À voir la première table des Incontournables « post-confinement » consacrée aux MASQUES, certains crieront à l’opportunisme éhonté !
Qu’ils se détrompent ! Le thème des masques avait été choisi dès le mois de février à une époque où nous n’imaginions pas en porter du matin au soir trois mois plus tard. (C’est ce qu’on appelle avoir du nez !!)
Quoi qu’il soit, le masque est un objet fascinant qui a rempli des fonctions diverses et variées depuis la nuit des temps.
Nous avons extrait de nos rayons 17 titres qui montrent la richesse de l’univers des masques et qui pourraient bien vous donner envie d’en porter pour d’autres raisons que de vous protéger.
L'art du masque, qu'il soit lié aux rites ancestraux, au théâtre et à la danse, témoigne, dans le temps et l'espace, d'une extraordinaire variété de formes et de matériaux - bois, fourrure, tissus, fibres végétales, pierre, papier mâché. Les 100 masques inestimables mis en lumière par le musée du quai Branly sont tous au cour de la vie d'une communauté et nous dévoilent le lien puissant entre le monde des vivants et les forces magiques de l'invisible.
« Trésors de. » est une collection de petits beaux livres à petits prix qui propose une balade iconographique au sein des prestigieuses collections des plus grands musées et institutions du monde. Après la vague des ouvrages grand format offrant « les 1 000 chefs-d'ouvre de. », « les 350 plus beaux. », voici un retour à la notion de trésors : une sélection unique réalisée en étroite concertation avec l'institution. Ainsi, chaque ouvrage est introduit par une courte préface du président ou du directeur de l'institution concernée.
Phyllis Galembo présente dans cette série ses photographies de masques réalisées au Mexique. 120 portraits dessinent un panorama impressionant de la diversité esthétique de la culture mexicaine.
Le photographe Chris Rainier a consacré sa vie aux masques, espérant conserver une trace des pratiques rituelles menacées de disparition. Au fil des trente dernières années, il a photographié des masques très variés, portés par les personnes mêmes qui en font usage lors des cérémonies, mais rarement montrés aux non-initiés que nous sommes.
Aux frontières du bien et du mal, des vivants et des morts, les masques nous parlent. Les photographies de Chris Rainier aussi. Elles sont accompagnées de notes ethnographiques détaillées, signées de l'universitaire Robert L. Welsh, pour mieux comprendre ce patrimoine culturel méconnu.
Réimpression pour cette série emblématique de Charles Fréger : chaque année, dans toute l'Europe, des hommes, le temps d'une mascarade séculaire, entrent littéralement dans la peau du «sauvage». Le photographe saisit ces hommes sauvages devenus ours, chèvre, cerf ou sanglier, homme de paille, diable ou monstre aux mâchoires d'acier. Il sublime ainsi cette suspension provisoire de la normalité et révèle une tradition méconnue d'une étonnante richesse.
Dans l'intimité de sa chambre, un jeune garçon s'éveille au désir en parcourant les pages d'un livre d'art. Obsédé par la beauté stupéfiante du corps nu, ligoté et mordu de flèches de Saint Sébastien, il laisse libre cours à ses rêveries cruelles où l'objet de son fantasme est torturé, tué, dévoré. Dans la rue, il est attiré par les matelots et les petits voyous, et à l'école par un charismatique camarade de classe dont l'assurance et le charme le subjuguent. Prenant peu à peu conscience de son attirance sexuelle pour les hommes, il tente de réprimer ses pulsions et se fabrique un masque social qu'il porte chaque jour aux yeux du monde. De l'enfance à l'âge adulte, il tentera à tout prix de se conformer à ce qu'il croit être la norme du désir. Mais cette comédie conventionnelle de l'hétérosexualité ne saurait le duper éternellement, et pour ne pas trahir plus longtemps son être profond, il devra trouver la force de regarder en face cette attirance qui le consume, et apprendre, enfin, à vivre en paix avec lui-même.
- Pour les cheveux et pour le visage, 25 recettes simple à réaliser, à base de produits naturels (huiles végétales, huiles essentielles, charbon, Aloe vera...).
- Pour les cheveux :
- masque détox pour le cuir chevelu, - masque anti chute, - masque anti pelliculaire, - masque apaisant...
- Pour le visage :
- masque nourrissant, - masque pour les peau sèche, - masque anti points noirs, - masque gommant...
Au point de départ le masque. Mais qu'estce au juste un masque pour les anciens grecs ? Pour nommer le masque la langue grecque utilise le mot prosopo, qui est, aussi et surtout, le nom du visage.
Helléniste, ancienne sous-directrice au Collège de France, Françoise Frontisi-Ducroux affirme que « ce qui vaut pour le visage de chair vaut aussi pour le masque artificiel ».
Masque scénique, rituel ou cultuel (figurant une divinité), les pensées et les émotions s'y lisent à fleur de peau. C'est avec le masque que se façonne la personnalité du citoyen, en tête à tête avec des doubles de lui-même, ou avec des figures de l'autre.
Du masque au visage - Aspect de l'identité en Grèce ancienne est un essai incontournable enfin réédité.
L'objet de cet ouvrage est de présenter d'une manière à la fois descriptive et analytique le théâtre de marionnettes africain - sans pour autant négliger celui de masques - espérant ainsi ouvrir quelques pistes pour une étude plus approfondie.
Longtemps ignoré en occident, le théâtre de marionnettes africain se révèle, en effet, selon les recherches les plus récentes, ou moins aussi important que le théâtre de masques, pourtant plus connu.
Fruit d'une recherche de 35 ans, mûrie pendant plusieurs années de séjour en afrique, cette étude s'adresse aussi bien ou lecteur désireux d'approfondir sa culture générale qu'au professionnel des arts du spectacle.
Les historiens du théâtre, psychologues, thérapeutes, enseignants y trouveront information et, sons aucun doute, matière à réflexion. enfin, la variété de formes, la richesse des matériaux utilisés ainsi que la beauté de certaines marionnettes ne pourront que séduire les amateurs d'art africain.
terres cuites de nok, bronzes d'igbo-ukwu, d'ifé, de bénin et bâtons cultuels yorouba au nigeria ; masques-cimiers bamana du mali ou baga de guinée ; statues sénoufo ou baoulé et masques de guerre wé ou de course dan de côte d'ivoire ; masques zoomorphes gurunsi du burkina faso ; reliquaires mahongwé du gabon.
cette approche de la sculpture en afrique noire rassemble et commente une vingtaine de représentations emblématiques d'un art presque toujours de nature religieuse, trait d'union entre le monde tangible et l'au-delà, voué à assurer à l'homme l'aide de forces invisibles dans un environnement hostile. chaque ethnie se représentant ce trait d'union à sa façon, selon ses mythes et ses croyances, l'art africain doit son extrême richesse à cette diversité même.
« Il est de fait que toute l'humanité porte ou a porté le masque. (...) Des civilisations ont prospéré sans l'idée de la roue. Le masque leur était familier. » Roger Caillois Pourquoi encore un livre-de-masques ? L'essentiel sur le sujet est répété à l'envi dans toutes les préfaces de livres-de-masques :
À savoir que le masque masque et démasque, que sa fonction est de cacher (le porteur religieux, comédien ou carnavaleux) et de révéler (le dieu, le personnage, la figure de fantaisie). On y ajoute parfois une autre fonction : la fascination voire la sidération du spectateur.
Autre antienne : le masque est universel. Pour développer, illustrer, préciser ces idées, il existe des centaines de livres, catalogues, études sur les masques (Loi du marché rentable des salles de ventes oblige). Mais lesquels ? Les masques africains (depuis le cubisme), océaniens et amérindiens (depuis le surréalisme), himalayens depuis peu, ...on peut ainsi compter plus de 27 publications disponibles sur les masques dogons et 51 sur les masques tibétains. La moindre tradition y est recensée, décrite, expliquée, prête à vendre. Il y a moins d'intérêt (pour le moment, mais cela commence) pour les traditions européennes, les splendeurs de Roumanie ou de l'arc alpin.
Pourquoi cette tache aveugle ? C'est à celle-ci que ce livre veut répondre.
C et ouvrage , édité la première fois en 1948, s'attache à comprendre la création des masques dans les différentes cultures.
Plutôt que de chercher une interprétation symbolique de ces masques, l'auteur tente de montrer qu'il faut les approcher à partir de la notion de rythme et explique combien leur facture est en lien avec les vibrations de l'espace. Entrer en consonance avec l'univers, voilà bien l'enjeu de ces créations.
André Breton, faisant un compte-rendu de cet ouvrage, écrivait :
Dans s on bel ouvrage Les Masques, M. Georges Buraud a été le premier à dégager le s ens profond du bes oin qui, en tous temps et en tous lieux, a porté l'homme à dérober s on vis age derrière une figure modelée à l'apparence d'un animal, à l'image d'un ancêtre ou conçue comme représ entative d'un dieu. I l montre comment cet homme, nanti du pouvoir d'obs erver les émotions que s on apparition déchaîne chez autrui s ans rien livrer des s iennes propres , s 'identifie bel et bien avec l'être pour lequel il cherche à s e faire pas s er, comment il participe et fait participer tout s on groupe aux forces occultes qui mènent le monde. Au cours des échanges pas s ionnels qui en rés ultent, « toutes les puis s ances avec les quelles l'individu entre en rapport s ont les forces de s on incons cient dont il a peuplé le monde et qui, s ous forme de fluides , de prés ences , de craintes , d'énergies , reviennent vers lui pour le contraindre ou l'exalter. Lui-même et toute s a tribu avec lui (fais ceau colos s al de forces ins tinctives ) s 'enveloppent, comme d'une chrys alide gigantes que, à l'intérieur de laquelle ils res tent enfermés , de ce rés eau immens e d'influences bienfais antes ou terribles et qui es t en réalité s orti d'eux. Ce qui s ubs is te d'inexpliqué, de fatal, dans le monde, vient s e mêler à cette enveloppe vibrante d'ins tincts que le primitif traîne partout après lui et l'agrandit encore en lui communiquant une profondeur inconnue ».
[.] Ainsi la puissance de l'art qui anime ces masques et le secret de la résonance profonde qu'ils trouvent en nous pourraient-ils tenir à ce que, dans le raccourci lyrique d'une séance d'initiation - du poisson à l'oiseau, de l'oiseau à l'homme - ils embrassent un des plus grands vertiges humains en réalisant le transformisme non plus seulement en pensée mais en action.
(André Breton, Pléiade, tome III, page 1029-1033) Un cahier de 16 reproductions de masques (issus de la C ollection du Musée du quai Branly) complète l'ouvrage.
Les impressionnantes collections du Musée royal de l'Afrique centrale se sont constituées sur plus de cent années par le biais de nombreux achats, récoltes et donations. Au fil du temps, le profil professionnel des collecteurs fut extrêmement varié : agents territoriaux, ingénieurs agronomes, ethnologues, militaires, médecins. ou bien encore missionnaires. Le présent ouvrage aborde la question des collectes effectuées par les jésuites dans le sud-ouest de l'actuelle République démocratique du Congo et des liens scientifiques que ces missionnaires tissèrent avec le MRAC. Hommes d'Église et chercheurs, les jésuites contribuèrent à une meilleure connaissance de diverses cultures de la RDC. Leurs collectes furent importantes (plusieurs milliers de pièces) et furent initialement réparties entre le musée de Tervuren et le musée de missiologie de Louvain-Heverlee. Ce dernier est aujourd'hui fermé, mais ses collections, qui constituent un patrimoine culturel méconnu, furent placées en dépôt au MRAC en 1998. Une partie de ces « objets jésuites » contextualisés sont à découvrir dans ce livre (également catalogue de l'exposition Masques géants du Congo, BELvue 13/05-08/11/2015) qui met également en avant la philosophie et les méthodes de collecte de ces pièces destinées à rentrer dans le domaine muséal.
L'art de l'Afrique noire est surtout présent à travers les masques. Ceux-ci étaient portés lors des cérémonies les plus importantes de la vie : initiation, funérailles. Dans cet ouvrage, les masques sont classés non en fonction de leur ethnie d'origine mais en fonction de l'animal qu'il représente (buffle, singe, oiseau, antilope, caïman, éléphant, fauve, etc.). Chaque pièce présentée est soigneusement décrite et son usage est expliqué, constituant une approche très originale et très accessible de l'un des arts les plus appréciés mais souvent très méconnus d'Afrique noire. Plus de 200 photos en couleurs d'objets d'une collection privée exceptionnelle.
Les Tenda, en particulier les Bassari, sont-ils aussi différents de leurs voisins qu'on a longtemps semblé le croire ? Les emprunts linguistiques en faisaient douter, la présence du masque gwanguran et des initiés koré, communs à de nombreuses autres populations, confirme l'influence du monde mandé sur les Tenda.
L'institution des masques, secrètement révélée à tous les hommes bassari adultes, suppose une autre partie de la société adulte à laquelle cette révélation n'est pas accordée. La connaissance par les initiés de l'humanité des masques les rend-elles incapables de contribuer à manipuler ce pouvoir ? L'hypothèse d'une association des masques et des femmes permettant à l'ensemble de la société bassari de manipuler en sa faveur le pouvoir supra-humain des esprits masqués est-elle crédible ? Des notions analogues se rencontrent-elles dans d'autres populations ouest-africaines ? Plus peut-être que toute autre institution - relations réciproques codifiées à l'intérieur de la famille et du système de classes d'âges, parenté à plaisanterie, échanges matrimoniaux, prestations obligatoires de bière - l'association féconde des femmes et des masques, symboles sublimés de la féminité et de la masculinité, parvient-elle à préserver, dans une Afrique soumise à des influences patrilinéaires croissantes, l'équilibre nécessaire à la survie de cette petite population matrilinéaire, les Bassari ?
Jacques André, psychanalyste, membre de l'Association psychanalytique de France (APF), est professeur de psychopathologie à l'Université Paris Diderot. Il dirige aux Presses Universitaires de France la collection " Petite bibliothèque de psychanalyse ". Sylvie Dreyfus-Asséo est psychanalyste et membre de la SPP.
Elle a déjà co-dirigé, avec Jacques André, La folie maternelle ordinaire (PUF, " Petite bibliothèque de psychanalyse ", 2006). Ethnologue, spécialiste des cultures indigènes de l'Amazonie, Anne-Christine Taylor est directeur de recherches au CNRS.
Ce livre d'art unique, de 400 pages rassemble 120 masques, joyaux de l'art ancien eskimo. Éparpillés de par le monde, ils proviennent de collections privées exceptionnelles et des musées. Ces masques, principalement chamaniques, ont été pour la première fois rassemblés dans ce livre qui a reçu les éloges unanimes de la presse. Un texte de l'explorateur Alphonse Pinart, daté de 1873, jette les bases de ce qui deviendra l'ethnologie moderne, il accompagne les masques de sa collection, unique au monde, léguée au Musée de Boulogne-sur-Mer.
La décolonisation faite, cet essai de compréhension du rapport Noir-Blanc a gardé toute sa valeur prophétique : car le racisme, malgré les horreurs dont il a affligé le monde, reste un problème d'avenir.
Il est ici abordé et combattu de front, avec toutes les ressources des sciences de l'homme et avec la passion de celui qui allait devenir un maître à penser pour beaucoup d'intellectuels du tiers monde.