les conditions d'une réflexion sur ce que pourraient être aujourd'hui sa beauté et sa convivialité.
À l'occasion des trente ans d'Europan - dispositif créé afin de faire concourir tous les deux ans les jeunes architectes européens autour de thèmes novateurs -, le lecteur est convié à un parcours à la fois rétrospectif et prospectif. Les quatorze sessions, présentées à travers une sélection de projets lauréats, expriment les transformations significatives du champ architectural élargi aux dimensions urbaine, territoriale, paysagère et environnementale. Problématiques, méthodes, projets entrelaçant les échelles et les modes de vie constituent les trois piliers d'une démarche ouverte oeuvrant aux nouvelles synergies naturo-culturelles d'écosystèmes durables.