Décroissance et sobriété, voilà deux termes qui sont indubitablement liés et qui sont d’une importance cruciale pour notre futur écologique. Ils viennent se mettre en opposition directe avec la société de consommation dans laquelle nous évoluons.
Pourtant, aux vues des conséquences écologiques désastreuses qui nous attendent, un mode de vie plus simple est inévitable et essentiel. Il faut consommer moins dans un monde qui nous pousse sans cesse à consommer plus.
La sobriété s’étend à plusieurs domaines, qu’ils soient économiques, énergétiques, ou encore numériques. Il s’agit, à travers cette nouvelle manière de consommer, d’entrainer une décroissance. La terre a une réserve naturelle limitée et nous sommes donc obligés d’inverser la courbe de croissance ou bien les dégâts seront irréversibles.
Tous ces nouveaux changements passent par la manière dont nous nous alimentons, nous nous habillons, nous voyageons, mais aussi par la réduction de nos déchets plastiques, de nos dépenses énergétiques… Notre quotidien même doit être repensé.
Voici une liste de livre qui abordent ces deux concepts, ou donnent des pistes pour se tourner vers une sobriété de consommation :
Déterminer s'il est encore possible et souhaitable d'appuyer sur l'accélérateur de l'économie mondiale est aujourd'hui une question majeure. Concilier la préservation de la planète et la course à la croissance avec le développement durable ne relève pas de l'évidence, et dire de la décroissance qu'elle ne peut que mener à la récession, à l'anarchie et à la fin de toute innovation est au contraire trop simpliste. Pour démêler le vrai du faux, le chercheur expert sur la décroissance Vincent Liegey résume les vrais ordres de grandeur et explique les notions clés pour permettre à chacun de se saisir de ce sujet clivant et d'en débattre, dans toute sa complexité.
Présentation de la collection :
Relever les défis environnementaux est l'enjeu majeur de nos sociétés. Comment y voir plus clair dans le magma d'informations, d'assertions et de rumeurs qui nous submerge ? Médias et réseaux sociaux nous plongent dans la confusion et la défiance. Il y a urgence à démêler le vrai du faux.
La collection « Fake or not » nous aide à y voir plus clair. Nos livres scientifiques et pédagogiques décryptent le réel, déconstruisent les fake news et les idées reçues en s'appuyant sur l'analyse d'un scientifique, sur des chiffres, des faits et des ordres de grandeur. Une collection qui donne des repères fiables et aiguise notre sens critique. Identifier les conséquences de nos modes de vie et de consommation sur l'environnement : un impératif pour la survie de la planète et celle des générations futures.
La pensée économique occidentale a complètement ignoré la métamorphose de la science depuis la double révolution intellectuelle de Carnot et Darwin : la découverte de l'entropie et de l'évolution. Dans cet ouvrage de référence, Nicholas Georgescu-Roegen met l'accent sur les axes négligés de la pensée économique et dévoile une vérité écologique importante : le développement ne saurait se poursuivre sans une restructuration et une réorientation radicale de l'économie. Économiste et mathématicien de renom, Nicholas Georgescu-Roegen a été à l'origine du mouvement de la décroissance, dont cet ouvrage phare est sans conteste le manifeste. À l'heure où l'urgence climatique se fait de plus en plus pressante, il est nécessaire de relire ce livre aux accents prophétiques.
Le rythme auquel nous produisons et consommons des appareils et services numériques est insoutenable, tant pour la planète que pour nos cerveaux surchargés. Pour anticiper un futur moins connecté, un pionnier de la sobriété numérique partage, dans ce guide, les clés pour comprendre et réduire notre empreinte numérique environnementale, mais aussi les risques de surmenage et d'addiction.
Comment revisiter son quotidien, dans une démarche de consommation sobre ? La sobriété est une posture, une attitude morale, une façon d'être en relation au monde qui se traduit dans de multiples façons de faire et de consommer. Elle peut faire suite à une rupture ou à une prise de conscience que « quelque chose » dans notre façon de vivre n'est plus aligné avec l'état de la planète et du monde.
Ce livre nous propose de plonger au coeur de ce sujet de société. Il rend compte des questionnements qu'ouvre une démarche de sobriété dans la consommation ainsi que des manières de devenir sobre par de nombreux témoignages de femmes et d'hommes qui s'y sont lancés. Qu'est-ce qui a déclenché leur démarche ? Comment l'ont-ils vécue intimement ? Comment se sont-ils positionnés à l'égard de leur entourage qui n'a pas toujours les mêmes valeurs ?
L'ouvrage s'adresse à toute personne intéressée de s'interroger sur un autre rapport au monde que la surconsommation. Sa lecture questionnera également les étudiants en marketing, les doctorants en quête de conceptualiser un phénomène et les organisations soucieuses de comprendre cette façon d'être et de faire qu'est la sobriété.
Aujourd'hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d'ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables. Ce changement implique d'interroger nos besoins et nos usages énergétiques afin de faire face aux défis de la raréfaction et de la fluctuation des prix des ressources fossiles, de la sortie progressive du nucléaire et des inégalités économiques et sociales. Il faut donc de repenser la façon dont nous utilisons l'énergie dans une grande partie des activités humaines. La transition énergétique vers un modèle de société soutenable doit être une démarche collective et démocratique qui associe les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens dans les mutations sociales, économiques et culturelles.
Les impacts négatifs de nos choix économiques et sociétaux sur l'environnement font l'objet d'une prise de conscience collective. Au coeur de ces questionnements de nos modes de vie, la préservation du vivre ensemble... au profit d'un monde certes plus frugal, mais solidaire.
En mai 2019 le Pacte civique, collectif citoyen, lancé il y a une dizaine d'années, a produit une invite sur « le choix de la sobriété », tant elle entretient des rapports essentiels avec la question écologique.
Une série de contributeurs (plus de 25) - philosophe, élu communal, juriste, entrepreneur, citoyen, engagé ou non, universitaire, représentant d'association, cadre d'entreprise, en reconversion, etc. - ont été conviés à réagir à cette notion, en la confrontant à leur expérience de vie, professionnelle, personnelle. Ils et elles indiquent avec franchise des choix de sobriété qu'ils ont mis en action très concrètement.
Leurs propos, ainsi rassemblés, mis en regard les uns avec les autres, explorent et confrontent les multiples dimensions de la sobriété : philosophique, individuelle, collective, politique...
Ce livre propose un débat stimulant. Il est une invitation à y puiser des ressources pour prendre part aux changements annoncés et y coopérer.
En nous aidant à identifier quel type de "mangeur" on est, ce livre nous emmène hors des sentiers battus du jugement sans appel et de la mauvaise conscience généralisée, et nous entraine dans un passage à l'acte personnalisé et libérateur. Où le "moins" se transforme en "plus" : plus de saveurs, de couleurs et de nutriments. Et où le "mieux" permet enfin de rendre sa noblesse à un aliment "de choix", issu du vivant : la viande.
Nous achetons de plus en plus de vêtements. Nos armoires débordent, alors que nous ne portons qu'un tiers de notre vestiaire. Nous sommes affamés de nouveauté, de style, de fringues.
Sur Internet, nous n'avons jamais autant commandé.
Pour produire 150 milliards de vêtements par an, la fast fashion transforme chaque jour 1 million de barils de pétrole en fils textiles. Des couturières à bas coût assemblent sans répit nos tee-shirts et nos pulls. Des produits chimiques interviennent à chaque étape. Des porte-conteneurs et des camions parcourent des dizaines de milliers de kilomètres...
Nous jetons nos fringues à la même vitesse que nous les achetons... Alors, n'est-il pas temps de renouer avec l'élégance de la sobriété, d'acheter moins, mais surtout d'acheter mieux ? Catherine Dauriac, experte et militante pour une mode durable, nous alerte sur les ravages que cette industrie inflige à la planète.
Présentation de la collection :
Relever les défis environnementaux est l'enjeu majeur de nos sociétés. Comment y voir plus clair dans le magma d'informations, d'assertions et de rumeurs qui nous submerge ? Médias et réseaux sociaux nous plongent dans la confusion et la défiance. Il y a urgence à démêler le vrai du faux.
La collection " Fake or not " nous aide à y voir plus clair. Nos livres scientifiques et pédagogiques décryptent le réel, déconstruisent les fake news et les idées reçues en s'appuyant sur l'analyse d'un scientifique, sur des chiffres, des faits et des ordres de grandeur. Une collection qui donne des repères fiables et aiguise notre sens critique. Identifier les conséquences de nos modes de vie et de consommation sur l'environnement : un impératif pour la survie de la planète et celle des générations futures.
Nous sommes tous schizophrènes : nous rêvons d'explorer la planète entière, mais sommes allergiques au bruit des valises à roulettes en bas de chez nous.
Ce livre est l'examen de conscience, sans dogmatisme, d'un homme qui toute sa vie a défendu le tourisme.
Rémy Knafou se met à hauteur de citoyen-consommateur et propose de passer d'un tourisme « durable », aux prises avec ses propres contradictions, à un tourisme réflexif, conscient des enjeux.
Protéger totalement certains lieux et en faire des « réserves », qu'elles soient naturelles ou culturelles, taxer la pollution générée par le transport aérien, développer des circuits courts dédiés aux touristes, au Louvre ou à Venise... : autant de leviers concrets pour enclencher une quatrième révolution touristique.
Pour l'humanité, la crise écologique mondiale constitue sans doute le plus grand défi à relever de son histoire. Même si cette crise ne menace pas sa survie en tant qu'espèce, elle risque d'exacerber les inégalités et les conflits sociaux, de renforcer la concentration des pouvoirs politiques et de détruire durablement les conditions nécessaires à l'épanouissement des êtres humains. Comment réinventer une relation moins conflictuelle avec la Terre ? Pierre Madelin se livre ici à l'examen des possibilités « révolutionnaires » pour rompre avec « l'imaginaire de domination rationnelle du monde » qui nous a menés au bord du gouffre. Cet imaginaire, lié à l'avènement de la science et de la philosophie modernes (Francis Bacon, René Descartes...), a abouti à un arrimage de la nature à la technique, une métaphysique du progrès, une idéologie de la croissance et du développement, etc. Or, pour Madelin, « Nous étions persuadés de mener une guerre contre le monde pour notre propre bien, et nous découvrons que c'est à notre propre humanité que nous n'avons cessé de livrer bataille. » Il estime que cette transformation majeure de nos imaginaires demeurera impossible si elle ne s'accompagne pas d'une révolution sociale et politique. D'un point de vue politique, c'est le capitalisme qui doit être désigné comme l'ennemi à abattre parce qu'il est devenu le seul dispositif techno-économique encore porteur de cet imaginaire de domination rationnelle du monde. Sortie de la crise écologique et sortie du capitalisme peuvent donc être considérées comme synonymes, à condition que le capitalisme ne soit pas remplacé par un autre système porteur de ce même imaginaire.
De l'aube de l'époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. On ne se préoccupait alors ni de CO2 ni d'effet de serre. On pensait par contre que couper les forêts et transformer la planète modifieraient les pluies, les températures, les saisons. Cette question fut posée partout où l'histoire avançait à grands pas : par les Conquistadors au Nouveau Monde, par les révolutionnaires de 1789, par les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle, par les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l'Etat, la nature et le capitalisme et que de ces batailles ont émergé certains concepts-clés des politiques et des sciences environnementales contemporaines. Si, pendant un bref laps de temps, l'industrie et la science nous ont inculqué l'illusion rassurante d'un climat impassible, il nous faut, à l'heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel.
Plus précieux que l'or et le diamant, il est un minéral auquel l'Empire britannique a dû son hégémonie : c'est le charbon. Moteur de l'industrie et combustible domestique assurant jusqu'à 95 % des besoins énergétiques du pays en 1900, il est, à partir du règne de Victoria et jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale, indispensable au bien être du citoyen anglais. Grâce à lui, on cuisine, on se chauffe, on s'éclaire, ce qui induit des gestes particuliers, des savoir-faire singuliers, souvent pris en charge par les femmes.
Objet du quotidien et source de rêverie, on compose des poèmes à sa gloire, les enfants apprennent à l'école qu'il est issu de la forêt antédiluvienne en fouie dans les "entrailles sombres de la terre" - on lui attribue même des vertus thérapeutiques. Mais le "roi Charbon" est un maître cruel : salissant, dégageant une fumée à l'odeur âcre, il noie les villes sous la poussière et le brouillard et tue à foison par maladies respiratoires.
Il façonne aussi les paysages à son image - chevalements, terrils, mines... Et sa tyrannie s'exprime au grand jour lors de terribles pénuries, qui rappellent au consommateur angoissé que les réserves de cette roche sédimentaire ne sont pas inépuisables. L'histoire de la première civilisation dépendante d'une énergie fossile, consciente des chaînes dans lesquelles elle s'emprisonnait, incapable pourtant de s'en défaire.
Un avertissement et un enseignement à tirer pour nos sociétés, au mode de vie lié à des ressources destructrices pour l'environnement, dont le charbon fait toujours partie... Charles-François Mathis est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Spécialiste d'histoire environnementale et britannique, il est notamment l'auteur de In Nature We Trust. Les paysages anglais à l'ère industrielle (PUPS, 2010) et a codirigé, avec Geneviève Massard-Guilbaud, Sous le soleil.
Systèmes et transitions énergétiques du Moyen Age à nos jours (Editions de la Sorbonne, 2019).