Dans quelques jours, la Croisette se parera de ses plus beaux atours pour accueillir le gotha du cinéma.
Dès ses débuts, devant ou derrière la caméra, l’industrie cinématographique fascine le spectateur. Des tabloïds au tapis rouge, des scandales les plus sulfureux aux avant-premières grandioses… Qui n’a jamais poussé la porte d’une salle obscure ? Qui n’a pas ri aux éclats devant les facéties de Charlie Chaplin ? n’est pas resté soufflé par une réplique culte de Clint Eastwood ? ne s’est pas émerveillé de la poésie si particulière de Hayao Miyazaki ? n’a jamais été impressionné par les effets spéciaux, les lumières, la musique ?
D’émotions en émotions, des quatre cents coups de la Nouvelle Vague aux énormes blockbusters initiés par Hollywood, le septième art a toujours fait couler beaucoup d’encre, et pas que dans les Cahiers du cinéma.
Pour vous, nous avons sélectionné quelques bandes dessinées sur le cinéma. Vous trouverez les biographies de noms célèbres, parmi lesquels Alice Guy, Jean Gabin, ou encore Fritz Lang ; quelques fictions telles que Fondu au noir ; ou encore les inspirations de chefs-d’œuvre du cinéma, comme Ed Gein, autopsie d’un tueur en série, à l’origine du phénomène Psychose. Autant d’œuvres criantes d’émotions qui vous laisseront sans voix.
Maximus Wild connut son heure de gloire dans le Hollywood des années 1940-50. Métis de descendance noire, chinoise et amérindienne, il fut « l'acteur aux mille visages », interprétant essentiellement des rôles « ethniques » : chef indien, révolutionnaire mexicain, dandy oriental...
Véritable relecture du mythe du cinéma américain par le prisme des minorités, Maximus Wyld donne à voir la dimension politique et sociale des productions hollywoodiennes.
Un film noir dont les scènes doivent sans cesse être retournées... Un scénariste de cinéma traumatisé, alcoolique et détenteur d'un terrible secret... La mort suspecte d'une starlette... Un directeur de studio hystérique prêt à tout pour boucler ses films avant l'effondrement de l'âge d'or du cinéma. "Fondu au noir" est un thriller hollywoodien où il est question de course à la célébrité, de sexe et de mort !
L'histoire d'une gueule d'amour.Avec ses incroyable yeux bleus, sa stature imposante et son visage entre bonhommie et gravité solennelle, Jean Gabin dégage une aura envoutante qui a toujours su capter l'attention. Né de parents artistes, ses premiers pas sur scène comme chanteur de revue semblent appartenir à la suite logique d'une destinée préméditée. Mais Jean Gabin, quand il se faisait encore appeler Alexis Moncorgé, voulait avant tout devenir fermier. Ses 95 films, son statut de légende du cinéma français, de génie singulier et indépassable, tout cela fut le résultat d'un travail titanesque autant que d'un parcours accidenté, fait d'embûches, de défis et de rencontres providentielles...Ouvrage riche, fruit d'un travail passionné, Jean Gabin retrace avec force et poésie la vie d'un des pères de la culture française. De son enfance à la campagne, à ses premiers rôles de chanteur de revue en passant par son engagement au cours de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à sa rencontre avec Audiard et son attachement de toujours au monde paysan, ce projet inédit et poétique, consacré au mastodonte du 7e Art, charme par son amour du détail et le respect de son sujet.
Joub et Nicoby sont de grands admirateurs de Patrice Leconte, à qui l'on doit Les bronzés, Tandem, Ridicule et tant d'autres films aussi réussis que différents. Le duo de Dans l'atelier de Fournier est donc parti à la rencontre du réalisateur, égrenant avec lui un parcours jalonné de films à succès, de rencontres avec des stars mais aussi de doutes, de critiques assassines, de malentendus et même... de BD, puisque Leconte est lui-même dessinateur ! Leconte fait son cinéma : une conversation dessinée pleine de passion et d'émotion !
Dans Le Storyboard de Wim Wenders, Stéphane Lemardelé revient ainsi sur l'expérience vécue pour ce film, depuis le script, les repérages et prises de vue nécessaires à la confection du storyboard jusqu'au tournage des scènes sur lesquelles il a travaillé. C'est aussi l'occasion pour lui d'expliquer le rôle d'un storyboarder dans la réalisation d'un film. Occasion également de mettre en avant le lien entre le septième et le neuvième art qui se trouvent, ici, intimement liés.
Ensuite et surtout, Stéphane Lemardelé met en images ses échanges avec Wim Wenders : le réalisateur allemand revient à la fois sur son parcours- depuis ses débuts et périodes de vache maigres à Paris, où il a développé sa passion pour le cinéma, jusqu'à ses réalisations les plus récentes - mais aussi sur la démarche créatrice qui l'a guidé pour chacun de ses films.
Le Storyboard de Wim Wenders nous permet non seulement de comprendre le cheminement d'un réalisateur d'exception mais également de découvrir son approche théorique du cinéma et de l'image.
Les morts ont besoin qu'on fouille les cauchemars de leur disparition.
Jerry Fifth connaît tous les péchés de la Cité des Anges, des prostituées de Sunset Boulevard aux divas de Hollywood, des producteurs sur le retour aux jeunes acteurs sur le chemin de la gloire. On le paie pour trouver des amants, des enfants illégitimes, des assassins, des assassinés. Pourtant, Jerry a un problème. Il entend les voix des fantômes d'étoiles éteintes. Pourquoi a-t-il accès à ces voix, à ces visages en quête de vérités perdues ? Au coeur d'un siècle de cinéma, des salles à deux sous aux machines à rêve des grands studios, Jerry va découvrir les ruines d'une ville dans la ville, des secrets à l'intérieur d'autres secrets.
Le parcours exceptionnel de la première réalisatrice de l'histoire du cinéma En 1895, à Lyon, les frères Lumière inventent le cinématographe. Moins d'un an plus tard, à Paris, Alice Guy, 23 ans, réalise La Fée aux choux pour Léon Gaumont. Première réalisatrice de l'histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l'Amérique, laissant les Films Gaumont aux mains de son assistant Louis Feuillade. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre.
Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l'époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton.
Elle meurt en 1969, avec la légion d'honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films - perdus et oubliés. C'est en 2011, à New York, que Martin Scorsese redonne un coup de projecteur sur cette femme exceptionnelle.
1894. Paris est au centre du monde. Artistes, inventeurs et industriels se fréquentent dans une grande fièvre. La technique est au centre de toutes les préoccupations. Les arts, comme l'économie ou les sciences, se rationalisent. Le monde entier semble en passe d'être mécanisé...
Six personnes détiennent le même secret. Une invention démoniaque dont ils cherchent à comprendre le sens et maîtriser la puissance. Ils sont ingénieur, fils de boucher, magicien, forain ou jeune secrétaire-sténographe. Ils sont jeunes, rêveurs, ambitieux et vont devoir se démarquer. Ils se nomment Léon Gaumont, Charles Pathé, Georges Méliès, Louis et Auguste Lumière ou Alice Guy. Et leur enjeu s'appelle le Cinéma.
Le noeud de la vie de Fritz Lang a lieu à Berlin durant l'hiver 1921. Une femme ouvre la porte d'un appartement et se fige devant un couple en pleine étreinte. En larmes, Lisa Rosenthal regagne sa chambre. Elle vient de surprendre son mari, Fritz Lang, avec une autre, Thea von Harbou, co-scénariste de ses films. Quelques minutes plus tard, un coup de feu retentit.
Lisa est retrouvée morte d'une balle en pleine poitrine, tirée par le revolver de son mari.
Suicide, dispute ou meurtre ? Une enquête de police est lancée. Fritz Lang est innocenté, mais son oeuvre resta marquée par le crime, la culpabilité et l'ambiguïté.
Dans l'Allemagne de Weimar, le couple Langvon Harbou, désormais marié, enchaîne les films et les succès. Mais à mesure que Hitler se rapproche du pouvoir suprême, les amants se déchirent. Thea von Harbou est séduite par le « nouveau discours » des Chemises brunes.
Goebbels propose à Fritz Lang de diriger le cinéma nazi. Lang doit choisir entre sa femme et son âme... Le cinéaste décide de quitter l'Allemagne pour les États-Unis, mais il restera toujours hanté par ses démons.
Mathieu Sapin rencontre Gérard Depardieu en 2012. Il l'accompagne en Azerbaïdjan à l'occasion du tournage, pour Arte, d'un documentaire sur les traces d'Alexandre Dumas. Une relation unique se noue entre les deux artistes. Dès lors, Gérard Depardieu va inviter Mathieu Sapin à partager son univers, ses pensées (philosophiques ou triviales), ses coups de gueule, que ce soit lors de tournages, au Portugal ou aux quatre coins de l'Europe, d'un voyage exceptionnel en Russie ou, tout simplement, d'un repas dans la cuisine de son hôtel particulier parisien.
Comment un garçon, né dans un quartier pauvre de Londres, de deux parents artistes ratés, père alcoolique, mère folle, a pu devenir, à 25 ans, le plus grand cinéaste de son temps, en mettant Hollywood ses pieds ; l'inventeur du cinéma moderne, un créateur visionnaire et un acteur d'exception, légende vivante, porte-parole des misérables, des moins que rien, des vagabonds, et producteur immensément riche, artiste engagé dans tous les combats de son temps, dictatorial avec les siens, et que son amour des femmes rend un colosse aux pieds d'argile dans l'Amérique puritaine. C'est cette conquête de l'Amérique que retracera ce premier volume. D'une vie de misère à la Oliver Twist à la gloire absolue d'un géant, adulé de New York à San Francisco que vient déjà menacer la passion de la chair et l'engagement politique.
Cette première aventure débute en 1910 quand il quitte l'Angleterre pour les Etats-Unis et se termine vers 1920, en pleine notoriété puisqu'il est déjà une des personnalités les plus connues au monde.
- Tu sais ce qui cause notre perte, frérot ? C'est l'ambition.
- Charlie, ton ambition, elle a changé le visage du cinéma !
On appelle « New Hollywood » cette jeune génération politisée de réalisateurs, notamment par la guerre du Vietnam, qui a pris d'assaut à la fin des années 60 les inaccessibles grands studios d'Hollywood. Ce véritable essai en bande dessinée nous éclaire sur cet âge d'or et revient sur les points communs qui lient les oeuvres de Scorsese, Coppola, Altman, Peckinpah, Romero, Woody Allen et bien d'autres.
Hollywood, années 50. Au coeur de l'usine à rêves du cinéma, l'immense actrice Betty Pennyway est victime d'un crime sans précédent et particulièrement abominable. L'affaire fait la Une de toute la presse et l'Amérique entière est en émoi. La police de l'état fait appel au peu orthodoxe inspecteur Hernie Baxter pour mener cette délicate enquête qui secoue tout le petit monde du 7ème Art.
Moon River est un polar noir, poisseux et angoissant, au suspense insoutenable, dont on découvre seulement à la page 12 que le coupable est l'acteur qui joue avec Betty Pennyway.
« Moi je crois que plus on s'abîme, plus on est beau ».
Le drame et la poésie s'invitent naturellement quand est évoquée la figure de cet acteur culte du cinéma français décédé à 35 ans après avoir joué dans 37 films et 27 pièces de théâtre. Un après-midi d'été de l'année 1982, chez lui face à un miroir, il se saisit de son fusil .22 Long Rifle, l'enfonce dans sa bouche et tire. Patrick Dewaere incarne l'idée de l'artiste écorché vif, dévoré par une existence intense et instable. De son enfance complexe et douloureuse, à son ascension en tant qu'acteur en passant par ses rencontres, ses amours et sa mort, ces pages content son histoire. C'est aussi un "voyage"parfois à la limite du fantastique, hanté par la fureur et la mélancolie.
Georges Méliès fut véritablement l'inventeur du cinéma moderne, le premier à réaliser des effets spéciaux, une révolution pour l'époque ! Mais il est aussi un personnage hors norme qui fut prestidigitateur, réalisateur, décorateur, scénariste, acteur... Il fréquenta Prévert, Houdini, les frères Lumière et les surréalistes firent de lui l'une de leurs icônes. Sans doute trop en avance sur son temps, Méliès connut pourtant de gros problèmes financiers et finit sa vie en tenant une boutique de jouets ! Cet album lui rend hommage en racontant une suite d'histoires courtes dans lesquelles l'esprit et la magie de Méliès perdurent.
Elle était une fois le cinéma...
Née en 1889, Jeanne Roques dite Musidora est la « Première Vamp » de l'histoire du cinéma. En 1915, les murs de Paris se couvrent d'étranges affiches sur lesquelles apparaissent une femme cagoulée ainsi que les mentions « Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? »... C'est le lancement de la série cinématographique « Vampires ». La France découvre alors Musidora, une « bombe sexuelle », qui va hanter les toits de Paris...